TESO:Présentation d'un personnage/Eerika Skjoralmor : Différence entre versions
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Version du 25 juillet 2017 à 19:50
Date de publication : 25/07/2017
Kark, Tu m'as demandé un jour pourquoi j'avais choisi de servir une fillette ayant la moitié de mon âge. Je n'avais jamais eu l'occasion de répondre par écrit à ton insulte, je vais donc en profiter pour le faire, tant que j'en ai encore le temps. J'étais revenu de la victoire contre les guerriers serpents akavirois auréolé d'une certaine renommée. J'avais alors juré fidélité au Jarl, avant de devenir un homme d'un certain rang et statut, et conséquence je passais mes jours à arpenter les murs de la garnison. Lorsqu'on demanda une escorte pour la femme du Jarl et sa jeune fille, afin de les conduire à Solitude pour le couronnement du haut-roi Svargrim, je sautai sur l'occasion de quitter enfin le fort. Le voyage s'annonçait aussi ennuyeux que mes journées, jusqu'à notre départ de Rorikstead. Ce jour-là, le silence fut brisé par un soudain vacarme. Par précautions, nous arrêtâmes la caravane et attendîmes d'en savoir plus sur un éventuel danger. Ce fut une erreur fatale : dans notre hésitation, nous nous étions arrêtés au beau milieu du passage d'un troupeau de mammouths furieux. Ils surgirent de la ligne des arbres et brisèrent nos rangs sans effort, renversant nos chariots et piétinant les guerriers sous leurs pieds. Je réussis à projeter à l'abri la jeune fille du Jarl, Eerika, alors qu'une bête agonisante s'abattait sur nous. Hélas, sa mère et moi fûmes écrasés. Je fus réveillé, à moitié enterré sous une masse de fourrure, par le beuglement furieux d'une géante qui éloignait les derniers membres de notre escorte de son troupeau. Lorsqu'elle m'aperçut, coincé sous les corps de son animal massacré, je sus que c'en était fini de moi. Alors que sa silhouette me surplombait, je fermai les yeux et ne vit pas qu'Eerika était grimpée sur le mammouth. J'essayai de la prévenir, mais mes paroles furent noyées par un hurlement de colère de cette enfant qui prit la géante par surprise. J'ignore si c'est la peur ou le regret qui l'animait, mais l'immense créature recula devant cette petite déchaînée. Grâce à Eerika, j'avais survécu à un destin fatal, mais sa mère n'eut pas la même chance. Les jambes brisées, je passais le reste du voyage allongé dans une carriole, à console Eerika du mieux que je pouvais. Pourtant, elle n'avait besoin d'aucune consolation : ses larmes étaient froides comme la glace. En vérité, elle encaissa le choc plus facilement que son père. Alors que Jarl commençait à noyer son chagrin dans la boisson, Eerika prit sur elle le fardeau du pouvoir. À l'âge de douze ans, elle s'aventurait dans les antres des ours pour lutter contre la famine d'un hiver précoce, à seize elle chassait les pillards orques de nos terres avec une poignée de guerriers fidèles, à dix-neuf elle massacra le troll de givre Raudhungr et remporta le titre de Thane par ses exploits, plus que sa lignée. Toutes les âmes d'Épervine lui doivent la vie ou des remerciements, et je ne fais pas exception à la règle. Si cette forteresse tient encore, c'est uniquement grâce à la volonté de fer qui anime cette femme. Nous aurons besoin d'elle dans les jours qui viennent. Le tonnerre gronde dans les montagnes, mais ce n'est pas un orage qui approche : les cornes résonnent dans la Crevasse, annonçant trop tard un raz de marée de malheurs. Ce sont sous doute les dernières paroles que tu liras de moi, alors crois-moi lorsque je te dis que je n'ai jamais eu plus grand honneur dans ma vie que de servir Eerika Skjoralmor. Mon voyage à Sovngarde n'en sera que plus glorieux si je meurs à son côté. Si jamais nous nous revoyons, c'est à elle que nous le devrons. Ton frère, |