Shezarr et les Divins : Différence entre versions
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− | + | {{Book|developpeur=|auteur=Faustillus Junius|titre auteur=Conservateur-adjoint du département de Théologie et de Paléonumérologie, Bibliothèque impériale|date= |source=[[TES 4 : Oblivion]]|commentaire=|resume=|sous titre=|auteurIRL=[[Méta:Michael Kirkbride|Michael Kirkbride]]|dateIRL=|langue=}} | |
− | Conservateur-adjoint du département de Théologie et de Paléonumérologie | + | |
− | Bibliothèque impériale | + | La position de Shezarr dans les cultes cyrodiliques est souvent mal interprétée. Avec un millier d'autres divinités, il est extrêmement vénéré dans la Cité impériale. Shezzar est particulièrement adoré dans l'Ouest colovien où il est appelé Shor, les rois de l'Ouest étant résolument nordiques, y compris pour ce qui est de leur religion. |
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− | + | L'imprécision des relations de Shezarr avec les Divins (il est souvent appelé leur "frère manquant") commence avec sainte Alessia, dite la "reine esclave de Cyrodiil", figure fondatrice de l'empire de Cyrodiil. Dans les premiers récits cyro-nordiques, Shezarr combattit les Ayléides (les Hauts Elfes des terres intérieures) au nom des hommes. Puis, pour une raison inconnue, il disparut (probablement pour venir en aide à d'autres humains) et, profitant de son absence, les Ayléides firent la conquête des humains et les soumirent comme esclaves. | |
− | La position de Shezarr dans les cultes cyrodiliques est souvent mal interprétée. Avec un millier d'autres divinités, il est extrêmement vénéré dans la Cité impériale. Shezzar est particulièrement adoré dans l'Ouest colovien où il est appelé Shor, les rois de l'Ouest étant résolument | + | |
− | + | Cet esclavage dura de nombreuses générations. Livrés à eux-mêmes, les humains commencèrent à vénérer le panthéon de leurs maîtres, ou du moins à intégrer suffisamment les pratiques religieuses des Hauts Elfes dans leurs propres traditions qu'elles devinrent indissociables. | |
− | L'imprécision des relations de Shezarr avec les Divins (il est souvent appelé leur "frère manquant") commence avec sainte Alessia, dite la "reine esclave de Cyrodiil", figure fondatrice de l'empire de Cyrodiil. Dans les premiers récits cyro-nordiques, Shezarr combattit les Ayléides (les Hauts Elfes des terres intérieures) au nom des hommes. Puis, pour une raison inconnue, il disparut (probablement pour venir en aide à d'autres humains) et, profitant de son absence, les Ayléides firent la conquête des humains et les soumirent comme esclaves. | + | |
− | + | En l'an 1E 242, sous le règne d'Alessia, Morihaus-Souffle-de-Kyne, son amant demi-dieu, et le célèbre Pélinal Blancserpent, les humains de Cyrodiil se révoltèrent. Quand le Bordeciel prêta main forte à la reine esclave du Sud, la rébellion parvint à ses fins et l'hégémonie ayléide fut terrassée. Peu après, la Tour d'Or blanc fut conquise par les forces d'Alessia et elle ne tarda pas à prendre le titre d'impératrice de Cyrodiil, ce qui impliquait qu'elle devait également devenir la grande prêtresse d'Akatosh. | |
− | Cet esclavage dura de nombreuses générations. Livrés à eux-mêmes, les humains commencèrent à vénérer le panthéon de leurs maîtres, ou du moins à intégrer suffisamment les pratiques religieuses des Hauts Elfes dans leurs propres traditions qu'elles devinrent indissociables. | + | |
− | + | Akatosh était un dieu aldmer et les sujets d'Alessia étaient réticents à l'idée d'abandonner leur culte pour le panthéon elfique. Alessia se retrouva donc dans une situation politique délicate. Elle avait besoin des Nordiques comme alliés, mais, à cette époque, ils étaient farouchement opposés à toute adoration de divinités elfiques. Par ailleurs, elle ne pouvait pas obliger ses sujets à revenir au panthéon nordique, de crainte de déclencher une autre rébellion. C'est pourquoi des concessions furent faites et l'impératrice Alessia institua une nouvelle religion : les Huit Divins, une synthèse élégante et bien combinée entre les deux panthéons, celui des Nordiques et celui des Aldmers. | |
− | En l'an 1E 242, sous le règne d'Alessia, Morihaus-Souffle-de-Kyne, son amant demi-dieu, et le célèbre Pélinal Blancserpent, les humains de Cyrodiil se révoltèrent. Quand le Bordeciel prêta main forte à la reine esclave du Sud, la rébellion parvint à ses fins et l'hégémonie ayléide fut terrassée. Peu après, la Tour d'Or blanc fut conquise par les forces d'Alessia et elle ne tarda pas à prendre le titre d'impératrice de Cyrodiil, ce qui impliquait qu'elle devait également devenir la grande prêtresse d'Akatosh. | + | |
− | + | Par conséquent, Shezarr devait changer. Il ne pouvait plus être le seigneur de la guerre assoiffé de sang de l'ancien temps, opposé aux Aldmers. Il ne pouvait pas non plus disparaître purement et simplement, au risque de voir les Nordiques retirer leur soutien à l'impératrice. Pour finir, il devint "l'esprit soutenant les actions humaines". Ce n'était qu'une version édulcorée et à peine déguisée de Shor, mais les Nordiques s'en contentèrent. | |
− | Akatosh était un dieu aldmer et les sujets d'Alessia étaient réticents à l'idée d'abandonner leur culte pour le panthéon elfique. Alessia se retrouva donc dans une situation politique délicate. Elle avait besoin des Nordiques comme alliés, mais, à cette époque, ils étaient farouchement opposés à toute adoration de divinités elfiques. Par ailleurs, elle ne pouvait pas obliger ses sujets à revenir au panthéon nordique, de crainte de déclencher une autre rébellion. C'est pourquoi des concessions furent faites et l'impératrice Alessia institua une nouvelle religion : les Huit Divins, une synthèse élégante et bien combinée entre les deux panthéons, celui des Nordiques et celui des Aldmers. | + | |
− | + | Quant à savoir pourquoi Tiber Septim ne tenta pas de "régénérer" Shezarr au cours de ses guerres contre la domination des Aldmers, la seule hypothèse est que, à cette époque, le souvenir des égarements de l'ordre alessien (le dragon brisé, la guerre de la Vertu, la défaite des landes de Glenumbria) ne pouvait que porter atteinte à sa conquête de la couronne impériale. | |
− | Par conséquent, Shezarr devait changer. Il ne pouvait plus être le seigneur de la guerre assoiffé de sang de l'ancien temps, opposé aux Aldmers. Il ne pouvait pas non plus disparaître purement et simplement, au risque de voir les Nordiques retirer leur soutien à l'impératrice. Pour finir, il devint "l'esprit soutenant les actions humaines". Ce n'était qu'une version édulcorée et à peine déguisée de Shor, mais les Nordiques s'en contentèrent. | + | |
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− | Quant à savoir pourquoi Tiber Septim ne tenta pas de "régénérer" Shezarr au cours de ses guerres contre la domination des Aldmers, la seule hypothèse est que, à cette époque, le souvenir des égarements de l'ordre alessien (le dragon brisé, la guerre de la Vertu, la défaite des landes de | ||
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Version actuelle datée du 19 avril 2015 à 20:40
Auteur réel : Michael Kirkbride Média d'origine : TES 4 : Oblivion
Par Faustillus Junius, Conservateur-adjoint du département de Théologie et de Paléonumérologie, Bibliothèque impériale
La position de Shezarr dans les cultes cyrodiliques est souvent mal interprétée. Avec un millier d'autres divinités, il est extrêmement vénéré dans la Cité impériale. Shezzar est particulièrement adoré dans l'Ouest colovien où il est appelé Shor, les rois de l'Ouest étant résolument nordiques, y compris pour ce qui est de leur religion. L'imprécision des relations de Shezarr avec les Divins (il est souvent appelé leur "frère manquant") commence avec sainte Alessia, dite la "reine esclave de Cyrodiil", figure fondatrice de l'empire de Cyrodiil. Dans les premiers récits cyro-nordiques, Shezarr combattit les Ayléides (les Hauts Elfes des terres intérieures) au nom des hommes. Puis, pour une raison inconnue, il disparut (probablement pour venir en aide à d'autres humains) et, profitant de son absence, les Ayléides firent la conquête des humains et les soumirent comme esclaves. Cet esclavage dura de nombreuses générations. Livrés à eux-mêmes, les humains commencèrent à vénérer le panthéon de leurs maîtres, ou du moins à intégrer suffisamment les pratiques religieuses des Hauts Elfes dans leurs propres traditions qu'elles devinrent indissociables. En l'an 1E 242, sous le règne d'Alessia, Morihaus-Souffle-de-Kyne, son amant demi-dieu, et le célèbre Pélinal Blancserpent, les humains de Cyrodiil se révoltèrent. Quand le Bordeciel prêta main forte à la reine esclave du Sud, la rébellion parvint à ses fins et l'hégémonie ayléide fut terrassée. Peu après, la Tour d'Or blanc fut conquise par les forces d'Alessia et elle ne tarda pas à prendre le titre d'impératrice de Cyrodiil, ce qui impliquait qu'elle devait également devenir la grande prêtresse d'Akatosh. Akatosh était un dieu aldmer et les sujets d'Alessia étaient réticents à l'idée d'abandonner leur culte pour le panthéon elfique. Alessia se retrouva donc dans une situation politique délicate. Elle avait besoin des Nordiques comme alliés, mais, à cette époque, ils étaient farouchement opposés à toute adoration de divinités elfiques. Par ailleurs, elle ne pouvait pas obliger ses sujets à revenir au panthéon nordique, de crainte de déclencher une autre rébellion. C'est pourquoi des concessions furent faites et l'impératrice Alessia institua une nouvelle religion : les Huit Divins, une synthèse élégante et bien combinée entre les deux panthéons, celui des Nordiques et celui des Aldmers. Par conséquent, Shezarr devait changer. Il ne pouvait plus être le seigneur de la guerre assoiffé de sang de l'ancien temps, opposé aux Aldmers. Il ne pouvait pas non plus disparaître purement et simplement, au risque de voir les Nordiques retirer leur soutien à l'impératrice. Pour finir, il devint "l'esprit soutenant les actions humaines". Ce n'était qu'une version édulcorée et à peine déguisée de Shor, mais les Nordiques s'en contentèrent. Quant à savoir pourquoi Tiber Septim ne tenta pas de "régénérer" Shezarr au cours de ses guerres contre la domination des Aldmers, la seule hypothèse est que, à cette époque, le souvenir des égarements de l'ordre alessien (le dragon brisé, la guerre de la Vertu, la défaite des landes de Glenumbria) ne pouvait que porter atteinte à sa conquête de la couronne impériale. |