Investigatrice Vale : Compagnie à vau-l'eau, 2e partie

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Média d'origine : TES Online


L'Investigatrice Vale était assise devant une petite table dans ce salon d'enivrement, à siroter un vin doré dans une flute élégante de verre étincelant. La fenêtre du salon donnait sur l'une des grands-rues d'Étincelance, et elle pouvait ainsi observer les Hauts-Elfes déambuler tout en réfléchissant aux événements du Cygne d'argent. Ces adeptes de la Compagnie à Vau-l'eau l'inquiétaient davantage qu'elle ne l'avait dit. D'autant que le groupe semblait composé de plusieurs factions daedriques unies pour quelque sinistre manigance. Elle en venait à se dire que cela pourrait être assez grand pour menacer le monde entier, et pas seulement le Couchant.

Ce n'était vraiment pas le genre de chose dont Vale s'occupait normalement, mais elle ne voyait personne d'autre dans les parages qui fasse mine d'agir. Et elle trouvait son voyage au Couchant essentiellement relaxant et dénué de divertissement.

Le Khajiit qui s'était présenté comme un simple couturier vint s'installer dans le fauteuil vide devant Vale.

- Je vois que vous avez commencé sans moi, la taquina-t-il en remplissant sa propre flûte de fin. Je vais m'efforcer de vous rattraper au plus vite ?

Vale trinqua et prit une longue gorgée du vin pétillant.

- J'ai le regret de dire que je suis tout à fait hors de mon élément, dans ce pays étranger. Tous mes contacts habituels, toutes mes pistes d'étude sont de l'autre côté de la mer, très loin. Je dois comprendre comment en apprendre davantage sur cette Compagnie à Vau-l'eau.
- Ne vous inquiétez pas, charmante dame, la rassura Zaraki. Je connais peut-être une personne à même de nous aider.
- Nous ? s'étonna Vale. Cela me ramène à ma première question. Qui êtes-vous en réalité, Zaraki-dar ?
- Je suis tout à fait outré de votre ton accusateur, investigatrice, mais aussi très heureux de la forme honorifique que vous donnez à mon nom. Je trouve cela très seyant. Mais nous avons des adeptes à déloger, oui ?
- Bon, très bien, concéda Vale avec un grognement. Conduisez-moi à vos contacts au Couchant. Je suis certaine que vous drapier et votre mercière seront au fait des derniers complots daedriques de l'archipel.
- Vous seriez étonnée de ce que l'on apprend en posant les bonnes questions aux bonnes personnes, charmante dame. Venez, je vais vous montrer comment l'on fait ?

* * *


Quatre heures plus tard, après avoir suivi Zaraki dans toutes les boutiques, tavernes et ruelles d'Étincelance, Vale était bien obligée d'admettre que le Khajiit savait délier les langues. Il était charmant et désarmant, mais aussi effrayant et menaçant, selon son interlocuteur. Elle ne comptait pas le caresser dans le sens du poil, mais elle était impressionnée par sa technique. Pour autant, à part quelques rumeurs et élucubrations, ils n'avaient pas progressé dans leur enquête. Puis ils entrèrent dans une petite boutique pleine de parchemins, manuscrits et très vieux livres.

- Lentelfan ? cria Zar dans le calme de cette librairie. C'est ton vieil ami, Zaraki, qui te rend visite ?

Quelqu'un apparut derrière l'une des hautes étagères. C'était une Haute-Elfe aux longs cheveux noirs, vêtue d'atours à la noblesse inimitable. Un médaillon pendait à son cou, à l'effigie d'une araignée tissant sa toile. L'ouvrage était magnifique, mais mit Vale très mal à l'aise.

- Lentelfan n'est plus propriétaire de ce bel établissement, expliqua la Haute-Elfe. J'en doute sincèrement mais sait-on jamais ? peut-être pourrai-je vous aider moi-même ? Je commerce rarement avec des personnes de votre calibre.
- Écoutez, espèce de sale..., commença Vale en s'avançant vers la femme.
Mais Zaraki la saisit par le coude.

- Votre chat miteux connaît sa place, Brétonne, railla la Haute-Elfe. Vous feriez mieux d'apprendre la vôtre.
- Mille excuses, estimable libraire, ronronna Zaraki.

Puis il s'inclina presque jusqu'au sol pour s'interposer entre les deux femmes. Pendant qu'il déployait des trésors d'éloquence et de ronds de jambe pour s'excuser, Vale en profita pour étudier les lieux.

Elle aperçut un petit bureau enfoui sous des piles de parchemins et de rouleaux. Une feuille retint particulièrement son attention ? c'était une liste de noms et de lieux. Elle en reconnut certains, grâce aux cartes qu'elle avait étudiées pour préparer son voyage au Couchant. Le document portait aussi quelques symboles qu'elle ne pouvait pas déchiffrer. Après avoir vérifié que Zaraki cachait ses gestes à la Haute-Elfe, elle empocha le parchemin.

- Je m'ennuie, Zar, dit Vale en faisant la moue. Tu m'as promis un dîner et une bonne bouteille de vin, et je n'ai jamais vu un restaurant pareil à Daguefilante.

Les deux compagnons quittèrent rapidement la boutique, avec un coup d'œil discret pour s'assurer que la Haute-Elfe ne les suivait pas.

- Savez-vous avec qui vous avez failli croiser le fer, Vale ? demanda Zaraki.
- D'après son médaillon, une grande prêtresse de Méphala, devina Vale. Et très grossière, qui plus est. Mais j'ai trouvé quelque chose qui pourrait nous éclairer sur la situation. Si vous connaissez quelqu'un qui peut lire le daedrique.
- Je connais de nombreux experts dans de nombreux domaines.
- Je crois que vous commencez à me plaire, Zaraki-dar, commenta Vale en lui prenant la main.

Elle l'entendit ronronner de cette formulation honorifique.

Aucun des deux amis ne regarda la petite colonne d'araignées qui les suivait.