Pour Shara, sur ma mort
Mon très cher amour,
Tu me rejettes. Mais pourquoi ? Je t’ai rapporté des sacs de baies communes, des caisses de beaux vêtements et des coffres remplis d’or. Mais tu repousses toujours mes avances. J’ai tué le marchand qui t’a volé et tu ne veux toujours pas de moi. Je suis resté assis près de ta maison jour après jour, qu'il vente ou qu'il neige, attendant un signe quelconque de ton affection, mais en vain. Je n’en puis plus de cette vie. Puisque tu n’es pas encore arrivée ici pour me rencontrer, je ne peux qu'en conclure le pire : je n'aurai plus la joie de caresser tes douces mains et je ne pourrai plus jamais te regarder dormir sans que les gardes qui patrouillent désormais sur tes terres m'en empêchent.
Adieu ma chérie. Pense à moi souvent et en bien, je t’en prie. Et ne cherche pas ton couteau.