Sombre Tragedie : Différence entre versions
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Version du 10 novembre 2011 à 23:50
Conte populaire de l'époque de la crise d'Oblivion
Le drémora posa sur le jeune homme un regard dédaigneux. Ce dernier n'était qu'à l'aube de sa virilité et ne devait pas avoir plus de dix-sept ou dix-huit ans.
"Toi ? C'est toi qui m'as fait venir ?
- Ma mère m'a dit que je me débrouillais bien avec les sorts. Un jour je serai un sorcier. Peut-être même un archimage !
- Et que connaît ta mère à la magie, mon petit ?
- C'est une sorcière de l'Académie des Arcanes !
- Ah. Encore une amatrice d'arts mystiques. J'imagine qu'elle ne ferait pas de mal à une mouche."
- Tais-toi ! C'est moi qui ai lu le parchemin. C'est moi qui te dis ce que tu dois faire."
Le drémora obéit et se tut. Il ne pouvait rien faire d'autre.
"Je veux savoir comment fabriquer une robe magique. C'est pour son anniversaire."
Le drémora resta muet.
"Tu dois me le dire. C'est la règle."
Libéré de sa contrainte, le drémora répondit : "Il te faut d'abord une gemme spirituelle. Il se trouve que j'en ai justement une et je serais heureux de te la donner pour une si noble cause.
- C'est vrai ? Pourquoi en ai-je besoin ?
Cachant son sourire, le drémora lui remit une gemme noire.
- Cela ne suffit pas à lancer un sort sur un objet inerte. La magie demande de la concentration, de l'intention, de la volonté et de l'émotion. L'âme transmet son énergie à l'enchantement. Plus l'âme est importante, plus l'enchantement est puissant.
- Et cette gemme spirituelle est puissante ?
- Oh, celle-là est vide. Tu dois la remplir. Mais elle peut contenir facilement une âme de la plus grande taille. Tu sais comment faire ?
- Non, répondit le jeune homme d'un ton maussade.
- Je vais te montrer. On lance un sort comme celui-ci."
Les vrilles du sort de capture d'âme s'échappèrent de ses doigts et entourèrent le jeune homme, qui ouvrit grand les yeux.
"Je n'ai rien senti, se plaignit-il.
- Et maintenant ?" demanda le drémora au moment où il plongea ses griffes dans la cage thoracique du jeune homme.
Le coeur de l'infortuné produisait son dernier battement lorsque le drémora le lui retira de sa poitrine et s'empara de la gemme spirituelle noire. L'âme du jeune homme essaya bien de s'enfuir, mais elle était prisonnière de la gemme. Seules les gemmes spirituelles noires peuvent enfermer les âmes des hommes et des Elfes.
"Ta mère ne t'a apparemment pas appris à ne pas accepter un cadeau de la part d'un drémora invoqué, dit-il au cadavre. Vois-tu, cela permet de rompre l'invocation et de libérer l'invoqué. Maintenant, allons trouver ta mère : après tout, il me reste une gemme spirituelle noire."