Les chroniques du roi Kurog, livre II

Média d'origine : TES Online

Par Réphrine Fray, Chroniqueuse de Haltevoie

J’eus le plaisir d’introduire Kurog auprès du roi Émeric quand le mercenaire orque visita Haltevoie. Il était accompagné de ses frères d’arme orques. Ils venaient de démissionner des maraudeurs de Gaspard et retournaient dans les terres sauvages de Wrothgar. En raison de l’amitié que j’avais nourrie avec Kurog pendant notre séjour à Elsweyr, il me contacta dès leur arrivée à Haltevoie, espérant me rendre visite. J’acceptai immédiatement et lui offris de lui servir de guide dans la ville.

Après avoir passé quelques jours à lui montrer la ville et lui faire goûter nos spécialités (Kurog adore manger), je lui fis la surprise d’une visite clandestine du château d’Haltevoie. Je dois admettre que je m’inquiétais de l’issue de la rencontre. Kurog peut-être bruyant et grossier, et il ignore tout de l’étiquette. Je me faisais du mauvais sang pour rien : le roi Émeric et lui se sont entendus comme Larrons en foire ! Ils semblaient d’accord en matière politique et militaire, et chacun prit grand plaisir à s’efforcer de faire rire l’autre aux éclats. À la fin de la journée Kurog admit devant le roi qu’il retournait à Wrothgar pour prendre la place qui lui revenait : celle de chef de clan.

« Dois-je m’en inquiéter ? Demanda le Roi avec un sourire.

-Bien sûr que oui, répondit Kurog en riant. Mais je vous aime bien, roi Émeric. Je pense que je tâcherai de relever le royaume de Yashnag en Épervine avant de m’intéresser à Hauteroche. »

Les deux hommes se serrèrent la main et un frisson me parcourut l’échine. J’eus la sensation d’assister à un événement important, même si j’étais loin de m’imaginer à quel point il le deviendrait par la suite. Alors Kurog s’apprêtait à partir, le roi Émeric ajouta une autre surprise à une soirée qui était déjà riche. « Mon ami, dit-il, j’ai une requête. Permettez à damoiselle Zéphrine de vous accompagner jusqu’à Wrothgar. Elle fut mes yeux et mes oreilles en des terres distantes, et je souhaite réellement savoir comment tournent vos affaires. »

Kurog rit à nouveau. C’était un son communicatif. « Vous voulez que j’emmène votre espionne en Wrothgar ? » Une fois encore, Kurog démontrait que les Orques étaient loin d’être aussi bornés que la plupart des gens veulent bien le croire. Je me demande depuis combien de temps il m’avait cernée. « Par Oblivion, pourquoi pas ? Elle est amusante, elle sait manger et boire, et elle est plus agréable à regarder. Faites vos sacs. Damoiselle. Et prenez des vêtements chauds. En Wrothgar, il fait parfois un peu frisquet. »

Et c’est ainsi que j’accompagnai Kurog dasn les terres orques.