Journal de prisonnier (Mazzatun)

Média d'origine : TES Online Dans le Marais, on prête peu attention aux jours qui passent. Nous laissons cela aux Jekka-Wats. Mais ici, à Mazzatun, nous comptons les jours et les nuits avec maniaquerie. Nous ne pouvons nous en empêcher. Au dernier comptage, cela fait trois mois que je suis prisonnier ici. Lorsque ma tribu est arrivée, les Xit-Xaht m'ont mis une pioche de fer entre les mains et indiqué un tas de pierres. Sans un mot, rien qu'un cliquetis de langue de chasseur, et un geste impératif. Les Xit-Xaht parlent peu, mais ils sont toujours en mouvement, pour indiquer ou pour fouetter. Comme s'ils étaient fous de sève ou de mauvais daril. Après trois mois de captivité, je commence à me sentir dans le même état. Cette folie. La sève d'ici est toxique. La terre est toxique. Sithis n'est plus qu'un souvenir, ici. Tout cet ordre, ces pierres entassées, ces angles droits... ils essaient de renverser la rivière en nous mettant au travail. Mais cette ville est tout autant une prison pour les Xit-Xaht. Sans N-Kesh, je pense que je me laisserais aller à la sauvagerie et partirais dans les ruines pour y mourir. Elle est partout et nulle part. On dit qu'elle est la bouche de l'Hist, qu'elle parle pour l'Hist. Dans ce cas, alors cet Hist ne ressemble à aucun autre que j'ai pu voir auparavant. Il est malade, et nous en payons le prix dans le sang.