Notes sur l'Histoire des Rougegardes
Notes sur l'Histoire des Rougegardes
par Destri Melarg
Notes biographiques: Destri Melarg était un historien et un traducteur de vers en vieux Rougegardes bien connu, né comme simple Destri dans la ville état de Rihad pendant la 20ème année de la 3eme ère. A l'âge de dix-neuf ans, il partit à la cité impériale pour étudier. A l'époque, très peu de Rougegardes étaient déjà allés dans la cité impériale, et il se peut qu'il ait choisi de prendre Melarg comme nom de famille afin de mieux s'intégrer aux cultures des Bretons, Nordiques et Elfes noirs qu'il rencontrerait là-bas.
Quand il mourut quatre-vingt-quatre ans plus tard, il laissa derrière lui bon nombre d'histoires incomplètes et de vers non traduits. Une très petite partie de cette œuvre inachevée a pu tomber dans le domaine public. Ce qui suit est une lettre de Melarg à ses éditeurs dans la cite impériale. La perspicacité d'un homme qui couche sur papier les traditions orales des Rougegardes m'a suffisamment impressionnée pour que je cherche à le publier.
[Mélius, il faut préciser, est Mélius Kane, l'éditeur de Melarg.]
Premier érudit en langue Rougegardes
Université impériale
Mélius, Voici l'aperçu de mon dernier chapitre sur la série des héros de Lenclume. J'ai résumé l'histoire de la conteuse Dendle. Je donne ici les grandes lignes mais le récit contiendra tous les détails. Elle met beaucoup de dialogues dans son histoire. Je suis stupéfait par le fait que les vieux contes sur les 5 épées continuent d'alimenter les conversations. Un millénaire est passé depuis l'époque d'Hellion, et les gens continuent de croire en ces histoires.
Le maître des wagons s'est assis avec moi après avoir écouté l'histoire, et nous avons fumé une pipe ensemble. Il m'a dit, alors que nous parlions de cette légende, que le conteur avait précisé qu'une des cinq épées avait échappé à la prison de la brèche formée par les Gobelins, et qu'elle était toujours cachée ici en Lenclume. C'était la plus petite des cinq, mais il est dit dans l'histoire qu'elle devance les lames magiques et d’ébène de plusieurs rangs.
Bien sûr, je ne prend pas ça au pied de la lettre car une arme d’ébène à une capacité incomparable à trancher quelque chose, et je ne peux imaginer une arme causant plus de dégâts qu'une Claymore de Feu ou qu'un Sabre Preneur de Vie. Dendle pense même que quelque part, dans la campagne, aux alentours de Skaven, dans un des Temples de la Guerre, il y a toujours des gens qui vivent avec les anciennes coutumes, et ceci grâce à un Shehai, ou "esprit de l'épée".
A force de lire ces histoires, j'ai d'abord pensé qu'un Shehai était en train de surgir, mais cette chose, si c'était vraiment un "esprit de l'épée", semblait si irréelle que l'existence même de l'épée était contestable. Je n'ai pas voulu faire affront au vieil homme et j'ai donc prétendu que je le croyais. Mais si c'était vraiment un Shehai, je ne peux imaginer qu'on puisse s'en servir comme une véritable arme.
Voici donc ce que sera à peu près ma version du nouveau chapitre:
A l'époque, Lenclume est entièrement occupée par les forces des Rougegardes. Toutes les anciennes cites des Nains (sauf une, la ville fantôme de Dwarfhome), sont devenues les villes du Lenclume d'aujourd'hui. Puis une seconde invasion des Gobelins géants survient. Lenclume n'y est pas préparée (seuls étaient prêts quelques fidèles disciples, tous des novices du Temple de la Guerre)
Hallin, étant le seul Ansei se rallie aux armées de Lenclume. Après une cuisante défaite, il rétablit les anciennes coutumes en persuadant ses hommes de lire "Le Livre des Cercles". L'armée repousse alors les Gobelins jusqu'à immobilisation, mais les issues de la guerre ne sont guère encourageantes, comme décrit dans "La Chanson de Divad". Les gobelins arrivent par des moyens inconnus à toujours approvisionner leur armée en armes et en soldats. Les forces de Lenclume finiront par être submergées et perdront la bataille.
Un vieux maître du Temple de la Guerre d'Hallin possède une ancienne copie du testament de Divad, et en fait part à Hallin. Il lui est révèle que les 5 épées ne sont pas perdues à jamais, mais seulement cachées et bien gardées, chacune dans une caverne. Chaque caverne est le repaire labyrinthique d'un gardien, un des vieux Ansei aveugles.
Selon le testament, Derik, accompagné d'un vertueux compagnon au cœur pur, doit pénétrer dans chaque caverne, terrasser les Maîtres gardiens, et récupérer leurs épées. Dendle est très précise sur ce point : il semble que chaque gardien ait des traits caractéristiques; l'un d'eux, Katrice, a la grâce d'un félin et ressemble à un chat, un autre est d'un froid glacial et est si distant qu'il a quelque chose d'un Golem de Glace. Sur chaque épée est gravée une partie d'un message énigmatique sur l'utilisation de la magie des cinq épées combinées. Derik part alors battre la campagne à la recherche de compagnons dans les temples de "La Confrérie de l' Épée" et des "Vierges du Shehai". Il trouve finalement ses alliés un par un puis terrasse les gardiens et récupère les cinq épées.
Puis, le message ainsi reconstitué et déchiffré, ils assemblent les cinq lames et scellent la brèche dans l'espace-temps que les Gobelins avaient ouverte et utilisée pour leur invasion. Les compagnons d'Hallin se soustraient au pouvoir maléfique des épées en les lançant toutes en même temps dans la brèche, enfermant ainsi pour toujours les Gobelins géants dans cette brèche entre leur monde et le nôtre.
Les territoires furent ainsi préservés et Hallin et ses compagnons (3 femmes et 2 hommes) devinrent des Ansei et rétablirent les préceptes de Frandar Hunding en Lenclume.
Voici donc l'histoire en résumé. Tous vos commentaires ou ceux d'autres éditeurs sont les bienvenus.
Une dernière remarque : je comprends que vous envisagiez de faire appel à un écrivain plus connu, Uthilla Abuhk ou Casmyr Kreestrom, pour écrire ces histoires pour lesquelles je me suis tant investit. Je comprends qu'un écrivain célèbre représente pour vous plus de livres vendus, mais ça ne devrait pas être votre seule préoccupation. Abuhk et Kreestrom, bien qu'ils soient de très bons écrivains et poètes, devront donner des conférences sur la véritable histoire des Rougegardes. Même si vous voulez me payer pour cela, vous avouerez que les livres prendront plus de temps à écrire que si vous m'aviez permis de le faire. C'est une chose à prendre en compte lorsque vous prendrez votre décision.
J'espère que cette lettre vous trouve, vous, votre épouse et vos enfants en forme et en pleine santé.
Recevez l'expression de mes sentiments distingués.
Destri Melarg