De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Version actuelle datée du 4 juillet 2018 à 11:58
Par Haladan
Entrée 1
Enfin, ma chère amie Noraséa est arrivée à Lillandril. Émile et moi l'avons tout de suite accueillie. J'ai rapidement assemblé un laboratoire dans la caverne de Sale-embruns, loin des regards indiscrets. Si les autres sapiarques voyaient son état, ils l'enverraient simplement en quarantaine jusqu'à ce qu'il soit trop tard.
Elle a amené une amie avec elle, une elfe étique appelée Gerwerdël. Je crains que cette femme ne soit trop malade. Elle fait constamment les cent pas, et marmonne souvent de manière agitée. Des taches sombres et rigides apparaissent déjà sur sa poitrine et ses bras. Je vais tenter de retarder la propagation de la maladie, mais Noraséa reste ma priorité. Elle m'a aidé, lorsque tout le monde m'avait tourné le dos. J'ai enfin l'occasion de lui rendre cette gentillesse. J'espère qu'il n'est pas trop tard.
Entrée 2
Émile et moi avons préparé un puissant antiseptique pour les croissances minérales de Gerwerdël, mais c'est au mieux un palliatif. Son comportement est chaque jour plus erratique. Malgré les protestations de Noraséa, nous avons dû l'isoler dans l'une des chambres de confinement.
Aucun de nos remèdes ne semble efficace contre les symptômes de Noraséa. Émile et moi travaillons de concert, jour et nuit. Honnêtement, je ne sais pas ce que je ferais sans lui. Seuls son amour et son attention me rendent supportables ces longues nuits et ces échecs incessants.
Entrée 3
J'ai cru avoir trouvé. Émile et moi avons combiné du condensé de nirnrave avec des réactifs mineurs pour créer un élixir d'altération minérale très concentré. Nous pensions que la rupture des masses kérateuses accumulées sous la peau pourrait arrêter la progression de la maladie. Mais nous avons simplement divisé les masses en fragments plus petits, qui se répandent de manière plus rapide. Je ne sais plus quoi faire. Il se peut que nous arrivions trop tard.
Entrée 4
Émile a une idée. J'hésite à la coucher sur le papier. Nos tests sur les croissances kérateuses indiquent qu'elles se répandent par transmission vasculaire. La maladie convertit certains éléments du sang en grains rigides qui s'accumulent sous la peau, puis se calcifient et se développe. C'est le sang. La maladie se trouve dans le sang.
Une fois cette certitude acquise, Émile a suggéré une solution ? l'hémophilie porphyrique, aussi appelée vampirisme. L'idée me fait horreur, mais ses modèles sont justes. Le vampirisme, tel que nous le comprenons, modifie de manière radicale la composition du sang. En théorie, cette reconfiguration empêcherait les masses kérateuses de se former. Nous ne rendrons pas la vue à Noraséa, mais nous pourrions arrêter la maladie. Je dois y réfléchir.
Entrée 5
Après une longue réflexion, j'ai décidé de mettre le plan d'Émile en action. J'ai informé Noraséa des tenants et des aboutissants, et elle a accepté le traitement. Il ne reste qu'à reproduire l'infection vampirique par alchimie. Les sapiarques n'approuveraient jamais un tel pari, mais j'ai promis à Noraséa que nous pourrions la guérir. Parfois, la tradition doit s'écarter devant l'innovation, aussi terrifiante soit-elle.
Entrée 6
Nous avons accompli la procédure. Noraséa a réagi de manière prévisible à l'introduction de l'affliction vampirique. D'après ce que nous constatons, le traitement est une réussite. Nous n'avons constaté aucune expansion des croissantes kérateuses, et ses fonctions mentales semblent tout à fait rétablies. J'ai dit à Émile qu'il fallait aussi administrer le traitement à Gerwerdël. Il semble hésiter, mais je ne peux priver une personne de ce traitement simplement parce qu'elle est dangereuse. Je procéderai à l'injection dans la soirée. Que Magnus me vienne en aide.
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