Homélies de sainte Almalexia

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Média d'origine : TES 3 : Morrowind



Les Homélies de la sainte Almalexia regroupent des petites histoires illustrant des leçons de moralité.




Sotha Sil et les scribs

Alors qu'il jouait dans une mine d'oeufs, le jeune Sotha Sil aperçut plusieurs scribs au fond d'un conduit et se mit à leur lancer des pierres, s'amusant de les voir s'agiter. Puis l'un des scribs agonisant leva la tête et cria à Sotha Sil : " S'il te plaît, s'il te plaît, aie pitié, petit garçon, car ce qui n'est qu'un amusement pour toi n'est que souffrances et mort pour nous. "

Et c'est ainsi que Sotha Sil découvrit que le plaisir de l'un pouvait être une torture pour l'autre.


Le seigneur Vivec et les bêtes querelleuses

Un shalk et un kagouti paradaient dans un foyada, médisant l'un sur l'autre : " Tu es la créature la plus laide qui existe, disait le shalk au kagouti. Non, c'est toi ", rétorquait le kagouti. Car chacun d'eux se croyait plus beau que l'autre.

Alors, le seigneur Vivec arriva et régla leur différend : " Non, vous êtes, tous les deux, les créatures les plus laides qui existent et je refuse que mon séjour si plaisant soit gâché par vos chamailleries. " Il les frappa tous les deux, leur brisant le crâne et mettant un terme à leur dispute. Puis il reprit sa route joyeusement.

Et c'est ainsi que le seigneur Vivec prouva que la laideur transparaît autant dans la manière de se conduire que dans l'apparence physique.


Le kagouti ébouillanté

On raconte que si un kagouti marche dans une mare bouillante, il sautera immédiatement pour éviter de se blesser.

Mais si un kagouti se tient dans une mare et qu'un mage augmente lentement la température jusqu'à ce que l'eau boue, la kagouti restera tranquillement à sa place jusqu'à ce qu'il soit ébouillanté.

Cela nous enseigne qu'il faut rester attentif aux dangers évidents, mais aussi aux changements subtils qui peuvent présager un danger.


Le faux guérisseur

Un jour, un Telvanni sortit de sa tour et proclama au monde entier qu'il était un puissant guérisseur, maître de l'alchimie et des potions, capable de guérir toutes les maladies.

Le seigneur Vivec regarda le magicien et écouta ce qu'il racontait. Puis il lui demanda : " Comment peux-tu prétendre prescrire les traitements pour soigner les maladies des autres alors que tu es incapable de te guérir toi-même de ton arrogance manifeste et de ta stupidité ? "


Les guars et les crabes des vases

Les guars étaient tellement tourmentés par les autres créatures qu'ils ne savaient pas où aller. Dès qu'ils voyaient une seule bête approcher d'eux, ils détalaient, terrorisés.

Un jour, ils aperçurent une meute de chiens de Nix et, paniqués, tous les guars se précipitèrent vers la mer, déterminés à se noyer plutôt que de continuer à vivre dans la terreur perpétuelle. Mais alors qu'ils s'approchaient de la rive, une colonie de crabes des vases, effrayée par l'arrivée des guars, se dispersa et se jeta à l'eau.

" En vérité, dit l'un des guars, les choses ne sont pas si terribles que ça. Car il y a toujours quelqu'un de plus peureux que soi. "


Le netch blessé

Un netch blessé s'était allongé dans un recoin tranquille de son territoire. Ses compagnons en bonne santé vinrent nombreux pour prendre de ses nouvelles, et tous se sustentèrent en mangeant un peu de son foin. Le pauvre netch trouva la mort, non pas à cause de ses blessures, mais à cause de la cupidité et du manque d'attention de ses compagnons.


Il est donc évident que des amis insouciants peuvent faire plus de mal que de bien.