Chanson de Hrormir : Différence entre versions
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Version du 9 mars 2014 à 08:49
Hrormir
Fils de Hrorgar
Convoqué à la Cour de Vjindak,
Fils de Vjinmore, Roi d'Evensnow.
"Puissant jeteur de sorts,
Je te charge de gagner Aelfendor,
Car ses vieux Guerriers menacent ma terre
Et invoquent leurs cousins Démons
Pour terrifier mon peuple."
Hrormir
Fils de Hrorgar
Voici les paroles de Vjindak Evensnow.
"Par le Bâton de glace,
Pour sûr je t'aiderais
Mais une quête de boisson j'ai déjà
Douze bonbonnes d'hydromel en une heure,
Puis dans ma couche avec quatre filles de joie,
Deux fois chacune.
Je dois donc avec grâce ton offre décliner."
Le Roi point ne sourit
A Hrormir et son joyeux esprit.
"Par ton Honneur
Tu dois aider ma Cause
Tu dois prendre l'épée
De ton Compagnon Darfang
Qui accepta la Quête et échoua."
Hrormir se mit à rire.
"Maintenant que je sais que tu plaisantes.
Mon bon compère Darfang n'échouerait point.
Point de meilleur épéiste il n'y a.
Si tu lui as confié une mission, il n'a pas pu mourir."
"Je n'ai point dit qu'il était mort.
Il a rejoint les Rois ténébreux d'Aelfendor
Et ce faisant a jeté le déshonneur
Sur lui-même et sur toi, son Ami."
Hrormir ne pouvait croire ces paroles,
Et pourtant, il savait qu'Eversnow
Ne mentait point.
Ainsi, pendant vingt et trois jours chevaucha-t-il
Vers le Pays de la Nuit, le Royaume de la Peur,
Où les paysans portent des Bougies
Sachant que le Mal les prendrait
S'ils venaient à s'éloigner de cette Lueur.
La Souveraineté de trois Rois ténébreux :
Aelfendor.
C'est là, Torche à la Main, que Hrormir
Traversa cette contrée hantée
Des villages où la peur régnait,
Et les Portes noires
Du plus noir château d'Aelfendor.
Les trois Rois ténébreux ne sourirent point
A la vue du puissant Hrormir
Et convoquèrent leur Champion
Darfang la Fine Lame.
"Mon bon Compère !"
Cria Hrormir dans les Salles ténébreuses.
"Je ne peux croire ce que me montrent mes Yeux,
Car alors je devrais croire
Que tu as rejoint les forces du Mal,
Et que tu t'es éloigné de la Voie de l'Honneur
Et de la Fraternité !"
"Hrormir !"
Darfang la Fine Lame se mit à gémir.
"Si tu ne pars point maintenant,
Un de nous deux mourra, car je te déteste !"
Mais Hrormir était prêt à combattre,
Et dans l'écho des Salles ténébreuses
La Lame de Darfang
Et le Bâton de Hrormir
S'entrechoquèrent encore et encore.
A la fois puissants Guerriers et Mages,
Les Compères désormais Ennemis,
Secouaient Mundus de leur Affrontement guerrier.
Ils auraient pu combattre un an durant
Si le Soleil d'Aelfendor
Avait pu marquer le Temps,
Et Hrormir ou Darfang
Auraient été de potentiels vainqueurs.
Mais Hrormir vit par-delà les Ténèbres
Les larmes dans les Yeux de son ancien Ami,
Puis il vit que l'Ombre de Darfang
N'était pas la sienne.
Ainsi, avec Icestaff, il frappa
Non pas Darfang, mais son Ombre, qui hurla.
"Arrête, Mortel !"
L'ombre prit alors la forme de la Sorcière,
Courbée et tordue, vêtue de sa Cape et de sa Capuche.
Un sifflement sortit de son Ombre sans visage.
"Mortel du nom de Hrormir
L'Ame de ton bon Compère
Est mon Jouet,
Mais j'accepterai la tienne en échange,
Car vous avez tous deux de puissantes Armes.
Tu as l'Esprit le plus intelligent
Et c'est ce que recherchent mes Fils les Rois ténébreux
Pour donner un Champion à Aelfendor."
Hrormir le brave ne respira point
Et n'attendit point avant de répondre avec audace.
"Sorcière des ombres, relâche Darfang,
Et tu feras de moi ce que tu voudras."
La Sorcière se mit à rire et libéra Darfang.
"Tu as fait cela pour sauver ton Honneur,
Mais désormais tu n'as plus d'Honneur,
Mortel, toi le Champion
Des Rois ténébreux, Mes héritiers en gris,
Tu dois les aider à diviser Aelfendor,
Et aime-moi,
Moi ta Sorcière des ombres et ta Maîtresse."
Ayant perdu son Honneur,
Et subi le Sacrifice de son cher Ami,
Le Noble Darfang se prépara à prendre son Poignard
Pour le plonger dans son coeur,
Mais Hrormir arrêta la Main de son Frère et murmura.
"Non, mon bon Compère,
Attends-moi dans la Salle de Banquet du Village."
Darfang la Fine Lame quitta donc le Château
Tandis que Hrormir saisissait les griffes flétries
De la Sorcière pour les presser sur ses lèvres.
"Sorcière des Ombres, je te promets
De n'honorer que tes Mots noirs,
De tourner le dos à la Vérité
De servir l'Ambition de tes Rois ténébreux
De diviser leur Héritage justement
De t'aimer
Et de te trouver belle."
Puis, dans la Chambre, au Coeur de la Nuit,
Hrormir et la Sorcière se retirèrent
Il embrassa ses Lèvres ridées
Et ses Seins flétris et tombants,
Pendant treize jours et treize nuits, Hrormir
Et son Icestaff
Combattirent ainsi.
Puis la Douce Kynareth souffla des Vents de miel
Sur les Collines et les vallons forestiers d'Aelfendor,
Et la Caresse de Dibella au sang chaud
Cajola les Fleurs pour qu'elles soient abondantes
Et qu'Aelfendor se change en Jardin
De tous les Sens.
Les Serviteurs effrayés des Rois ténébreux
Se réveillèrent pour découvrir qu'il n'y avait rien à craindre
Et dans les Rues du Village autrefois sombres
Montèrent des Cris de Célébration.
Dans la Salle de Banquet du Village
Hrormir et son bon compère Darfang
S'étreignaient et buvaient du riche Hydromel.
La Sorcière des Ombres souriait aussi,
Immobile dans son Lit moelleux.
Jusqu'à ce que le Soleil atteigne son Visage.
Elle se réveilla et vit Tout le monde,
Sachant que Tous la voyaient.
Elle hurla :
"Mortel !"
La Nuit tomba rapidement sur le Pays
Alors que la Sorcière volait vers la Salle du Banquet
Invoquant les plus sombres Ténèbres dans son réveil
Mais les Célébrants ne pouvaient toujours voir que
La Colère
Qui déformait son Visage monstrueux
Et ils tremblèrent de Peur.
La Sorcière avait dit que le Royaume
Devait être divisé entre ses Héritiers.
Mais Aelfendor était resté entier
Et ses Enfants étaient divisés,
Tirés et écartelés.
Hrormir était fortement amusé.
Il ravala son Rire
Dans son Hydromel,
Car nul ne doit rire franchement
De la dame daedra Nocturne.
Sans sa Capuche de Nuit d'ombres,
Son hideux Visage forçait les Lunes
A se dissimuler.
Hrormir le puissant ne fléchit pas.
"Où est ta Capuche, Sorcière des Ombres ?"
"Le Mortel me l'a prise sans que je m'en rende compte.
Lorsque je me suis réveillée, le Visage non masqué,
Mon Royaume baignait dans la Lumière,
Mes héritiers les Rois ténébreux étaient en morceaux,
Et ici, mon Champion sourit.
Cependant, tu as bien tenu ta Promesse,
De Ne jamais tenir ta Promesse."
Hrormir
Fils de Hrorgar
S'inclina devant la Sorcière, sa Reine.
"Et à jamais,
Jusqu'à ce que tu me relâches, je te servirai ainsi."
"Un esprit rusé pour un Champion
Est un Trait surévalué."
La Sorcière libéra l'Ame de Hrormir
Et il lui rendit sa Capuche.
Et c'est à la Lumière des plus sombres Ténèbres
Qu'elle quitta à jamais Aelfendor.
Et après avoir bu douze bonbonnes d'Hydromel
Et honoré quatre Filles de joie
Deux fois chacune,
Darfang retourna voir Eversnow
Avec Hrormir
Fils de Hrorgar.