Cette malédiction, notre gloire : Différence entre versions

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Version du 21 octobre 2014 à 22:42

Média d'origine : TES Online



Par Querbolus Primus

Lorsque mon corps se transforma pour la première fois, je fus saisi d'effroi et d'une indescriptible rage qui me glaça les sangs. Je me cachai alors dans une remise où je réduisis les bûches en pièces, me lamentant sur mon sort et maudissant le monde entier.

Toute la saison durant, je cherchai un moyen de contrôler ce mal, achetant des panacées nauséabondes auprès d'alchimistes, des talismans ésotériques d'arcanistes et implorant la bénédiction des prêtres, dieux, demi-dieux et même des démons. Mais en vain. En dépit de toutes les promesses de mes bienfaiteurs, la transformation continuait de s'opérer inopinément, chaque fois plus puissante.

Un jour, celle-ci devint incontrôlable. Je me mis à tuer, encore et encore et réalisai alors que j'étais désormais indigne de vivre parmi les honnêtes gens. Je fuis loin du monde civilisé et m'enfonçai dans la forêt, traversant les rivières, escaladant les montagnes, jusqu'à ce que je fûs assez loin des innocents. Là, avec des bêtes sauvages pour seule compagnie, je ressentis le besoin pressant de chasser, de tuer et de me nourrir.

Hélas, à mon grand désarroi, je découvris que bien que dépourvues d'âme et d'esprit, les bêtes n'en avaient pas moins un cœur. Comme nous, elles pouvaient ressentir la peur, la douleur, la perte et la tristesse. Les massacrer n'était pas moins un crime que de massacrer un homme ou un Mer.

Depuis lors, je me nourris exclusivement de noisettes, de fruits, de baies, de racines et de dépouilles d'animaux morts depuis peu. Lorsque la transformation s'opérait, mes sens se décuplaient et il m'était alors aisé de détecter la présence de nourriture.

De surcroît, une fois rassasié, je découvris que ma forme bestiale me permettait de voir, d'entendre et de sentir des choses dont j'ignorais l'existence sous ma forme d'origine. Je pouvais sentir et entendre toutes les créatures vivant dans la caverne où je m'étais installé, le chant des ruisseaux et la musique du vvent dans les arbres. Tous ces sons s'unissaient dans une glorieuse et éternelle symphonie. Je pouvais passer des jours durant, debout dans une clairière, à écouter cette captivante et entêtante mélopée.

Lorsque je repris ma forme mortelle, je tentai de coucher mon vécu de bête de Mundus sur le papier, mais nul mot humain ne pouvait en saisir toute la substance. Cette expérience ne pouvait être partagée qu'avec d'autres personnes ayant ressenti ce que j'avais pu ressentir et appris à dominer leurs pulsions comme je l'avais fait. Je sus alors qu'il m'incombait de partager cette découverte et de trouver d'autres personnes frappées par cette malédiction pour les conduire à ma caverne, là où je pourrais leur enseigner la vérité – à savoir que leur malédiction était en fait un cadeau. Cette transformation au prime abord terrifiante était un véritable don des dieux.

Depuis lors, cette mission sacrée a été mon unique but, que j'espère transmettre aux générations à venir. Icii, dans ma petite caverne de val Querbol.