Chants du retour, vol. 7 : Différence entre versions

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Lorsqu'enfin Saarthal fut légitimement reprise, et les Elfes meurtriers repoussés en leurs villes hautes, le grand Ysgramor poussa un redoutable cri de guerre qui retentit au-delà de tous les océans. Ceux des Cinq Cents qui respiraient encore se joignirent à l'ovation de la victoire et à la lamentation des morts. On prétend qu'ils se firent entendre jusque sur les lointains et verts rivages d'Atmora, et que les ancêtres comprirent que le moment était venu pour eux de traverser les mers.
 
Lorsqu'enfin Saarthal fut légitimement reprise, et les Elfes meurtriers repoussés en leurs villes hautes, le grand Ysgramor poussa un redoutable cri de guerre qui retentit au-delà de tous les océans. Ceux des Cinq Cents qui respiraient encore se joignirent à l'ovation de la victoire et à la lamentation des morts. On prétend qu'ils se firent entendre jusque sur les lointains et verts rivages d'Atmora, et que les ancêtres comprirent que le moment était venu pour eux de traverser les mers.
  
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Un jour, alors que le soleil frappait de toute sa hauteur, Jonder l'Infime, qui courait toujours devant, revint du haut d'une colline pour narrer au groupe ce qu'il venait de voir. Au milieu d'une vaste plaine, ses yeux s'étaient posés sur la statue d'un oiseau, dont les yeux et le bec représentaient des flammes. Lorsque ses frères et soeurs rejoignirent le sommet de la colline, ils purent le contempler dans toute sa splendeur, mais furent surpris de ne voir aucun campement elfe à l'horizon.  
 
Un jour, alors que le soleil frappait de toute sa hauteur, Jonder l'Infime, qui courait toujours devant, revint du haut d'une colline pour narrer au groupe ce qu'il venait de voir. Au milieu d'une vaste plaine, ses yeux s'étaient posés sur la statue d'un oiseau, dont les yeux et le bec représentaient des flammes. Lorsque ses frères et soeurs rejoignirent le sommet de la colline, ils purent le contempler dans toute sa splendeur, mais furent surpris de ne voir aucun campement elfe à l'horizon.  
  
"Voici qui dépasse l'entendement, dit Kluwe, qui se faisait appeler Loate lorsqu'il cachait son visage, cette terre ne demande-t-elle pas qu'à porter ses fruits ? Pourquoi les Elfes, la peste soit de leur race, ne l'ont-ils pas cultivée ?" Ils demandèrent à leurs prisonniers (car ils en avaient maints) ce qu'ils reprochaient à ces plaines, mais même ceux dont on n'avait pas coupé la langue ne dirent rien de cette vallée. Ils regardaient le colosse ailé en tremblant, et des quelques mots qu'ils marmonnèrent, les guerriers de Jorrvaskr comprirent qu'il était sur place bien avant l'arrivée des Elfes. De ceux qui l'avaient fait surgir de sa mère la pierre, ils ne savaient rien, mais il était connu pour relayer une magie aussi vieille que Nirn elle-même, vestige des efforts des dieux pour créer un paradis terrestre sur Mundus avant la séparation de Lorkhan.  
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"Voici qui dépasse l'entendement, dit Kluwe, qui se faisait appeler Loate lorsqu'il cachait son visage, cette terre ne demande-t-elle pas qu'à porter ses fruits ? Pourquoi les Elfes, la peste soit de leur race, ne l'ont-ils pas cultivée ?" Ils demandèrent à leurs prisonniers (car ils en avaient maints) ce qu'ils reprochaient à ces plaines, mais même ceux dont on n'avait pas coupé la langue ne purent rien dire de cette vallée. Ils regardaient le colosse ailé en tremblant, et des quelques mots qu'ils marmonnèrent, les guerriers de Jorrvaskr comprirent qu'il était plus ancien que les Elfes eux-mêmes. De ceux qui l'avaient fait surgir de sa mère la pierre, ils ne savaient rien, mais il était connu pour relayer une magie presque aussi vieille que Nirn elle-même, vestige des efforts des dieux pour créer un paradis terrestre sur Mundus avant que Lorkhan fut brisé.  
  
 
Les hommes de Jorrvaskr, nos ancêtres païens, ne craignaient ni les légendes, ni les dieux. Au contraire, puisque les Elfes avaient peur de quelque chose, ils se firent un devoir de s'en rendre maîtres. Ainsi les mains enthousiastes de Menro et Manwe se remirent-elles au labeur pour construire avec le bois qui les avait transportés sur les flots, les premiers abris de l'équipage dans cette vallée, qui deviendrait leur fief jusqu'à la fin de leurs jours.  
 
Les hommes de Jorrvaskr, nos ancêtres païens, ne craignaient ni les légendes, ni les dieux. Au contraire, puisque les Elfes avaient peur de quelque chose, ils se firent un devoir de s'en rendre maîtres. Ainsi les mains enthousiastes de Menro et Manwe se remirent-elles au labeur pour construire avec le bois qui les avait transportés sur les flots, les premiers abris de l'équipage dans cette vallée, qui deviendrait leur fief jusqu'à la fin de leurs jours.  
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[[en:Songs of the return, vol. 7]]

Version actuelle datée du 28 mars 2017 à 09:19

Auteur réel : Shane Liesegang
Média d'origine : TES 5 : Skyrim

L'histoire de Jorrvaskr
Par Anonyme


Lorsqu'enfin Saarthal fut légitimement reprise, et les Elfes meurtriers repoussés en leurs villes hautes, le grand Ysgramor poussa un redoutable cri de guerre qui retentit au-delà de tous les océans. Ceux des Cinq Cents qui respiraient encore se joignirent à l'ovation de la victoire et à la lamentation des morts. On prétend qu'ils se firent entendre jusque sur les lointains et verts rivages d'Atmora, et que les ancêtres comprirent que le moment était venu pour eux de traverser les mers.

Tandis que l'écho des mélopées s'atténuait, faisant place au silence, tous se tournèrent vers Ysgramor, qui portait encore la Wuuthrad bénie, pour entendre son prochain commandement. C'est avec toute sa furie qu'il les exhorta à poursuivre leur marche, afin que les Mer retors puissent connaître toute la haine que leur traîtrise leur avait value.

"Avancez au coeur de cette nouvelle terre", rugit-il. "Chassez les désoeuvrés de leurs temples d'oisiveté. Condamnez-les à la misère et au labeur, qu'ils ouvrent les yeux sur les crimes qu'ils ont commis contre notre espèce. Ne faites pas de quartier, n'ayez aucune pitié, car c'est le sort qu'ils vous réserveraient". Au moment où il émit ses ordres, notre illustre aïeul ignorait la prophétie des Deux Serpents, qui annonçait qu'il mourrait avant de connaître le vrai sort de sa descendance.

À ces mots, chacun des capitaines du Cercle réunit ses hommes autour de lui. Unanimement, ils décidèrent d'obéir. Chaque navire naviguerait séparément, cherchant librement son sort à la lumière du jour. Après une nuit de ripaille, les Compagnons prêtèrent à nouveau serment, chacun des Cinq Cents (tel qu'ils continuaient de se nommer, en l'honneur des boucliers brisés à Saarthal) jurant d'agir en frères et soeurs de sang envers toutes les lignées d'Atmora, si leurs destinées devaient à nouveau se croiser.

Ainsi se séparèrent les Cinq Cents Compagnons d'Ysgramor, tandis que l'aube rougeoyait au levant. Ils reprirent leur traversée, gréés de bravoure, naviguant à présent sur la terre, parmi les flots de pierre et les vagues de forêts.

Le premier groupe à se détacher de la flotte terrestre fut l'équipage de Jorrvaskr, formé des amis les plus proches d'Ysgramor. Leur capitaine était Jeek de la Rivière, ainsi baptisé par le Messager en personne depuis leur jeunesse couverte de gloire. Lorsqu'il avait décidé de participer au Retour, il fit confectionner la coque de son vaisseau par Menro et Manwe, qui permirent aux bois d'Atmora de flotter jusqu'au nouveau continent. Parmi les membres les plus féroces de cet équipage, outre les deux constructeurs, figuraient Tysnal (Le Deux Fois Nommé) et Terr, son jumeau et frère d'armes, dont le tour de taille était un sujet tabou en sa présence. D'autres étaient là aussi : Meksim le Marcheur, Brunl (Qui Se Bat De Sa Mauvaise Main) et Yust le Souriant. Ceux-là et d'autres guerriers avaient juré fidélité à Jeek, et ils s'avancèrent dans des ténèbres que l'astre n'avait jamais éclairé de son jour.

Vers le sud ils mirent cap, à dos de bête et à pied. Des Elfes ils trouvèrent, bien qu'aucun d'eux ne vive encore pour raconter ces batailles. Le nombre des Jorrvaskr jamais ne diminua, si intelligents au combat ils étaient, leurs esprits aussi affûtés que leurs lames.

Un jour, alors que le soleil frappait de toute sa hauteur, Jonder l'Infime, qui courait toujours devant, revint du haut d'une colline pour narrer au groupe ce qu'il venait de voir. Au milieu d'une vaste plaine, ses yeux s'étaient posés sur la statue d'un oiseau, dont les yeux et le bec représentaient des flammes. Lorsque ses frères et soeurs rejoignirent le sommet de la colline, ils purent le contempler dans toute sa splendeur, mais furent surpris de ne voir aucun campement elfe à l'horizon.

"Voici qui dépasse l'entendement, dit Kluwe, qui se faisait appeler Loate lorsqu'il cachait son visage, cette terre ne demande-t-elle pas qu'à porter ses fruits ? Pourquoi les Elfes, la peste soit de leur race, ne l'ont-ils pas cultivée ?" Ils demandèrent à leurs prisonniers (car ils en avaient maints) ce qu'ils reprochaient à ces plaines, mais même ceux dont on n'avait pas coupé la langue ne purent rien dire de cette vallée. Ils regardaient le colosse ailé en tremblant, et des quelques mots qu'ils marmonnèrent, les guerriers de Jorrvaskr comprirent qu'il était plus ancien que les Elfes eux-mêmes. De ceux qui l'avaient fait surgir de sa mère la pierre, ils ne savaient rien, mais il était connu pour relayer une magie presque aussi vieille que Nirn elle-même, vestige des efforts des dieux pour créer un paradis terrestre sur Mundus avant que Lorkhan fut brisé.

Les hommes de Jorrvaskr, nos ancêtres païens, ne craignaient ni les légendes, ni les dieux. Au contraire, puisque les Elfes avaient peur de quelque chose, ils se firent un devoir de s'en rendre maîtres. Ainsi les mains enthousiastes de Menro et Manwe se remirent-elles au labeur pour construire avec le bois qui les avait transportés sur les flots, les premiers abris de l'équipage dans cette vallée, qui deviendrait leur fief jusqu'à la fin de leurs jours.

Ainsi commença l'édification de la Grande Ville, encerclée par les méandres de la Rivière blanche, sous les efforts de ces amis d'Ysgramor, qui n'étaient que vingt-deux des glorieux Cinq Cents Compagnons.