Traduction de journal d'Akaviri

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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C’est le coeur lourd et la main tremblante que j’écris ces lignes. Voilà plusieurs jours que je n’ai croisé personne de notre garnison de Crêtegrise. La route est isolée et dangereuse. Je rationne mes réserves en vue des moments difficiles. Tant que l’armée de Reman Cyrodiil n’a pas repéré notre quartier général, situé à Col clair, le voyage devrait se dérouler sans encombre. Je suis un peu inquiet, je le reconnais. C’est un honneur que d’avoir été choisi pour transmettre ces ordres à notre fort, mais c’est un risque que de m’envoyer seul. Je ne m’inquiète pas au sujet de ma propre vie, mais de l’importance des ordres que je suis chargé de transmettre. S’ils venaient à se perdre, le fort ne saurait pas que le ravitaillement aurait un mois de retard. Il pourrait donc décider de multiplier les attaques sur la ligne de front tandis que ses réserves diminuent. Il s’attend à ce que le ravitaillement arrive plus tôt... Il faut absolument que je lui apporte ce message ! L’ardoise sur laquelle les ordres ont été gravés pour plus de sûreté pèse son poids. Plus qu’une véritable charge physique, c’est un rappel constant de son existence.

Deux jours après, je suis enfin arrivé au pic de Dragongriffe. Cette immense formation rocheuse est une vue fort rassurante. Le rocher géant qui déploie sa majesté depuis le nord semble frapper au coeur des forces de Reman, comme le fait notre armée depuis le début de l’année. Je n’ai toujours croisé personne sur le chemin. En route vers l’ouest, j’espère rencontrer quelqu’un qui me donnera des nouvelles de nos troupes et des combats.

Alors que je dirigeais mes pas vers l’ouest, j’aperçus la Sentinelle : une statue imposante érigée ici par un artiste inconnu, il y a de nombreuses années. Elle scrute l’horizon au nord, comme si elle défiait quiconque de franchir les frontières de l’Empire. Reman serait très contrarié d’apprendre que nous utilisons cette statue comme point de repère, dans son propre domaine ! La nuit dernière, j’ai rencontré un de nos messagers qui avait été attaqué par des loups. Il était grièvement blessé à la jambe, mais j’ai réussi à le soigner à l’aide d’un remède que j’avais emporté dans une petite fiole. Il m’a dit qu’il s’appelait Shenzin. Il venait de Col clair pour réclamer du ravitaillement. Quelle coïncidence que notre rencontre… L’ironie du sort ! Il me proposa séance tenante de m’accompagner au fort, sa mission n’ayant plus lieu d’être. Nous décidâmes de partir à la tombée de la nuit.


J’utilise le peu de forces qui me restent pour écrire ces lignes. Tandis que nous nous dirigions vers le sud, depuis la Sentinelle, nous avons été attaqués par une meute de loups, peut-être celle-là même qui avait attaqué Shenzin. Il avait éloigné les loups après avoir été mordu, mais maintenant qu’ils avaient goûté au sang, ils étaient revenus en nombre. Dos à dos, Shenzin et moi nous sommes battus et avons tué au moins huit bêtes. C’est alors qu’un loup me sauta à la gorge et me blessa grièvement. Nous avons pu les chasser, mais je perds beaucoup de sang. J’ai utilisé mon unique remède sur Shenzin. Nous avons décidé de poursuivre vers le sud jusqu’au portail de la Piste du Serpent pour y trouver refuge. Je tâcherai d’écrire un peu plus tard. Je dois me reposer. Je suis épuisé.

C’est la dernière page que je suis en mesure d’écrire. Nous avons pénétré sur la Piste du Serpent hier pour nous protéger des loups et des intempéries. Mais c’était sans compter que d’autres créatures avaient élu domicile dans la Piste du Serpent. Je ne les ai pas clairement vues, mais elles étaient énormes et puissantes. L’une d’elle a décapité Shenzin du revers de la patte. Il est mort sur le coup, bien sûr. Ces immenses et horribles créatures humanoïdes étaient au nombre de trois. J’ai pris les jambes à mon cou et j’ai tenté de m’échapper en empruntant les tunnels obscurs. C’est alors qu’une créature m’a lancé un rocher dans le dos. J’ai réussi à me glisser dans une petite ouverture pour échapper à ces monstres… Et j’ai bientôt réalisé que je ne pouvais plus marcher. Il me fallait ramper. Je crois que le rocher a endommagé ma colonne vertébrale. Je ne sens plus mes jambes. La blessure des loups s’est rouverte. J’ai perdu beaucoup de sang. Je n’en peux plus. J’ai échoué. Je n’ai pas pu transmettre les ordres au fort de Col clair. Je suis si près du but… Mais je ne peux plus marcher. Mes forces me quittent. Si un messager ou un soldat de mon camp trouve ce journal… qu’il apporte ces ordres au fort avant qu’il ne soit trop tard. Et qu’il dise à mon épouse, Hisshira, que Tzenzin l’aime pour toujours.