Le journal des songes de Firilanya : Différence entre versions
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Version actuelle datée du 15 mars 2015 à 13:41
Date de publication : 21/07/2014 Média d'origine : Archives du maître du savoir
Par Madame Firilanya, 2E 582
3e Plantaison Il me faut coucher ces mots sur le papier pour éviter de perdre la raison. Il faut à tout prix qu'ils s'en aillent. Ces potions Telvanni, censées apaiser les rêves, m'ont bleui la langue et provoqué quelques hoquets, ni plus ni moins. Je les entends déjà se moquer de moi tandis que nous entreprenons notre long périple pour Wrothgar. Il va me falloir en aviser Bas-Cou, pour qu'il cesse toute transaction avec ces sorciers douteux. La nuit dernière, le chant était rouge. Les bords brunis, asséchés. Écaillage. Ils m'ont pourchassée à travers les couloirs, ils progressaient sans répit. Les grands héros les ont combattus, chutant dans des mares de sang retentissant en accords maladifs. L'Œil écarquillé. La terreur de Kora-Dur Fils de la pierre de feu. Mon estomac bouillonne lorsque je me remémore leurs bredouillements confus. Ils me dévoilent leurs projets, un nombre de voix indicible s'écrie pour donner former aux mots. À mon réveil, je transpirais à grosses gouttes, couverte de larmes, comme toujours.
Je pensais pourtant qu'ils en avaient terminé avec moi. Encore un rêve. En allant à Wrothgar, j'étais à deux doigts de me détourner de mon chemin, alors que je détenais le seul indice susceptible de les arrêter. J'en déduis que je suis victime d'un sort tordu. Tout était verdoyant, telles les bandes vertes ondoyant dans les cieux nocturnes en Bordeciel. Seulement là, ni les étoiles, ni les cieux, ni la terre n'existaient. Une étoile est descendue jusqu'à moi, jusque mon visage, un grain de sable dans un gigantesque sablier. 12 pierres encerclaient mon corps, flottant et se heurtant contre les ennemis qui m'assaillaient de toutes parts, et s'élançant du brouillard æthérien. Les craquements d'os donnaient forme au rythme, la mélodie de l'étoile s'élevait crescendo chaque seconde. Que se passerait-il si mon crâne était touché ? Fort heureusement, je ne le saurai jamais. Dans la caravane, un marchand nordique a entendu mes sanglots et m'a réveillée.
Je me demande bien comment mon ancien employeur s'en sort. J'ose espérer que Bas-Cou a continué les livraisons. J'ai été trop malade, trop épuisée pour voyager. Mon état s'est empiré la nuit dernière. Il me faut reprendre la route. L'obscurité respirait... sifflant contre des crocs aiguisés.
Violet. Un flot de mots dévoilant d'impensables tortures. Dans le néant, les innocents livrés à eux-mêmes réclament le salut, tandis que les malédictions des langues daedriques, inéluctablement, rongent leur chair. Et là, encore les héros, l'ultime fragment d'espoir qui s'épanche depuis que leur chef a été déchu. Même les engins rouillés sous terre ne peuvent échapper au déclin. Il n'existe aucune protection, aucune carapace de scarabée qui permette de repousser l'invasion du néant. Les morts sont par nombre de quatre, puis quatre, puis quatre puis trois, les étudiants de la trame et des distorsions rampantes sont épargnés. Le vide est inéluctable. |