Guide pratique des spriggans

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
Révision datée du 21 juillet 2018 à 11:01 par Goultard (discussion | contributions)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à : navigation, rechercher
Média d'origine : TES Online



Parlons à présent des spriggans, ces insaisissables nymphes des forêts. Bien sûr, vous aurez très certainement déjà entendu cette raillerie qu'aiment à lancer les enfants :

« L'as-tu vue !

-Quoi !

- La spriggan toute nue ! »

... Cette plaisanterie puérile mise à part, que peuvent nous apprendre les érudits au sujet de ces créatures mi-fleurs/mi-animales que sont les spriggans ! Après avoir consulté toutes les archives disponibles, je crains fort que les connaissances des académiciens en la matière ne soient limitées.

Les légendes et les témoignages de rencontres nous apprennent qu'un lien mystique existe entre les spriggans et certains bosquets, qu'elles défendent farouchement contre les intrus. La sève de spriggan est réputée vénéneuse et d'aucuns disent que leur capacité à user de magie pour soigner leurs blessures en fait de redoutables adversaires.

De surcroît, les spriggans possèdent une sorte de connexion psychique avec les animaux et les plantes qu'abritent leurs bosquets sacrés et les témoignages recueillis font état d'animaux combattant les intrus à leurs côtés. Les spriggans ne comptent pas seulement parmi leurs alliés des bêtes de nature agressive telles que les ours ou les essaims de frelons, mais aussi des créatures craintives comme les gazelles ou les élans.

Les motivations d'une telle alliance (amour, amitié ou invocation magique) restent inconnues et génèrent de nombreux débats au sein de la communauté mystizoologiste. Toutefois, il n'y a aucun doute quant à la nature magique de ces créatures. En témoignent les puissantes propriétés des « racines noueuses » pour lesquelles elles sont chassées. Très prisées par les alchimistes en raison de leurs indéniables propriétés ésotériques, ces racines entrent dans la composition de potions complexes et permettent la miscibilité de puissants réactifs.

Quant à leurs origines, le mystère reste entier. Nous retrouvons des récits de « Bosquets à spriggains » dès le commencement de la Première Ère, ainsi que la mention de « filles des arbres » dans les mythes anciens d'Y'ffre et des Os de la Terre. Leur nom courant semble dérivé de « sprig », le terme nède qui désigne une pousse verte, mais tout le restant de leurs origines reste inconnu.

D'un point de vue purement physique, les spriggans peuvent adopter plusieurs formes, avec une diversité d'écorces et de feuillages. Cela peut représenter différentes souches ou sous-espèces, ou n'être qu'un reflet du lien mystique entre le spriggan et la flore locale. Les spriggans ressemblent généralement aux plantes des bosquets où ils vivent, jusqu'à refléter la nature saisonnière de ceux qui résident dans les forêts persistantes du nord de Tamriel. J'ai la conviction que tes spriggans dits printanniers, estivaux, automnaux ou hivernaux ne sont que les mêmes créatures sous différentes mues saisonnières.

Certains sont allés jusqu'à supposer une hiérarchie chez les spriggans, où les membres inférieurs de l'espèce devraient allégeance aux membres supérieurs, parfois appelés « matrone spriggan » ou « mère nourricière ». C'est là que l'on se doit de tracer la frontière entre recherche et fiction : quoique l'apparence des spriggans évoque la féminité, rien ne prouve qu'ils puissent adopter un comportement raisonné ou social, ni une organisation hiérarchique. Les créatures du monde sauvage, même celles de nature quasi-magique, se comportement uniquement selon leur instinct, et leur prêter des émotions ou comportements anthropologiques n'est ni plus ni moins qu'un sentimentalisme crasse. Si ce genre de fariboles vous séduit, je vous recommande les œuvres de dame Cinabre de Taneth, qui les produit par volumes entiers.