Les frères des ténèbres : Différence entre versions
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La Confrérie ne manque pas de travail. On m'a confié que ses membres qualifiaient une exécution d'exercice comptable. Bien que, dans tout l'empire, ils soient officiellement considérés comme membres d'une organisation criminelle, à l'instar de la guilde des Voleurs, ils sont malgré tout universellement tolérés. | La Confrérie ne manque pas de travail. On m'a confié que ses membres qualifiaient une exécution d'exercice comptable. Bien que, dans tout l'empire, ils soient officiellement considérés comme membres d'une organisation criminelle, à l'instar de la guilde des Voleurs, ils sont malgré tout universellement tolérés. | ||
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Version du 14 février 2008 à 00:17
Par Pellarne Assi
Comme son nom le laisse supposer, l'histoire de la Confrerie noire est on ne peut plus obscure. Ses méthodes restent secrètes pour tous ceux qui ne sont pas Frères de l'Ordre (en fait le terme " Frère " est générique ; certains des assassins les plus redoutables sont des femmes mais on les appelle " Frères " tout de même). De quelle manière parviennent-ils à demeurer dans l'ombre tout en pouvant être aussi facilement contactés par ceux qui ont désespérément besoin de leurs services n'est pas le moindre des mystères qui les entourent.
La Confrérie noire tire ses origines d'un ordre religieux, la Morag Tong, remontant à l'ère Deuxième. Ses membres vénéraient le prince daedra Méphala, qui les poussait à commettre des meurtres rituels. A l'origine, ils étaient désorganisés comme la plupart des membres de cultes obscurs ; nul ne les dirigeait et ils n'osaient assassiner aucun individu d'importance. Cela changea avec l'arrivée de la maîtresse de la Nuit.
Tous les chefs de la Morag Tong, et ensuite de la Confrérie noire, se sont appelés Maîtresse de la Nuit. On ignore si c'est la même femme (s'il s'agit bien d'une femme) qui commande la Confrérie noire depuis l'ère Secondaire. Ce que l'on pense, c'est que la première Maîtresse de la Nuit est à l'origine d'une importante doctrine pour la Mora Tong : la croyance selon laquelle, même si Méphala devient de plus en plus puissant à chaque meurtre perpétré, certains assassinats sont préférables à d'autres. Les meurtres commis par haine plaisent davantage à Méphala que ceux commis pour l'appât du gain. Le meurtre de gens importants est plus apprécié par Méphala que l'exécution de gens sans importance.
Nous pouvons estimer la date à laquelle cette doctrine a été adoptée en fonction du premier meurtre connu de la Mora Tong. En l'an 324 de l'ère Deuxième, le potentat Versidue-Shaie fut assassiné en son palais de ce qui est aujourd'hui le royaume de Senchal à Elsweyr. La maîtresse de la Nuit révéla l'identité de l'assassin en faisant peindre sur les murs, avec le propre sang du potentat, " MORAG TONG ".
Avant cela, la Morag Tong ne constituait pas une trop grande gêne, on la considérait plus ou moins comme une assemblée de sorciers qui étaient généralement persécutés mais le plus souvent ignorés. Avec une synchronisation remarquable pour cette époque, alors que Tamriel était une terre ravagée, la Morag Tong fut déclarée hors-la-loi sur tout le continent. Chaque souverain déclara que l'élimination du culte était une priorité. Officiellement, on en n'entendit plus parler pendant une centaine d'années.
Il est beaucoup plus difficile d'estimer la période à laquelle la Morag Tong fit sa réapparition en tant que Confrérie noire, surtout que d'autres guildes d'assassins étaient apparues un peu partout. La première note que j'ai pu trouver concernant la Confrérie noire est issue du journal de la reine sanglante Arlimahrera de Hégathe. Elle parle de tuer tous ses ennemis de ses propres mains ou, si nécessaire, " avec l'aide de la Maîtresse de la Nuit et de sa Confrérie noire, qui ont été fort utiles à ma famille depuis le temps de mon grand-père. "
Arlimahéra a écrit ceci en 2E 412, on peut donc estimer que la Confrérie noire existait depuis l'an 360 au moins, si son grand-père a vraiment eu recours à ses services.
La différence la plus importante entre la Confrérie noire et la Morag Tong, est que la Confrérie était aussi bien une entreprise commerciale qu'un culte. Les seigneurs et les riches marchands faisaient appel à l'ordre comme s'il s'agissait d'une guilde d'assassins. La Confrérie récolta les fruits d'une entreprise prospère et de plus, les dirigeants des royaumes ne pouvaient plus la persécuter de manière active. On avait besoin d'elle. Ses membres fournirent des services devenus indispensables. Même le plus vertueux des seigneurs aurait été maladroit de se mettre la confrérie à dos.
Peu de temps après cette note du journal d'Arlimahera, survint la plus célèbre série d'exécutions dans l'histoire de la Confrérie noire. L'empereur colovien Savirien-Chorak et tous ses descendants furent assassinés en une seule nuit, en Clairciel 430. En quinze jours, la dynastie colovienne s'effondra, à la plus grande satisfaction de ses ennemis. Pendant quatre cents ans, jusqu'à l'avènement de l'empereur-guerrier Tiber Septim, le chaos régna en Tamriel. Bien qu'aucune autre exécution aussi spectaculaire n'ait été mentionnée, on suppose que la Confrérie est devenue très riche et a continué de se développer au cours de l'interrègne.
La Confrérie ne manque pas de travail. On m'a confié que ses membres qualifiaient une exécution d'exercice comptable. Bien que, dans tout l'empire, ils soient officiellement considérés comme membres d'une organisation criminelle, à l'instar de la guilde des Voleurs, ils sont malgré tout universellement tolérés.