Les chroniques du roi Kurog, livre I : Différence entre versions
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Kurog déclara ceci d’un ton factuel. Il ne se vantait pas. Il ne tentait pas de m’impressionner. Il partageait simplement ce qui était pour lui une certitude. Et j’en étais aussi certaine que lui. Voilà un Orque sur lequel le roi Émeric allait garder un œil. | Kurog déclara ceci d’un ton factuel. Il ne se vantait pas. Il ne tentait pas de m’impressionner. Il partageait simplement ce qui était pour lui une certitude. Et j’en étais aussi certaine que lui. Voilà un Orque sur lequel le roi Émeric allait garder un œil. | ||
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Version du 24 février 2016 à 23:29
Média d'origine : TES Online
Par Réphrine Fray, Chroniqueuse de Haltevoie
Ma première rencontre avec le roi Kurog gro-Bagrakh eut lieu dans les étendues sauvages d’Elsweyr. Je prétendais être une érudite de Haltevoie, mais j’étais en fait ici pour observer et écouter ce qui se passait dans les terres khajiits, et rapporter le tout au roi Émeric de Haltevoie. C’est donc en tant qu’espionne que j’ai rencontré ce bouillonnant et charismatique guerrier orque. Il venait d’arriver de Wrothgar, et faisait de son mieux pour s’intégrer à un groupe de mercenaires, les maraudeurs de Gaspard. D’après les rapports, il était brave, compétent et capable de prouesses physiques. De mon point de vue, il était à la hauteur de sa réputation. Le chef mercenaire bréton, Gaspard Esmery, avait ouvert le recrutement sans distinction de race. Tant qu’on était prêt à suivre les ordres et à combattre de toutes ses forces, Gaspard vous trouvait une place. Kurog amena avec lui une poignée d’Orques puissant, qui lui étaient extrêmement loyaux. Ils ne tardèrent pas à devenir les membres les plus en vue des maraudeurs, on leur confiait les missions les plus dangereuses, et ils recevaient une plus grosse part de butin. J’ai pu m’approcher de Kurog en de nombreuses occasions. Il adorait conter fleurette, surtout à une bretonne attentive qui aimait presque autant que lui goûter aux spécialités khajiits. En ces occasions, où nous nous retrouvions pour partager nourriture et boisson, il baissait sa garde et me révélait des choses dont je suis certaine qu’il ne les aurait révélées à aucun homme. C’est lors d’un de ces rendez-vous, dans une taverne sombre et malfamé d’Orcrête, que j’appris son passé et les rêves qu’il nourrissait pour le futur. Nous avons tous entendu d’horribles histoires sur la vie dans les forteresses orques. Kurog me parla de sa jeunesse, dans un clan situé au loin, à Wrothgar. Il était le meilleur et le plus rusé de sa génération : plus fort, plus rapide et par de nombreux aspects plus malin que ses contemporains ou même que ses aînés. Mais la vie dans le clan ne le satisfaisait pas : il voulait faire ses preuves au combat, il voulait voir le monde ; et lui et son chef de clan savaient que s’il restait plus longtemps, l’un deux finirait mort. Ainsi faisaient les Orques. Au lieu de continuer sur sa lancée et de défier le chef, Kurog rassembla ses frères de lait et s’engagea dans les maraudeurs de Gaspard. Après avoir exercé ses talents au cours d’escarmouches victorieuses en Martelfell et Cyrodiil, la compagnie fit route en Elsweyr. Kurog semblait prendre un vif plaisir à visiter le pays, goûter la nourriture, sauter des ribaudes (ce sont ses propres paroles) et remporter bataille après bataille. J’ai offert à Kurog une cuillerée de gâteau au miel, mon autre main posée sur son bras puissant, et demandé en toute innocence : « Mais qu’en est-il du futur, mon puissant ami ? » - Le futur ? Rit-il. « je vais rentrer chez moi, tuer le vieux chef et prendre la tête de mon clan ! » Kurog déclara ceci d’un ton factuel. Il ne se vantait pas. Il ne tentait pas de m’impressionner. Il partageait simplement ce qui était pour lui une certitude. Et j’en étais aussi certaine que lui. Voilà un Orque sur lequel le roi Émeric allait garder un œil.
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