L'Année écarlate, Volume II : Différence entre versions

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Version du 18 janvier 2014 à 13:53

L'Année écarlate
Volume II

de Melis Ravel


Avant-propos

Lorsque j'ai décidé de rédiger cet historique de l'Année écarlate, j'ai choisi de parcourir Morrowind afin de m'adresser directement au peuple dunmer. J'ai cherché des récits de première main et des impressions personnelles sur ce cataclysme. J'avais le sentiment que si je me contentais de faire de simples recherches parmi les rayonnages de la bibliothèque de l'Académie de Fortdhiver, je ne parviendrais pas à fournir une description fidèle à la réalité. Ce qui m'a le plus marqué, en voyageant d'une ville à l'autre, d'un bourg à l'autre, d'un campement à l'autre, c'est que les Dunmers que j'ai rencontrés faisaient tous montre d'un courage insoupçonné et d'une foi inébranlable. Ainsi, ce qui devait être une chronique de l'un des pires événements de l'histoire de Morrowind a évolué pour devenir quelque chose d'entièrement différent : la célébration d'un peuple que rien ne peut jamais abattre.

Saldus Llervu
Vivec

"J'étais commerçant à l'époque, je faisais souvent des allers-retours entre Vivec et Narsis avec mon guar. Ce jour-là, je longeais la route sud lorsqu'il s'est produit quelque chose de très étrange. D'un seul coup, plus un bruit. Le bruissement du vent dans les feuilles et tous ces petits sons que les voyageurs entendent... Ils s'étaient tus et un silence de mort était tombé. Tout mon corps a frissonné et mon guar a commencé à piétiner sur place. Il sentait quelque chose qui le rendait fou. J'ai essayé de le calmer, mais soudain, une énorme explosion a retenti. Elle semblait venir du coeur de la ville. J'ai eu le temps de voir les cantons s'effondrer avant d'être projeté à terre. Je me souviens que la terre s'est mise à trembler. Ça a duré un bon moment, puis le son s'est éloigné, comme s'il se dirigeait vers le centre de Vvardenfell. Quelques minutes plus tard, le Mont écarlate est entré en éruption, en expulsant un gigantesque nuage de feu dans le ciel. Mon guar s'était enfui depuis longtemps et j'ai décidé que je ferais mieux d'en faire autant. Je n'ai arrêté de courir que lorsque j'ai atteint Narsis."

Je lui ai demandé s'il savait ce qui s'était passé à Vivec.

"Ce n'est que bien plus tard que j'ai appris que le Ministère de la Vérité s'était écrasé sur le coeur de la ville. Tout ce que je sais, c'est que de nombreux Dunmers ont perdu la vie ce jour-là et que Vivec n'existe plus."

Deros Dran
Longsanglot

"L'Année écarlate n'a pas eu énormément de répercussions directes sur Longsanglot, mais elle a touché beaucoup de ses habitants. Nombre d'entre nous avaient de la famille à Vvardenfell. Le lendemain de l'éruption, nous avons commencé à recevoir de nouvelles de Vivec, Sadrith Mora, Balmora et Ald'ruhn, les zones les plus touchées par la catastrophe. Pendant plusieurs mois, je ne pense pas qu'il se soit écoulé une seule nuit sans que l'on entende des pleurs de désespoir. C'était une triste époque pour nous tous."

Je lui ai demandé si Longsanglot avait subi d'autres dommages durant l'Année écarlate.

"Je ne sais pas pourquoi, mais nous avons été épargnés par ce flot de destruction. Quelques Dunmers affirmaient que c'était parce que les Tribuns veillaient sur nous, tandis que d'autres arguaient que c'était justement à eux qu'incombait la responsabilité de cette tragédie. Il m'est même arrivé de voir des personnes en désaccord en venir aux mains. C'était une année bien étrange."

Deros m'a fourni une réponse des plus intéressantes concernant le rôle que Longsanglot a joué durant l'Année écarlate.

"Les programmes d'aide ont commencé près d'un mois après l'éruption, sur une directive du conseiller de la Maison Redoran, qui vivait à Longsanglot à l'époque. J'ai oublié son nom, mais il a pris la situation en main et il a envoyé des soldats, des provisions et des ouvriers aux villages isolés qui avaient été touchés le plus durement. J'ai moi-même été envoyé à Balmora. C'était le chaos, les rares bâtiments qui restaient tombaient en ruines. J'ai passé environ deux mois là-bas, à participer à la reconstruction de la ville et à aider mes compatriotes à se remettre de cette catastrophe. Au départ, c'était une corvée, mais en fin de compte, je n'ai jamais rien fait de plus gratifiant. J'y ai noué quelques amitiés qui durent encore à ce jour et j'y ai même rencontré ma tendre épouse."