L'exhumation de Kardala : Différence entre versions
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Je dois ici avouer que le temps passé auprès des Astromanciens contribua beaucoup à m'éduquer. Principalement, dès les premiers mois, je sombrai dans une profonde dépression, en comprenant que mon intérêt pour la relation entre les constellations et la magie avait déjà été étudié, approfondi, d'une manière qui me semblait complète, de telle sorte qu'un apprenti comme moi aurait pu passer toute une vie à lire ce que l'on savait déjà sans y contribuer jamais un seul mot. | Je dois ici avouer que le temps passé auprès des Astromanciens contribua beaucoup à m'éduquer. Principalement, dès les premiers mois, je sombrai dans une profonde dépression, en comprenant que mon intérêt pour la relation entre les constellations et la magie avait déjà été étudié, approfondi, d'une manière qui me semblait complète, de telle sorte qu'un apprenti comme moi aurait pu passer toute une vie à lire ce que l'on savait déjà sans y contribuer jamais un seul mot. | ||
− | + | Toutefois, tandis que je consacrai davantage de temps à mon étude et aux Astromanciens, j'appris qu'il restait de nombreuses questions sans réponses au sujet des étoiles elles-mêmes. Malgré notre compréhension des rouages de la magie, nous ignorons presque tout de ceux qui meuvent les cieux. En fait, plus la question paraît prosaïque au premier abord, plus il est probable que sa réponse nous échappe encore. | |
Alors que je pensais toutes les questions élucidées et tout espoir perdu, je repris connfiance face au flot d'interrogations, toutes plus étonnantes les unes que les autres. Car malgré toute la connaissance que les grands érudits avaient apportées à leurs théories de la magie, ils ne savaient pas expliquer d'où venaient les pierres du Mundus, ni par quel ressort le Serpent rampe dans le ciel, ne connaissait nulle raison. | Alors que je pensais toutes les questions élucidées et tout espoir perdu, je repris connfiance face au flot d'interrogations, toutes plus étonnantes les unes que les autres. Car malgré toute la connaissance que les grands érudits avaient apportées à leurs théories de la magie, ils ne savaient pas expliquer d'où venaient les pierres du Mundus, ni par quel ressort le Serpent rampe dans le ciel, ne connaissait nulle raison. |
Version du 27 septembre 2014 à 13:26
Média d'origine : TES Online
(compilé depuis les notes de Muhay at-Turna par son disciple) C'est non sans ironie que la découverte pour laquelle on se rappellera sans doute de moi est celle des prétendues ruines de Kardala, qui fut entièrement accidentelle, alors que j'étais encore apprenti. Je passai cette année-là (la cent-unième de la Deuxième Ère) en la compagnie d'une petite guilde sise dans les contreforts des montagnes de la Queue de dragon. Je la qualifie de guilde faute d'un meilleur terme. Ils vivaient tels des prêtres, ou des membres de quelque ordre régulier, en cela qu'ils partageaient tout, et passaient chaque jour de nombreuses heures plongés dans des livres. Mais les qualifier de prêtres semblerait suggérer une certaine révérence, dont il n'avait goutte. Tard, la plupart des nuits, nous restions à boire et raconter des histoires paillardes, en la compagnie des membres mêmes les plus anciens de cet ordre. Mais guilde n'est pas tout à fait exact non plus. Ce mot évoque l'uniformité, et ces hommes et femmes venus de tout Tamriel étaient plus qu'hétéroclites, un mélange de jeunes et de vieux, d'érudits et de rustres. Ils se disputaient continuellement, de la manière la plus amicale, s'insultaient un instant puis éclataient de rire au moment d'après. Ils ne s'accordaient pas même quant au nom de leur compagnie. Les aînés soutenaient bec et ongle l'imprononçable et archaïque « Ordre exalté des Observateurs des Mouvements et Présages Célestes » tandis que les jeunes préféraient la puissance évocatrice des « Astromanciens ». C'était là le but singulier qui les unissait : ils partageaient une dévotion à l'étude des étoiles et du sens de leurs révolutions, et c'était la raison qui me trouvait en leur sein en cette année d'apprentissage. Je nourrissais la même fascination pour les cieux, et j'espérais bénéficier au plus possible du souffle de leur savoir pour renseigner mes propres étonnements quant à la relation entre les étoiles et les propriétés de lla magie. Je dois ici avouer que le temps passé auprès des Astromanciens contribua beaucoup à m'éduquer. Principalement, dès les premiers mois, je sombrai dans une profonde dépression, en comprenant que mon intérêt pour la relation entre les constellations et la magie avait déjà été étudié, approfondi, d'une manière qui me semblait complète, de telle sorte qu'un apprenti comme moi aurait pu passer toute une vie à lire ce que l'on savait déjà sans y contribuer jamais un seul mot. Toutefois, tandis que je consacrai davantage de temps à mon étude et aux Astromanciens, j'appris qu'il restait de nombreuses questions sans réponses au sujet des étoiles elles-mêmes. Malgré notre compréhension des rouages de la magie, nous ignorons presque tout de ceux qui meuvent les cieux. En fait, plus la question paraît prosaïque au premier abord, plus il est probable que sa réponse nous échappe encore. Alors que je pensais toutes les questions élucidées et tout espoir perdu, je repris connfiance face au flot d'interrogations, toutes plus étonnantes les unes que les autres. Car malgré toute la connaissance que les grands érudits avaient apportées à leurs théories de la magie, ils ne savaient pas expliquer d'où venaient les pierres du Mundus, ni par quel ressort le Serpent rampe dans le ciel, ne connaissait nulle raison. En fait, compris-je bientôt, aucun des trois grands théoriciens de la magie n'avait jamais mis le pied à Raidelorn, où les pierres du Mundus apparaissent en une configuration inhabituelle et où, dit-on, les anciens Nèdes adoraient les étoiles. Ce fut cette révélation qui mena à la découverte de Kardala. Enfiévré par l'idée des nouvelles conclusions qui suivraient naturellement mes observations personnelles, je convainquis mes hôtes de me guider à pied dans le désert. J'espérais y étudier les pierres du Mundus du Seigneur, de la Dame et du Destrier. Plusieurs livres sur le sujet m'ont flatté en embellissant l'histoire. Ils affirment que je partis de l'étude des pierres du Mundus protégées par le Guerrier, et que de leur configuration je déduisis qu'il devait exister une autre pierre du Mundus, celle-là même du Guerrier, à portée de vue des trois autres. Rien ne saurait être plus éloigné de la vérité. Tandis que nous traversions le désert, j'avais absorbé une grande quantité d'eau afin de conserver ma santé, et comme l'on sait qu'il peut se produire, je devais me défaire d'un excès de cette eau dans mon corps. Je pris un instant congé de mes compagnons, un peu à l'écart de la route. Alors que je les rejoignais, je fus désorienté, et tandis que je m'efforçais de retrouver la direction de la route, je sentis une pierre glisser sous mon pied. J'eus la chance de ne pas tomber à sa suite, car mon poids avait appuyé sur une ancienne fissure qui s'ouvrit alors, et révéla l'entrée de Kardala. Naturellement, j'en prévins mes hôtes, qui en furent très excités. C'est à eux, m'est avis, qu'échoit une partie des embellissements de cette histoire. En fait, je n'aurais jamais découvert la ville sans leur hospitalité. |