Le martyre de Saint Pélin : Différence entre versions
(Page créée avec « {{Book |developpeur= |sous titre= |auteur= La prêtresse Adié Rodeau|titre auteur= |date= |source=TES Online |commentaire= |style=|langue=}} Bienvenue, jeunes gens ... ») |
m (corrections orthographiques) |
||
Ligne 27 : | Ligne 27 : | ||
– C'est l'œuvre des hommes chauve-souris, répondit le docteur. Leur morsure vide les soldats de leur sang et ne laissent que des enveloppes vides. | – C'est l'œuvre des hommes chauve-souris, répondit le docteur. Leur morsure vide les soldats de leur sang et ne laissent que des enveloppes vides. | ||
− | – | + | – Ciel ! s'exclama Pélin. Vous avez raison, docteur. L'heure n'est plus aux prières. Comme le dit Stendarr, le plus dévot de tous est aussi le plus valeureux. Certes, j'ignore tout du combat et de la médecine, mais ma place est sur le champ de bataille. Stendarr guidera mon bras. » |
− | Pélin | + | Pélin s'élança alors vers la grande porte aux côtés de son ami, le sergent Clancie, aux prises avec un homme vampire. La bête le frappait de ses ailes, tentant de s'en saisir pour le mordre. C'est alors que Pélin la fit trébucher et Clancie la pourfendit. |
« Vous n'avez rien à faire ici ! cria le sergent. Les vampires sont à nos portes et ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils ne s'emparent de la garnison ! » | « Vous n'avez rien à faire ici ! cria le sergent. Les vampires sont à nos portes et ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils ne s'emparent de la garnison ! » |
Version actuelle datée du 22 janvier 2018 à 20:36
Média d'origine : TES Online
Par La prêtresse Adié Rodeau
Bienvenue, jeunes gens ! Le « martyre de Saint Pélin » sera le sujet de ce sermon annuel. Vous avez très certainement déjà entendu cette histoire auparavant, mais en ces temps de trouble, il est judicieux à mon sens, de redécouvrir quelques récits de nos ancêtres pour en tirer la force des leçons qui s'imposent. Saint Pélin vivait au début de l'ère première, dans un monde bien différent de celui que nous connaissons aujourd'hui. En ce temps-là, Tamriel était encore une contrée sauvage où nos ancêtres devaient faire montre de force de courage pour affronter les minotaures, les centaures et autres serpents de feu qui peuplaient les bois et les collines. Saint Pélin n'était alors qu'un humble bedeau, servant à la chapelle de Stendarr de la garnison de Bangkoraï. Il pourvoyait aux besoins spirituels des soldats du mur et portait de l'eau aux sentinelles lorsque le soleil était à son zénith. Un jour qu'il portait son seau, il remarqua que les soldats étaient plus nombreux que de coutume. Il s'arrêta alors à la porte principale et demanda à son ami, le sergent Clancie, quelle en était la raison. « La horde grise s'en vient, répondit Clancie. Une redoutable armée de vampires de Verkarth. La situation est des plus critiques. - Stendarr nous garde ! s'exclama Pélin. Y a-t-il quoi que ce soit que je puisse faire pour aider les troupes ? - Priez pour nous, Pélin, répondit Clancie. Une dure épreuve nous attend. » Les mots du sergent plongèrent Pélin dans un profond désarroi. Ces corvées terminées, il grimpa au sommet de la grande tour et regarda vers le sud. Là, il vit la horde grise sortir du désert. Une armée d'hommes vampires, de loups et de monstres bien plus terrifiants encore. Pélin retourna se recueillir à la chapelle. Et alors qu'il entendait la bataille de faire rage au-dehors, il implora l'aide de Stendarr, Akatosh, Julianos, Kynareth et de tous les saints. Les hommes commencèrent à affluer dans la chapelle, installant des lits de fortune et des tables pour soigner les soldats blessés. « Venez à notre aide, plutôt ! s'écria le docteur. C'est de vos bras que nous avons besoin, non de vos prières. » Pélin se rendit au chevet des blessés, qu'il trouva fort pâles. « Que leur est-il arrivé, docteur ? s'enquit-il. Ces soldats sont blancs comme un linge. – C'est l'œuvre des hommes chauve-souris, répondit le docteur. Leur morsure vide les soldats de leur sang et ne laissent que des enveloppes vides. – Ciel ! s'exclama Pélin. Vous avez raison, docteur. L'heure n'est plus aux prières. Comme le dit Stendarr, le plus dévot de tous est aussi le plus valeureux. Certes, j'ignore tout du combat et de la médecine, mais ma place est sur le champ de bataille. Stendarr guidera mon bras. » Pélin s'élança alors vers la grande porte aux côtés de son ami, le sergent Clancie, aux prises avec un homme vampire. La bête le frappait de ses ailes, tentant de s'en saisir pour le mordre. C'est alors que Pélin la fit trébucher et Clancie la pourfendit. « Vous n'avez rien à faire ici ! cria le sergent. Les vampires sont à nos portes et ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils ne s'emparent de la garnison ! » Pélin regarda en contrebas et constata que le sergent disait vrai. Les portes commençaient à céder sous les assauts de la horde d'hommes vampires. « N'y a-t-il rien que nous puissions faire ? s'écria Pélin. – Le mur de pierre que vous voyez là a été détruit par des projectiles, dit le sergent. J'eus espéré rassembler suffisamment d'hommes pour le faire s'effondrer sur les vampires. Hélas, la horde grise aura passé les portes avant qu'ils n'arrivent. – Je vais les distraire ! » lança Pélin avant de se jeter du haut du rempart. Les ailes des vampires amortirent sa chute et il s'écria : « Vampires ! Inutile de vous acharner contre ses portes. C'est du sang frais que vous cherchez ? Par ici ! Buvez donc ! » La horde grise se jeta alors sur lui, plantant avidement ses crocs dans ses veines et Pélin sentit son corps se vider comme une outre à la fête des moissons. Il sut alors que les vampires l'auraient tué avant même que les renforts n'arrivent. C'est alors qu'il prononça une puissante incantation : «Ô Stendarr, dieu de justice ! Fais couler un océan de sang dans mes veines, que je puisse éloigner ces démons des portes encore quelques minutes ! » Pélin sentit alors ses veines se remplir de nouveau alors qu'une fontaine de sang en jaillissait. Aussitôt, tous les vampires alentours s'amoncelèrent devant la porte pour profiter du divin festin. Pendant ce temps, le sergent Clancie et ses amis unissaient leurs forces contre le mur qui les surplombait. Quand tout d'un coup, il s'effondra. Les vampires furent presque tous décimés et le temps que les survivants aient recouvré leurs esprits, les troupes de l'impératrice Hestra marchait sur eux. Ce fut la fin de la horde grise. Ainsi naquit la légende de Saint Pélin, le bedeau de la garnison de Bangkoraï. Son histoire n'est-elle pas en tous points pareille à la nôtre ? N'avons-nous pas, nous aussi, une armée à nos portes ? C'est la raison pour laquelle nos dirigeants demandent à chacun d'entre nous de faire tout son possible pour aider à défendre notre foyer, même si certains d'entre nous devront y laisser la vie. Quand l'heure sera venue, songez que l'adversité fait naître en nous la force de Pélin, et que vous aussi, vous pouvez accomplir des miracles. |