Note de Targa

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
Révision datée du 7 juillet 2017 à 08:35 par Chapichapo (discussion | contributions) (Page créée avec « {{Book|developpeur=|auteur=Targa|titre auteur=|date=|source=TES Online|commentaire=|resume=|sous titre=|auteurIRL=|dateIRL=|langue=}} Très chère Anya, Je dois tout... »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à : navigation, rechercher
Média d'origine : TES Online

Par Targa


Très chère Anya,

Je dois tout d'abord te demander de brûler ces lettres lorsque tu les auras lues. Je regrette de ne pas avoir écrit davantage, ni plus fréquemment, mais les dangers me suivent comme un chiot court après sa mère.

Je peine à coucher mes expériences sur le papier, depuis ces mois que nous sommes séparés. L'épreuve est que chaque jour, mes pensées se rapprochent un peu plus du blasphème.

Notre Glorieux Empereur nous a menés au nord, vers l'endroit que ses indigènes barbares nomment terres mortes. Elles sont aussi inhospitalières que leur nom l'indique, et nul ne saurait y vivre. Mais notre illustre empereur continue d'avancer, poussé par la promesse d'une cité aux eaux scintillantes au coeur du désert, et les rêves déments d'une armée immortelle.

Tu vois ? Ma plume me trahit déjà. Mais quel autre qualificatif pourrait-on appliquer au plan de notre Incompréhensible Empereur ? Un guerrier trouve sa récompense dans la gloire éternelle et le repos de son corps las, mais que dire du guerrier que l'on prive de ce repos ? Quel confort un tel homme pourra-t-il trouver ?

Notre resplendissant empereur voudrait nous priver de la mort pour sa propre gloire. Il veut profaner nos corps en les faisant revenir à son service, sous quelque forme contre-nature, au travers des Âges. Et une fois de plus, mes paroles forment les pires blasphèmes.

En vérité, je sais que ce n'est point notre Merveilleux Empereur qui s'égare (je ne l'imagine pas un instant), mais cet étranger qui l'accompagne, et souffle ses perpétuelles corruptions à son oreille. Il pue l'ambition, et ses paroles sont lourds de fausses flatteries.

Mais cette lettre sera ma dernière, très chère Anya. En fin de compte, cette erreur est aussi la mienne. Car si j'ai juré de suivre mon maître dans la mort, je rechigne à le suivre au-delà. Lorsque j'aurai fini d'écrire cette lettre, je choisirai l'issue honorable, et mourrai sur la pointe de ma propre épée.

Je t'en prie, détruis cette lettre en la recevant, de peur que notre Céleste Empereur se prenne de l'idée que tu partages ma culpabilité.

Ton aimé, éternellement,

Targa