Minutes du procès d'Omaren

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
Révision datée du 23 avril 2018 à 22:41 par Svartalfar (discussion | contributions) (corrections orthographiques)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à : navigation, rechercher
Média d'origine : TES Online

Les dernières paroles de Nilvyn Omaren


J'ai, s'il plaît à la Cour, quelques mots à prononcer avant que vous ne prononciez la sentence.

Tout d'abord, comme en toutes choses, je loue le Tribunal. C'est le coeur pieux que je me tiens devant les Trois. Beaucoup de personnes dans cette salle m'ont accusé d'hérésie, de trahison et de meurtre. Mais tout ce que j'ai fait, tout au long de mon existence, je l'ai fait pour la gloire du Tribunal.

Avec tout le respect qui vous est dû, je me dois de faire remarquer l'hypocrisie qui va m'envoyer vers la mort. Si j'avais pris l'épée pour défendre les riches, ou le Temple, ou ma Maison, les sacrifices que j'ai accomplis seraient loués. Mon cou serait drapé de langues de dragon et de rubans, plutôt que nu pour attendre la hache du bourreau. Mais parce que j'ai agi au nom des entravés, des abandonnés, me voilà condamné.

Le fléau de l'esclavage est le péché fondateur de notre peuple. Si les Rougegardes chérissent leur épée et les Elfes des bois leurs arbres, nous chérissons notre cheptel bipède. Nous construisons nos Maisons sur le dos d'un peuple fier et mystérieux dont nous détruisons la vie avec abandon. Nous nous croyons supérieurs, par notre foi véritable et par notre peau cendreuse. Mais croyez-moi, il y a plus de bonté dans le coeur d'un ouvrier argonien que dans celui de tous les vassaux de Morrowind réunis.

Notre Dame de Clémence, la sainte Almalexia, nous enseigne la charité et la compassion, mais ne sommes-nous pas comme les netchs avides qui tuent par gourmandise ? Ne sommes-nous pas comme l'enfant Seht, qui transforme la souffrance en sport ?

L'estimable inquisitrice m'a posé cette question sous serment :"N'avez-vous pas honte de ce que vous avez fait ?" J'ai gardé le silence à ce moment-là, mais j'ose à présent le dire : je ne ressens aucune honte. Aucun regret. Je déplore la mort de ces surveillants, mais c'était pour notre bien à tous. Un jour, l'heure des comptes sonnera. Tous nos péchés seront manifestés et nous dévorerons. Et nous le mériterons.

Tuez-moi si vous le désirez. Si je dois perdre la vie au nom de la justice, je l'accepte avec plaisir. Mais sachez ceci : vous me tuez en vain. D'autres se lèveront pour prendre ma place. Les fils et filles du Marais noir seront libérés. Et à moins que vous ne changiez de cap, les enfants du Tribunal en paieront le prix du sang.

J'en ai terminé. Faites ce que bon vous semble.