L'investigatrice Vale : Rancune mortelle : Différence entre versions
m |
m |
||
Ligne 11 : | Ligne 11 : | ||
Elle expliqua une partie de ce qu’elle remarquait au maire et à son entourage, y compris l’absence de sang et de cadavre, indiquant que le meurtre n’avait pas eu lieu sur le pont. | Elle expliqua une partie de ce qu’elle remarquait au maire et à son entourage, y compris l’absence de sang et de cadavre, indiquant que le meurtre n’avait pas eu lieu sur le pont. | ||
− | - Quelqu’un reconnaît-il ce malchanceux Haut-Elfe ? demanda Vale en se penchant pour inspecter la tête. | + | - Quelqu’un reconnaît-il ce malchanceux [[Haut Elfe|Haut-Elfe]] ? demanda Vale en se penchant pour inspecter la tête. |
C’était clairement un Elfe âgé, de sexe masculin, aux cheveux bien soignés et au visage empreint d’une expression sereine. Il paraîtrait tout à fait détendu, se dit Vale, sans les fragments de peau et d’os qui dépassaient du trou sous son cou. | C’était clairement un Elfe âgé, de sexe masculin, aux cheveux bien soignés et au visage empreint d’une expression sereine. Il paraîtrait tout à fait détendu, se dit Vale, sans les fragments de peau et d’os qui dépassaient du trou sous son cou. | ||
Ligne 31 : | Ligne 31 : | ||
Elle retira un objet des cheveux du défunt, puis se pencha pour ramasser quelque chose pris dans la petite flaque de sang coagulée sur la rampe. Elle regarda les deux objets, les renifla tour à tour et se retourna vers le maire avec une expression de triomphe. | Elle retira un objet des cheveux du défunt, puis se pencha pour ramasser quelque chose pris dans la petite flaque de sang coagulée sur la rampe. Elle regarda les deux objets, les renifla tour à tour et se retourna vers le maire avec une expression de triomphe. | ||
− | - Ceci, dit l’enquêtrice Vale en brandissant le premier objet, est de toute évidence une empestecorne. Notre cher prêteur d’or en a plusieurs tiges dans les cheveux, ce qui a dû attirer le troll jusqu’à lui. (Puis elle brandit le deuxième objet.) Quant à ceci, c’est une feuille de thé noir. Je l’ai trouvé | + | - Ceci, dit l’enquêtrice Vale en brandissant le premier objet, est de toute évidence une empestecorne. Notre cher prêteur d’or en a plusieurs tiges dans les cheveux, ce qui a dû attirer le [[troll]] jusqu’à lui. (Puis elle brandit le deuxième objet.) Quant à ceci, c’est une feuille de thé noir. Je l’ai trouvé dans la flaque du prêteur. Du thé noir. C’est l’une de vos marchandises principales, n’est-ce pas, Herrick ? |
Le marchand, au front duquel la sueur commençait à perler, déglutit avec un bruit sec et recula d’un pas hésitant. La charmante garde s’interposa rapidement, la main déjà posée sur le pommeau de son épée. | Le marchand, au front duquel la sueur commençait à perler, déglutit avec un bruit sec et recula d’un pas hésitant. La charmante garde s’interposa rapidement, la main déjà posée sur le pommeau de son épée. | ||
Ligne 41 : | Ligne 41 : | ||
- C’est … c’est ridicule ! protesta le marchand. | - C’est … c’est ridicule ! protesta le marchand. | ||
− | - Non c’est élémentaire, contra Vale avec suffisance. Les feuilles de thé noir sont les mêmes que celle collées sur vos manches, Herrick. Sans doute pour avoir parcouru votre | + | - Non c’est élémentaire, contra Vale avec suffisance. Les feuilles de thé noir sont les mêmes que celle collées sur vos manches, Herrick. Sans doute pour avoir parcouru votre entrepôt. |
- Maire Moorcroft, je jette ce crétin au cachot ? demanda la jeune garde en souriant à l’enquêtrice de toutes ses dents. | - Maire Moorcroft, je jette ce crétin au cachot ? demanda la jeune garde en souriant à l’enquêtrice de toutes ses dents. |
Version du 20 septembre 2017 à 20:26
Média d'origine : TES Online
- Eh bien, ça m’a tout l’air d’un meurtre, commenta l’investigatrice Vale en approchant du vieux pont de bois. Le suicide par décapitation m’a toujours semblé improbable. Le pont de bois enjambait un cours d’eau quelconque, tout près de la ville. Il n’avait rien de spécial ou d’inhabituel, pas plus que l’étroite rivière qu’il franchissait, mais c’est tout de même là que le maire de la ville et son entourage avaient conduit l’enquêtrice. Rien d’inhabituel, si ce n’est la tête tranchée, perchée sur le garde-fou du côté droit du pont. - Vous avez à peine regardé cette pauvre créature, se plaignit Jakard Herrick, confident du maire et premier marchand de la ville. Comment pouvez-vous émettre une déclaration aussi péremptoire ? - Parce que je suis excellente, répondit Vale en examinant la scène. C’est pour cela que le maire m’a engagé, après tout. Elle expliqua une partie de ce qu’elle remarquait au maire et à son entourage, y compris l’absence de sang et de cadavre, indiquant que le meurtre n’avait pas eu lieu sur le pont. - Quelqu’un reconnaît-il ce malchanceux Haut-Elfe ? demanda Vale en se penchant pour inspecter la tête. C’était clairement un Elfe âgé, de sexe masculin, aux cheveux bien soignés et au visage empreint d’une expression sereine. Il paraîtrait tout à fait détendu, se dit Vale, sans les fragments de peau et d’os qui dépassaient du trou sous son cou. - C’est Glanonir, le prêteur d’or, répondit la séduisante garde qui les avait accompagnés au pont. Je reconnaîtrais son air supérieur n’importe où. - Alors, enquêtrice, dit-il à Vale, pouvez-vous nous expliquer ce qui s’est passé ici ? - Sans l’ombre d’un doute, assura Vale avec un sourire et un regard autour d’elle. C’est pour moi aussi visible que, eh bien, que le nez au milieu de votre figure, maire Moorcroft. Ou devrais-je plutôt dire, le nez au milieu de sa figure ! D’un mouvement de la tête, elle désigna Herrick le marchand. L’intéressé s’étrangla et bredouilla : - Mais… que sous-entendez-vous par là, enquêtrice Vale ? Vale adressa à Herrick son sourire le plus enjôleur. - Il n’y a là aucun sous-entendu. Pour le moment. Elle retira un objet des cheveux du défunt, puis se pencha pour ramasser quelque chose pris dans la petite flaque de sang coagulée sur la rampe. Elle regarda les deux objets, les renifla tour à tour et se retourna vers le maire avec une expression de triomphe. - Ceci, dit l’enquêtrice Vale en brandissant le premier objet, est de toute évidence une empestecorne. Notre cher prêteur d’or en a plusieurs tiges dans les cheveux, ce qui a dû attirer le troll jusqu’à lui. (Puis elle brandit le deuxième objet.) Quant à ceci, c’est une feuille de thé noir. Je l’ai trouvé dans la flaque du prêteur. Du thé noir. C’est l’une de vos marchandises principales, n’est-ce pas, Herrick ? Le marchand, au front duquel la sueur commençait à perler, déglutit avec un bruit sec et recula d’un pas hésitant. La charmante garde s’interposa rapidement, la main déjà posée sur le pommeau de son épée. - Expliquez-vous, enquêtrice Vale, exigea le maire qui clairement perdait également ses moyens. - Ah oui, soupira Vale, j’oublie que tout un chacun ne voit pas le monde aussi clairement que moi. Jakard Herrick devait une somme considérable au prêteur. Plus qu’il ne pouvait espérer rembourser, vu la piètre récolte de thé noire cette saison. Il avait en revanche remarqué le troll qui rôdait sous le pont, et décida de l’utiliser pour résoudre son problème. Il convainquit Glanonir de le retrouver au pont, où il renversa sans plus de cérémonie un sac entier d’empestecorne sur la tête du prêteur avant de lancer le reste sous le pont. Vous y trouverez sans doute la dépouille du pauvre Glanonir, ainsi qu’un troll assoupi et rassasié. - C’est … c’est ridicule ! protesta le marchand. - Non c’est élémentaire, contra Vale avec suffisance. Les feuilles de thé noir sont les mêmes que celle collées sur vos manches, Herrick. Sans doute pour avoir parcouru votre entrepôt. - Maire Moorcroft, je jette ce crétin au cachot ? demanda la jeune garde en souriant à l’enquêtrice de toutes ses dents. - Excellente idée, ma chère, répondit Vale en prenant le maire par le bras. Ensuite, allez chercher d’autres gardes, ou vous ne délogerez jamais ce troll de sous le pont. Et maintenant, monsieur le maire, nous devrions discuter de mes émoluments… |