De retour chez moi, Orsinium : Différence entre versions
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J'ai fini de livrer cette cargaison de lingots à Orsinium. Les histoires disent vrai. Peu importe le nombre de fois où cette ville s'est fait raser, piller ou réduire en cendres, nos frères et sœurs l'ont rebâtie encore plus belle et plus forte qu'avant. | J'ai fini de livrer cette cargaison de lingots à Orsinium. Les histoires disent vrai. Peu importe le nombre de fois où cette ville s'est fait raser, piller ou réduire en cendres, nos frères et sœurs l'ont rebâtie encore plus belle et plus forte qu'avant. | ||
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Version actuelle datée du 27 février 2015 à 13:37
Média d'origine : TES Online
Par Anonyme, 2E 582
J'ai fini de livrer cette cargaison de lingots à Orsinium. Les histoires disent vrai. Peu importe le nombre de fois où cette ville s'est fait raser, piller ou réduire en cendres, nos frères et sœurs l'ont rebâtie encore plus belle et plus forte qu'avant. Cela fait trente-neuf ans que le roi Émeric nous a rendu Wrothgar et Orsinium. J'ai constaté qu'une armée d'artisans orques pouvait réaliser une somme de travail délirante en trente-neuf ans. Et pas de ces stupides décorations brétonnes. Non, de la bonne architecture de pierre, construite pour durer jusqu'au moment ou les Brétons et les Rougegardes se décideront finalement à tous nous tuer et raser notre foyer. À chaque fois que je reviens chez moi, tout me semble couler de source. Si vous n'y êtes jamais allé, voilà ce que je peux vous en dire : ce n'est pas Daguefilante. À Orsinium, il n'y a pas de faux-semblants. Les Brétons de Daguefilante pensent toujours que je suis sur le pied de guerre. Je jure que si on me demande encore une fois « Êtes-vous un soldat ? », je vais me mettre à jouer du marteau. Si nous nous comportons comme des bêtes, c'est parce que la moitié des humains de la ville nous parle comme si nous étions de grosses bêtes stupides. L'autre moitié garde le silence lorsque je suis dans les parages. Honnêtement, je ne crois pas qu'ils aient peur de moi. Ils n'imaginent quand même pas que je suis là pour les tuer et manger leurs enfants ? Ils devraient pourtant le savoir : je suis ici pour faire affaires. Je suis à la fois forgeron et maçon, et je suis ici pour gagner ma paye. Malgré cela, personne là-bas n'ose vraiment dire ce qu'il pense des Orques. Tout cela change dès que je suis de retour à Wrothgar, à marcher entre ces solides murailles de pierre. Les gens sont honnêtes ici, pas comme à Daguefilante. Pas de flagorneries, de courbettes, de quémandages ou de poésie brétone : lorsque vous parlez à quelqu'un, on vous répond franchement. Lorsque vous regardez quelqu'un qui vous en veut, vous le savez immédiatement. Et si j'en veux à quelqu'un, je peux lui coller mon poing dans le visage en sachant que personne n'ira prévenir la garde. On règle ça entre nous, si vous voyez ce que je veux dire. Est-ce que vous vous souvenez de la dernière fois où vous avez visité une petite forteresse orque ? Vous vous rappelez de la dernière fois où vous avez parlé à un chef affalé sur son trône, entouré de toutes ses femmes ? Je vous jure qu'à chaque fois, peu importe où je vais, la première femme du chef me jauge dès le premier regard. Elle veut savoir quel voyageur ou marchand orque sera celui qui va détrôner son mari et détruire tout ce qu'elle possède. C'est un gros poisson carnassier dans sa petite mare boueuse, qui vous tourne autour, encore et encore. Il n'y a pas de ça à Orsinium. Jamais. Vous êtes entouré de poissons carnassiers qui se sourient à pleines dents, alors inutile de s'embêter avec les intrigues de la femme du chef. Tous ceux qui vous haïssent lle montrent clairement. Vous êtes au courant. Et la nourriture. Bon sang ! La nourriture ! À Daguefilante, personne ne sait découper un animal correctement. Peut-être que leurs cuisiniers ont horreur de ça. Plus vous vous éloignez d'Orsinium, pire c'est : les humains cuisent trop leur viande, alors elle n'a plus aucune saveur de sang et de jus de cuisson. Et elle n'est même plus craquante. Enfin, vous savez ce que c'est. Comprenez-moi bien : je gagne énormément d'argent à Daguefilante, mais Orsinium est ce que j'appelle une vrai ville. Elle est aussi honnête qu'une muraille de pierre, aussi brutale qu'une averse de grêle et, quoi qu'ils puissent brûler, écraser ou détruire, elle ne mourra jamais vraiment. Orsinium est mon foyer. Et c'est bon d'y être de retour. |