Réflexions personnelles de Veya, 3e partie
Média d'origine : TES Online
Par Veya Releth
Une voix dans la nuit Notre voyage vers le Couchant touche à sa fin, et je vous jure que je perds la raison. Cela a commencé quand j'ai remarqué que certains passagers restaient toujours dans l'ombre. Ils restent dans les ponts inférieurs, dans les recoins les plus sombres du navire. Une fois que je les ai remarqués, ils m'ont remarquée. Ils ont commencé à me parler. M'ont dit d'écouter la noirceur autour de moi. D'entendre la voix de la Mère des Ombres. J'ai bien envie de planter ma lame dans leur capuche et de balancer leur cadavre par-dessus bord. Au moins, je sais que je dormirais mieux. Mais quelque chose retient mon bras. Je commence peut-être à m'y attacher. Ou alors, la solitude m'a pesée davantage encore que je ne le croyais, et même des amateurs d'ombre inquiétants commencent à faire de bons compagnons. Ils sont assez inoffensifs. Mais le reste... Ça, ça m'inquiète vraiment. Je me mets vraiment à entendre des voix. Pas vraiment. Mais je parle toute seule. Et parfois, j'ai l'impression qu'on m'écoute. C'est étrange de l'écrire, mais parfois, cela me réconforte. Peut-être que j'imagine simplement que je parle à ma mère, parce qu'elle me manque. Elle était innocente de tout ceci. Je me demande où elle est. Je n'ai pas osé la voir, après la mort de mon père. Elle avait déjà tant perdu, je ne voulais pas voir la douleur que mes actions avaient pu lui causer. Même si j'avais raison. Non, je ne suis pas folle. J'ai fait des rêves. Des rêves pleins de corbeaux qui parlent et de créatures d'ombres. De tours étirées jusque vers les étoiles. Ce sont des rêves d'obscurité et de changement. Une chance de voir un nouveau monde. En relisant ces mots, je me dis que je devrais avoir peur, mais ce n'est pas le cas. C'est assez réconfortant, aussi étrange que cela puisse paraître. Je crois que c'est la Dame des Ombres. Elle est douce avec moi. Elle m'écoute lorsque je lui parle dans mes rêves. Elle me tient contre elle quand je pleure. Elle me réconforte. Cette femme est davantage une mère que ma propre mère n'a pu l'être. Elle m'a promis que nous allions guérir le monde, pour que plus personne ne puisse perdre quelqu'un qui lui est cher.
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