Le Roi Edward, 7e Partie : Différence entre versions
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"Et tu ne le sais toujours pas", dis-je "N'importe quel idiot peut dessiner une carte, tout comme n'importe quel imbécile peut en regarder une. J'aurais pu en faire autant moi-même." | "Et tu ne le sais toujours pas", dis-je "N'importe quel idiot peut dessiner une carte, tout comme n'importe quel imbécile peut en regarder une. J'aurais pu en faire autant moi-même." |
Version du 12 mai 2014 à 21:26
Chapitre 7 : Dragon
"Alors comme ça, tu as vu un démon ? Et tué un rat avec Croc ? C'est une bonne dague d'ébonite. Elles sont rares, alors prends en bien soin.", dit Mith. "Je ne peux rien te dire à propos de sa lame, mis à part qu'elle appartenait au père de Moraelyn. C'est celle que son frère lui avait demandé de faire réparer juste avant que nous nous enfuyions. Veux-tu savoir comment ils ont obtenu le croc de dragon dans lequel Mats a taillé la poignée ?"
Edward acquiesça de la tête, caressant la poignée recourbée aux légères gravures de roses, d'épines et de feuilles entremêlées. Le souper était terminé depuis quelques temps et tous exceptés Mith et lui étaient partis pour l'une ou l'autre raison. Aliera et Moraelyn étaient allés se promener, les deux mains d'Aliera tenant celle nouvellement soignée de Moraelyn. Ils avaient ri et avaient refusé d'un signe de tête quand il avait proposé de les accompagner. "Pas ce soir", avait dit Aliera. "Il va falloir dormir tôt. Demain, nous partirons avant l'aurore." Willow était partie rendre visite à un ami Haut Elfe. Beech, Ssa'ass, Mats et la Khajiite, Silk, s'en étaient allés ensemble, en riant. Ils avaient convié Mith à se joindre à eux, mais il avait décliné l'invitation.
"Des Khajiits ! Ils sont tous en train de devenir une vraie bande de Khajiits éhontés," Dit Mith. Le petit Elfe Noir s'assit près des braises incandescentes, les genoux ramenés contre la poitrine. Ses cheveux et ses yeux brillaient dans la pénombre. "S'ils veulent marcher tous ensemble, qu'ils le fassent, mais qu'ils ne transforment pas ça en tournoi. La prochaine fois, ils vendront des billets. Mais à chacun sa façon de faire. Les Khajiits pensent que nous sommes étranges parce que nous aimons manger en groupe. Silk dit qu'au début, entendre tout le monde mâcher, ça la dégoûtait de manger. Eh bien, être près d'une bande d'empêcheurs de dormir tranquille me dégoûte. J'suppose que tu es trop jeune pour ce genre de discours."
Edward haussa les épaules. C'était une belle nuit, fraîche et rafraîchissante, sans lune mais les étoiles étaient très grandes et lumineuses.
"Enfin... ça s'est passé quelques mois après que Mats nous ait rejoints. Nous étions en Bordeciel, voyageant de ville en ville. Juste trois gosses qui voyaient un peu du pays, acceptant des petits travaux où nous le pouvions. Moraelyn participait à des tournois, quand nous savions qu'ils se déroulaient, mais il ne gagnait pas tant que ça... À peu près juste de quoi soigner ses blessures. On peut se faire sacrément amocher en combattant dans le style de Bordeciel - sans sort de bouclier, ou tout autre sort, magie interdite - même si ce n'est pas un combat à mort. Et il a combattu quelques types qui se moquaient de répandre le sang d'un petit Elfe Noir sur le sable. Ou beaucoup. Et les spectateurs étaient contre lui, au début. On peut se sentir très seul, dans une arène, surtout si on est en train de battre le favori de la ville. Et c'est encore pire si c'est lui qui te bat. Mats et moi étions les seuls à l'encourager, et parfois nous n'osions pas l'applaudir trop fort. Ils auraient trouvé amusant qu'un Nordique encourage un Elfe Noir. Bien sûr, Mats était si grand que peu d'entre eux voulaient tenter quoi que ce soit contre lui. C'était il y a longtemps. Maintenant, Moraelyn est le favori si le combat s’annonce difficile. Évidemment que les foules applaudiront un bon combat, mais presque tout le monde veut le voir perdre, maintenant. Ils aiment voir ce qu'il y a de mieux, même si cela vient sous la forme d'un elfe à la peau noire. Et quand il entre dans une arène, tu sais que tu vas voir ce qu'il y a de mieux. Ça n'aurait pas été mieux, mais ils voulaient voir un Nordique. Et Mats réussirait en peu de temps. Il ne combat pas de son mieux contre Moraelyn, remarque. Peut-être qu'il ne le veut pas, ou peut-être que Moraelyn le connaît juste trop bien. Oh, bon, tu veux entendre l'histoire du dragon..."
"Alors, une nuit, Moraelyn était en train de jouer avec ce Nordique dans une taverne, essayant de gagner facilement un peu d'or. La mise est joliment grande, et l'homme ne peut l'égaler, alors il dit qu'il ajoutera cette carte à la mise et écrasera Moraelyn. Il dit que c'est la carte de l'endroit où est cachée la meilleure lame jamais créée. Il dit qu'elle a été enchantée de manière à ce que si tu blesses ton adversaire, tu guéris proportionnellement à la blessure que tu lui as infligée. Qu'un Mage a bloqué le sort juste avant de mourir, si bien que seul quelqu'un qui en est digne peut l'obtenir."
"Et pensez-vous que j'en suis digne ?,dit Moraelyn en souriant. Nous étions jeunes et stupides, mais pas assez pour se faire avoir comme ça.
" Le Nordique lui rend son sourire et dit "Je vous ai vu vous battre à Épervine. Vous avez l'air de quelqu'un qui tenterait sa chance."
"Pourquoi pas ? L'histoire vaut de l'or à elle seule. Vous auriez dû être Barde." Donc de toute façon Moraelyn remporte le pot et laisse à l'homme assez d'or pour qu'il puisse se garder le gosier humide toute la soirée. Juste pour rire, nous regardons la carte. Elle représente les Montagnes des Crocs du Dragon, en Martelfell. Une contrée vraiment sauvage. Et il y a un "X" et quelques lettres disant "Fang Lair". Mats est excité et dit qu'il a entendu parler de cet endroit, mais qu'il n'avait jamais su où il se trouvait."
"Et tu ne le sais toujours pas", dis-je "N'importe quel idiot peut dessiner une carte, tout comme n'importe quel imbécile peut en regarder une. J'aurais pu en faire autant moi-même."
"Mats dit que le "Fang Lair" est une vieille mine naine, mais qu'elle est sensée abriter un dragon, maintenant, et que les nains en sont partis. À la mention de cette mine, Moraelyn a l'air très intéressé, et demande ce qu'ils en extrayaient. Mats lui répond qu'il s'agit d'or et de mithril."
"Hmmmmm." fait Moraelyn.
"Le mithril l'intéressait. Nous n'avions pas les moyens d'avoir de très bonnes armes. Et le mithril est rare, mais il est léger à transporter par rapport à sa valeur, et facile à extraire et à travailler si on sait s'y prendre ; et c'était son cas. Il ne croyait pas en l'existence de l'épée magique ou du dragon, mais il pensait que la mine était réelle. Il avait les mines dans le sang, comme tous les Ra'athim, la famille royale de Coeurébène."
Ils nous a fallu quelques mois pour y arriver. Nous ne pouvions pas nous permettre d'avoir des chevaux. Nous ne l'aurions jamais trouvée sans la carte. C'est un pays traître, plein de canyons et de vallées cachées. Nous ne nous attendions certainement pas à ce que nous avons vu quand nous nous y sommes rendus. On pouvait voir les tours depuis l'entrée du canyon, sur le chemin du retour. Les Elfes Noirs vivent directement dans les cavernes s'ils les exploitent, mais les nains avaient construit un manoir au-dessus de leur mines. Plutôt joli, vu de l'extérieur. Des tours étroites reliées entre elles par des arches. Une apparence délicate ; on ne s'attendrait pas à ce que les nains fassent un travail semblable. Il semblait se fondre dans la roche. Et un grand dragon de pierre en surmontait l'entrée.
"Voici ton dragon, Mats.", lui ai-je dit. Il n'y avait pas grand chose à regarder à l'intérieur, juste de la paroi rocheuse. L'entrée était énorme, mais les portes avaient disparu. Une galerie serpentait autour d'une grande fosse à ciel ouvert, probablement le début de la mine, transformé en manoir. Et au milieu étaient entassés plus de trésors qu'on ne pouvait en imaginer, mais tassés comme si quelque chose les avaient aplatis. Et ce qui les avait tassés, c'était un dragon d'or qui s'y blottissait. Nous ne l'avions tout d'abord pas vu, car il se confondait avec le reste de l'or. Eh bien, nous nous nous sommes figés. Nous n'avions pas vu un seul signe indiquant qu'un dragon vivait ici. L'endroit sentait le soufre, mais c'était le cas de la plupart des mines. Et ce dragon était là, allongé. Et nous devions être au moins à deux kilomètres du premier abri."
"Je vous avais dit qu'il y avait un dragon", murmure Mats."
""Chhhhht", fait Moraelyn "Regarde ce qu'il y a juste sous son nez."
"J'ai regardé son museau, crois-moi. Et une épée y reposait, la lame à nu, pour sûr... et la lame était faite d'un métal sombre qui ressemblait exactement à celui de sa dague."
"Vous deux, faites demi-tour." Dit Moraelyn. "Je vais essayer de prendre cette lame, quoi qu'il arrive. Si ce n'est pas de l'ébonite alors je suis un elfe des bois. Peut-être que le dragon est mort, ou qu'il hiberne, ou peut-être qu'il n'a jamais été vivant. Juste quelque chose que les nains auraient créé pour garder leur trésor. Comme les épouvantails que les fermiers Nordiques mettent dans leurs champs de céréales. Au pire, je le distrairai assez longtemps pour que vous puissiez fuir."
"J'avais à l'esprit de le prendre au mot, mais Mats s'est contenté de secouer la tête, et j'avais trop honte pour partir seul."
"Partons tous." ai-je dit. Cette chose avait l'air assez réelle pour m'effrayer. Mais voilà Moraelyn qui lance un sort d'invisibilité et descend les escaliers, sans que je puisse entendre un bruit. Je pouvais voir que Mats détestait l'idée de le laisser y aller seul, mais Mats se serait fait repérer par un mendiant aveugle dans un marché aux poissons. Alors nous avons bandé nos arcs en nous figurant que nous pourrions tenter de tirer sur le dragon une ou deux fois et peut-être, si nous avions de la chance, le toucher aux yeux, si jamais il se réveillait et se jetait sur Moraelyn.
Ceci fait, Mats et moi allons vers un endroit d'où nous pourrons vite nous réfugier dans une tour si besoin, en supposant que le dragon ne puisse pas y pénétrer. Puis nous nous sommes tapis là et avons observé la scène depuis la balustrade. Non pas qu'il y ait eu autre chose à voir que le dragon qui reposait là. Ce qui représente déjà beaucoup."
"Et là, les yeux du dragon se sont soudainement ouverts et mon cœur a bondit dans ma poitrine et a semblé cesser de battre complètement."
"Ahhhhh ! Le dîner vient à moi aujourd'hui." dit le dragon. "Profite bien de la vue de mon trésor, elfe noir. Tu ne le verras pas longtemps, pas plus que tu ne le voleras, mais tes os lui tiendront compagnie... pour toujours"
"Je ne veux pas de votre trésor, dragon, mais juste l'épée que vous gardez. Je vous l'échangerai contre la mienne ; qui est plus grande." Je ne pouvais pas voir Moraelyn, mais sa voix venait de près de l'endroit où gisait l'épée. Qui était quasiment dans la gueule du dragon !"
"J'ai un repas et les deux épées. Pourquoi devrais-je me contenter de ta misérable lame ?"
"Laissez-moi passer et je vous donnerai plus d'or que ce que vous possédez déjà."
"J'ai assez d'or." Le dragon a baillé et j'ai cru qu'il était sur le point de gober Moraelyn, mais il a tourné la tête et a regardé au loin. Mats essayait de viser mais il faisait très sombre pour des yeux de Nordique et il craignait de toucher Moraelyn, puisqu'il ne pouvait pas le localiser précisément au bruit. Bien sûr, Moraelyn était trop intelligent pour rester entre le dragon et nous, mais Mats ne l'était alors pas assez pour y penser. D'après Mats, l'esclavage ternit l'esprit, et il n'avait pas été libéré depuis longtemps. Je pouvais voir assez clairement, et je savais d'oreille où se trouvait exactement Moraelyn, mais ce tir dépassait mes compétences."
"Le dragon reprend :"Mais il y a quelque chose que tu peux faire pour moi, elfe, et prolonger ta vie de quelques minutes."
"Dans ma situation actuelle, quelques minutes m'ont l'air plutôt intéressantes, dragon. Que me voulez-vous ?" La voix de Moraelyn était aussi calme et sereine que s'il venait de demander s'il ferait beau le lendemain. Il sait garder la tête froide dans des situations délicates, on peut le lui accorder."
"J'ai une rage de dents. C'est trop loin pour que je puisse l'atteindre avec mes griffes. Peux-tu regarder, elfe ?" Et le dragon d'ouvrir grand ses mâchoires pour découvrir ses crocs.
"Morealyn a alors dissipé son sort d'invisibilité, et j'ai pu le voir debout, regardant dans la véritable caverne qu'était la gueule du dragon. "Baissez un peu votre tête afin que je puisse mieux voir." Il avance sa main et relève un côté de la lèvre supérieure; calmement, s'il vous plaît; et examine la gencive avec soin. La chose la plus incroyable que j'aie jamais vue."
"C'est un abcès. Il va falloir percer la gencive, et la dent devrait sortir. Je peux m'en charger à l'aide d'une épée, si vous avez confiance en moi."
"Et pourquoi devrais-je te croire, Elfe noir ? Je ne m'entends pas bien avec les tiens.
"Alors c'est que vous devez passer trop de temps en compagnie des Nordiques. Je ne pourrai pas vous assassiner avant que vous me tuiez. Pourquoi essaierais-je ? Écoutez, j'ai des amis juste au-dessus. Supposons qu'ils vous chassent un beau cerf bien gras. Je vous perce votre gencive et vous me laissez partir, et vous mangez le cerf. Sinon, vous pouvez simplement me manger maintenant, avec votre rage de dents et tout le reste."
"Hsssssss. Qu'est-ce qui te fait penser que tes amis seront de retour une fois qu'ils seront loin ?"
"Ils ne sont pas très intelligents. Je pense pour eux. Ils seraient perdus sans moi. Bonne chasse les gars ! Euh, s'ils ne peuvent trouver un cerf, y a-t-il autre chose que vous souhaiteriez ? Un cochon peut-être ? Quelques lapins ? Des noix ? Des baies ? Dépêchez-vous, voulez-vous ?" Mais il s’adressait à nous par signes de la main et ses mains nous disaient de partir loin d'ici ! J'en ai été enchanté ; je veux dire : j'apprécie Moraelyn mais je ne voyais pas comment ma mort aurait pu lui être d'un quelconque réconfort. J'aurais été heureux de couvrir sa fuite si ç'avait été moi qui étais prévu au menu, et je supposais qu'il pensait la même chose. Mais ce Nordique à la tête dure ne m'écoutait pas ! Il disait que si mourir à ses côtés était la seule chose que nous pouvions faire, alors nous devions le faire. Absurde Nordique. Ça sonnerait bien dans une chanson, remarque."
"Nous avons donc mis une ou deux heures pour chasser un cerf et le ramener. Je pensais que Moraelyn remplissait déjà le ventre du dragon, et que ce dernier serait enchanté de rajouter à son repas du jour un cerf, un autre Elfe Noir et un Nordique. Mais Moraelyn était toujours assis là, discutant avec le dragon. Il avait plutôt l'air mécontent de nous revoir, d'ailleurs. Il nous a dit de laisser le cerf et de partir et qu'il percerait l’abcès une fois que nous nous serions éloignés. Mais Mats dit ce qu'il pense. Oh, mon frère, ai-je pensé. Mats ne pense pas très souvent, et c'est une bonne chose, vraiment. Il a décrété qu'il pouvait enrouler une chaîne autour de cette dent gâtée et en attacher l'extrémité au sol, de sorte que le dragon puisse tirer dessus un grand coup lui-même.
"Le dragon apprécie cette idée, ainsi Moraelyn crève-t-il l'abcès pour lui permettre d'avaler le cerf plus facilement. Puis ils attachent une chaîne et arrachent la dent. Ça a fait un sacré bazar, ça. Du sang et du pus de partout. Et Moraelyn s'est mis à jeter des sorts de soin sur le dragon pour cesser le saignement et refermer la blessure."
"Ah, hum, bien, très bien. Vous êtes un homme juste, Moraelyn, vous l'avez prouvé vous-même. Prenez l'épée et allez-vous en."
"Moraelyn le regarde. Vous voulez dire que c'était une sorte de test ?" dit-il. "Depuis combien de temps avez-vous mal aux dents ?"
"Longtemps, d'après votre façon de mesurer le temps, mortels, mais pas tant que ça pour un dragon. Écoutez mon histoire, maintenant : un jeune mage décharné est venu, dans l'espoir de mon voler mon or. Je l'ai attrapé alors qu'il essayait de passer à l'acte ; nous nous sommes disputés et il a essayé de me lancer un sort. Son pitoyable sortilège m'a peu affecté, et je l'ai tué mais hmmmmm..." Le dragon a détourné le regard l'espace d'un instant, puis a achevé son histoire. "Ce petit avorton s'est apparemment lancé une malédiction faite maison, et quand je l'ai dévoré..." À ce souvenir, le dragon a fait une grimace farouche, puis a repris. "Quoi qu'il en soit, la souffrance ne s’aggravait que si quelqu'un tentait de prendre l'épée. Le plus gros de la douleur disparaissait si je dévorais l'intrus... Mais je ne le fais pas, d'habitude, même si j'ai occasionnellement fait semblant de le faire pour me défendre ; heh, crachez un peu de feu et la plupart d'entre eux fuient. Les cerfs sont nombreux ; et il y a quelque chose de.. hmm... ah, désagréable à manger quelqu'un à qui on a parlé. Ce gros lard de mage m'avait fait subir plusieurs jours d'indigestion. Des crampes, la courante, et trop de gaz, même pour un dragon. Et cette rage de dents n'est jamais complètement partie. Les gens qui passent par ici ne sont pas très agréables de toute façon... l'un des plus déplaisants m'aura marqué à vie. Et bien sûr, je ne pouvais pas m'éloigner longtemps de l'épée. Ça faisait partie de la malédiction.
"Nous pourrions rester pour un certain temps, si vous le souhaitez. Nous sommes de bonne compagnie. Je suis Moraelyn, mon ami aux cheveux roux se nomme Mith, et le grand gaillard est Mats. Je suis toujours à la recherche du mithril qui se trouve là-dessous et je n'ai jamais eu de dragon comme ami auparavant."
"Je pourrais aimer ça. Vous avez de bons amis, et ce même si vous avez dit que vous deviez penser pour eux. Je pense qu'ils peuvent réfléchir par eux-mêmes, et il semblerait qu'ils ont décidé que vous étiez un bon camarade." Le dragon a hésité une seconde et a vraiment essayé de prendre un air timide ! "Vous pouvez m'appeler Akatosh."
"Donc nous sommes restés là-bas pendant deux semaines. Chasser avec le dragon, ça c'est une expérience ! Nous avons cherché des filons... et n'en avons pas trouvé beaucoup. Mais le dragon nous a donné des joyaux venant de son trésor. Il a dit qu'il avait uniquement besoin du métal ; ils l'absorbent dans leurs écailles quand ils s'allongent dessus. Donc nous nous sommes sacrément bien débrouillés, après tout. Moraelyn a essayé de donner l'épée à Mats. Il prétendait que, si nous n'étions pas revenus, il aurait sûrement essayé de tuer le dragon et aurait été carbonisé. Mais Mats ne voulait pas la prendre. Il a répondu que le dragon l'avait donnée à Moraelyn et que ce dernier était donc clairement celui qui devait la porter. Mats a pris le croc, mais il en a fait la garde que tu détiens désormais et il l'avait également donnée à Moraelyn. Il m'a raconté qu'il n'avait jamais eu quoi que ce soit de valeur auparavant, et que ça l'aidait à se sentir bien. Que Moraelyn te l'ai donnée lui a vraiment fait plaisir.
"Je pense que Mats aurait dû avoir l'épée." Dit Edward. "Il n'a pas cherché à voler quoi que ce soit. C'était vraiment courageux de sa part de revenir, même s'il ne pensait pas que ç'aurait pu améliorer les choses. Moraelyn a essayé de voler, s'est fait prendre et a ensuite juste essayé de tirer son épingle du jeu. Vous auriez pu tous être tués par sa faute."
C'est exactement ce qu'a dit Moraelyn. Ah, eh bien, de toute façon, Mats préfère les grandes haches aux lames."
Edward soupira. "Je voudrais être aussi courageux que Mats. Je suppose que je suis plus comme vous."
"En effet." La voix de Moraelyn retentit derrière lui, le faisant sursauter "Une vraie langue de vipère, comme Mith. Peu importe. Si tu étais aussi brave que Mith, j'en serais très heureux. Et si, une fois que je ne serai plus, ils ne disent rien d'autre que "il a fait ce qu'il avait à faire", mon esprit sera en paix."