Journal d'Hamelyn : Différence entre versions
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Version du 9 mars 2014 à 19:49
Dix années à me faire ridiculiser. Dix années d'emprisonnement, d'exil.
Alors que l'on me traînait à la prison de Blancherive, les enfants me jetaient des pierres et les femmes me crachaient au visage. Ils m'ont traité de danger public qui menaçait leur misérable existence... ils ont utilisé des mots comme "fou" et "malade mental". Est-ce qu'un fou est capable de s'évader d'une prison au nez et à la barbe de tous ? Est-ce qu'un malade mental est capable d'installer un laboratoire juste sous leur yeux ? Est-ce qu'un psychopathe peut lever une puissante armée à partir de simples ragnards ?
Mes jours d'apprenti-alchimiste à Fortdhiver n'avaient pas été beaucoup plus encourageants. Mes mentors, ces m'as-tu-vu égocentriques, n'ont jamais pu rivaliser avec mes capacités. Là où ils échouaient, j'excellais. Ont-ils seulement été capables d'apprécier mon génie, mes découvertes ? Que nenni. Ils m'ont battu, m'ont traité d'irresponsable... l'archimage m'a lui-même jeté à la rue comme le dernier des mendiants.
Alors que mes ennemis deviennent de plus en plus suffisants et faibles, qu'ils oublient Hamelyn et son génie sans précédent, moi je construis mon armée, j'utilise toutes les connaissances à ma disposition pour creuser leur tombe. Grâce à la contribution involontaire de Sabjorn, mes légions grandissent chaque jour un peu plus... Quelle ironie que ce soient les mêmes ingrédients qu'il utilise pour concocter son horrible boisson qui aient réussi à nourrir mes rejetons.
Ils vont payer, oh oui... ils vont payer. Leur ignorance de ce qui les attend m'amuse. Je vais ensevelir Blancherive et regarder Fortdhiver brûler. Quand ils verront la colère que j'ai déchaînée sur eux, quand ma progéniture rongera leur chair à même les os, ils me supplieront et se prosterneront à mes pieds... mais je n'aurai aucune pitié, aucune clémence, aucune indulgence. Je rirai et je danserai et je me réjouirai à la vue de leurs corps mutilés, brisés. L'heure de ma vengeance a sonné.
Dix années de douleur, de misère, de mort.