TESO:Présentation d'un personnage/Proctor Luciana : Différence entre versions

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Version du 4 octobre 2017 à 17:39

Date de publication : 04/10/2017



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Paroles de Grimrald l'Airainté, retranscrites :

Vous voulez vraiment savoir comment je me suis retrouvé ici ? Coincé dans cette cellule comme un sauroïde en panne ? Ça tient en trois mots : le proctor Luciana.

C'était une cible évidente : une Apôtre mécanique avec un bureau rien qu'à elle, et plein de babioles superflues. Au début, j'ai refusé le boulot. Trop dangereux. Mais il faut se rendre à l'évidence, c'est le frisson du danger qui m'amuse. Parfois, c'est une vertu. D'autres fois, comme là, c'est un vice.

La première règle des voleurs, c'est de faire des recherches ! J'ai passé des mois dans l'Archivox, à éplucher les archives, pour essayer de découvrir qui elle était, d'où elle venait. Ce ne sont pas les idées qui manquent, croyez-moi. J'en ai un peu appris sur sa vie en Tamriel. C'était une mage de bataille impériale, une des lieutenants de Réman Cyrodiil. Les histoires racontent qu'elle a réduit un régiment entier d'hommes-serpents en cendres, au siège du Col Pâle. Ça lui a valu le titre tsaeci de « Xhiado Kas ». La Dame des Flammes. Et ce n'était qu'un début !

D'après le journal de bord d'un vieux factotum, elle s'est « échouée » dans la Cité il y a des millénaires. Elle était morte, à son arrivée. Il n'y a pas d'autre terme, j'ai vu les comptes-rendus chirurgicaux. Son corps était en lambeaux ! Sotha Sil l'a remise en état, mais a laissé la plupart de ses membres sur la table d'opération. C'est une machine, maintenant, vous comprenez ? Elle ne respire pas, elle ne mange pas, elle ne se fatigue pas. Elle parcourt les salles et les rues de la ville, à la recherche de prétextes pour frapper. Je vous explique tout ça pour que vous compreniez pourquoi je n'ai pas résisté.

Tout s'est passé par une nuit froide de la Forteresse d'airain, juste après l'extinction du célestiodrome. Après une périlleuse ascension au flanc de la Basilique mécanique, je me suis introduit dans la chambre du proctor via les canalisations. Patrouilles de factotum évitées, ragnards trop curieux désactivés… tout se passait bien. Elle était sortie patrouille… J'avais plusieurs heures devant moi avant qu'elle ne rentre. Tout se passait bien… enfin, c'était ce qu'on pensait.

On a retourné son bureau, ouvert les mnémo-caisses et les alcôves murales autant qu'on pouvait… et on a fini par les trouver. Les noyaux d'animo uniques du proctor. Vous imaginez ? Ses piles. Elles étaient magnifiques. En bronze massif, remplies d'énergie géodique. On souriait comme des kagoutis repus. On s'apprêtait à partir quand on l'a vue.

Elle était à l'entrée, vêtue de son armure de bronze étincelante, le marteau posé sur l'épaule. J'ai mis mes compresseurs cognitifs en surrégime pour essayer de trouver une bonne excuse à ma présence, la main jusqu'au coude dans ses affaires. J'ouvrais la bouche au moment où Murbal a tendu la main vers sa dague.

Ça s'est passé tellement vite. Je me rappelle une fulgurance blanche incandescente, puis Murbal a crié. Je me suis tourné vers Anton juste à temps pour voir un coup de marteau lui pulvériser la jambe. Je suis tombé à genoux, les bras sur ma tête, pour attendre le froid baiser d'Oblivion. Mais il n'est jamais venu. J'ai senti les doigts glacés de Luciana se refermer sur ma gorge tandis qu'elle me soulevait. J'ai ouvert les yeux, et me suis retrouvé face au regard furieux de Luciana.

— Il faut qu'on ait une bonne discussion, vous et moi, m'a-t-elle dit avant de me flanquer ici avec vous.

Je me réserve quelques années de rangement, je le sais bien. Mais vous, il vous reste une chance ! Ne vous salissez pas les rouages, tendez bien les chaînes, parce qu'elle vous surveille. Toujours.