Le crieur de Chorrol : Différence entre versions

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LE CRIEUR DE CHORROL
 
LE CRIEUR DE CHORROL

Version actuelle datée du 21 septembre 2014 à 15:06

Média d'origine : TES Online

Par Anonyme


LE CRIEUR DE CHORROL
Numéro 21
primétoile, 579

Salutations, fidèles lecteurs. Voici ce qui s'est passé en ville depuis notre vingtième numéro :

Il semble que tout le monde se soit remis du Festival de la Nouvelle vie, quoique Vérène poursuive les festivités.

Darvell recommence. Il s'est évanoui puisieurs fois ce mois-ci près de Chêne et crosse. Il affirme n'avoir rien bu, mais avoir été assommé par des vapeurs venues du sol. Darvell insiste qu'il y a quelque chose sous terre, quelque chose qu'il est le seul à sentir. Des vapeurs, voyez-vous. Pauvre Vanny !

Les brigands de vif-éclair ont encore frappé, et volé du foin et de la corde dans l'entrepôt de Zégol. Cela devrait bien sûr améliorer le caractère si cordial de Zégol.

Le préfet Doran jure qu'elle va faire quelque chose au sujet de l'agitation des marchands autour de la place du Petit chêne. Les chamailleries constantes sur les espaces des étals doivent s'arrêter. Il faut faire quelque chose pour réduire le nombre de marchands dans notre ville. Porcia devrait demander à Domitius d'en expulser la moitié.



LE CRIEUR DE CHORROL
Numéro 23
Hautzénith 579

Que mes lecteurs me pardonne, les événements du mois passé m'ont empêché d'écrire le CRIEUR. Je reprends aujourd'hui mes devoirs.

Les soulèvements de Chorrol, personnels et physiques, continuent. Les secousses ne s'interrompent plus, tandis que la faille s'agrandit toujours, et que la liste des victimes s'allonge elle-aussi. Je ne supporterai pas de répéter ici le nom de tous ceux que nous avons perdus pendant le cataclysme. Toutes les familles ont souffert. Il suffit de se promener en ville, pour remarquer ceux qui manquent, bien davantage que ceux qui sont encore parmi nous.

Toujours aucune explication pour ce soulèvement. Les gens d'ici l'appellent « La fissure ». Darvell insiste qu'il sentait la faille avant que le sol de Chorrol se déchire. Il est encore plus étrange qu'avant, si une telle chose est possible.

Lorsque le préfet Doran a été emportée par une créature sortie de la faille, nous nous sommes tournés vers Domitius pour qu'il la remplace, mais il a refusé. J'ai endossé ce rôle, jusqu'à ce que quelqu'un d'autre le demande. J'ai envoyé Éthyan et Larian à la Cité impériale, pour voir si l'on savait autre chose sur ces événements. Et pour demander de l'aide pour notre ville en ruines.



LE CRIEUR DE CHORROL
Numéro 24
Âtrefeu 579

Comme vous le savez presque tous, Éthryan et Larian sont rentrés de leur périple la semaine dernière. Sans la moindre bonne nouvelle. Ils n'ont pas pu parvenir jusqu'à la Cité impériale. Les ponts sont tombés, et des monstres rôdent sur les berges du lac Rumare. Nos éclaireurs ont entendu parler de réfugiés qui quitteraient la ville. Nul ne viendra à notre secours : la cité est en ruines.

Le cataclysme qui a déchiré Chorrol a aussi dévasté la Cité impériale. Certains disent qu'il y trouvait même sa source. Larian affirme que les gens de la ville l'appelle « l'Éruption des âmes », quoique nul ne sache pourquoi.

L'empereur Varen a disparu. Certains disent qu'il est mort dans le cataclysme, d'autres qu'il fut grièvement blessé. Peut-être est-ce son âme à lui, qui s'est brisée ? Les Cinq compagnons aussi ont disparu. Certains disent que Sai Sahan a tué l'empereur et volé l'Amulette des rois. D'autres affirment que c'était Lyris. Seule la confusion règne aujourd'hui dans la Cité impériale.

Et dans Chorrol aussi. Des créatures de flamme rôdent à présent dans la faille, et s'emparent de tous ceux qui s'approchent de trop près. Les fumées de ces profondeurs ardentes ont fait s'évanouir plusieurs résidents alors qu'ils franchissaient le pont, ce qui les précipita vers la mort. Au moins, les fumées et les monstres ont chassé les marchands qui infestaient la place du Petit chêne. J'imagine que nous en viendrons à les regretter dans les mois à venir.



LE CRIEUR DE CHORROL
Numéro 25
Semailles 580

Il s'est écoulé plusieurs mois depuis mon numéro précédent. Je n'ai plus l'énergie d'écrire. Je vais essayer d'y remédier.

Chorrol est au bord du gouffre. Les tremblements secouent notre ville presque quotidiennement. Nos foyers s'écroulent autour de nous. La famille semble presque faire partie de la ville. Il est difficile de se rappeler à quoi Chorrol ressemblait avant son apparition.

Beaucoup sont partis. Ceux qui restent n'ont nulle part où aller, ou sont trop entêtés pour capituler. Nous nous cramponnons, et nous attendons sans savoir quoi.

Aucun endroit n'est mieux lotti. On raconte que les Tharn ont pris le contrôle de l'empire, quoique cela se résume à la cité et aux environs du lac Rumare. Clivia Tharn est l'impératrice régente ; puisse cette louve s'étouffer sur son titre.

Des bandes armées battent la campagne, des déserteurs de l'armée impériale sans foi ni loi. L'on ne voit presque plus de vrais soldats, car ils se terrent dans leurs forts. Les rumeurs d'une guerre avec les nations barbares hors de Cyrodiil sont monnaie courante. Elles sentent la faiblesse de l'empire et viennent conquérir le joyau de Tamriel. Que les dieux nous viennent en aide.



LE CRIEUR DE CHORROL
Dernier numéro
Sombreciel 580

Pardonnez-moi, mais je n'en peux plus. Ce sera la dernière édition du CRIEUR, à moins que quelqu'un d'autre reprenne le flambeau.

J'espère encore que la situation s'arrange, mais elle ne le fait jamais. Chaque tremblement arrache un autre morceau de ma maison, et la fait glisser un peu plus près de l'abîme. Je m'attends à ce qu'elle y bascule d'un jour à l'autre. Et ce jour-là, je glisserai avec elle. Éthyan fait de son mieux, mais la maison compte plus de rafistolages que de trous, à présent.

Les armées passent devant la ville sans s'arrêter, quand elles ne la traversent pas directement. Jamais l'armée impériale, toujours des troupes de l'Alliance ou du Domaine. La nourriture se fait rare, les récoltes ont été volées, ou piétinées par les envahisseurs. Nous mourons peu à peu de faim.

Nous n'avons nulle part où aller. La guerre fait rage de toutes parts. Les bandits pillent librement. Les voyageurs parlent de monstres en liberté dans nos campagnes. Les rares marchands qui parviennent jusqu'à nous ont trop peur pour repartir. Non pas qu'ils aient grand-chose à vendre.

Qui saura résoudre tout ceci ? Personne. Ainsi va la vie, à présent, jusqu'à notre mort. Les dieux ont abandonné Cyrodiil. Je vous souhaite bonne chance, mais vous n'en trouverez pas.