La Bataille du Mont Ecarlate : Différence entre versions
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Version du 5 septembre 2014 à 11:20
Média d'origine : TES 3 : Morrowind Commentaire : Apparaît dans TES Online avec une traduction française différente, et en deux volumes.
La bataille du Mont Ecarlate et l'ascension puis la chute des Tribuns Par Malur Omayn, éditeur
Du temps où nous abandonnâmes les tentes et troupeaux de leurs ancêtres nomades pour donner naissance aux premières Grandes Maisons, nous aimions les Daedra, que nous vénérions comme des dieux. Mais nos frères Dwemers rejetaient les Daedra et se moquaient de nos rituels, leur préférant les dieux de la Raison et de la Logique. C'est pour cela que Chimers et Dwemers s'affrontaient sans cesse jusqu'à la venue des Nordiques, qui envahirent Resdayn. Ce n'est qu'à ce moment que nous conclûmes une trêve avec les Dwemers pour repousser les Nordiques. Une fois ceux-ci rejetés à la mer, le général Nérévar des Chimers et le général Dumac des Dwemers, qui avaient appris à s'apprécier mutuellement, décidèrent de transformer cet accord de circonstances en paix durable entre leurs deux peuples. A cette époque, je n'étais qu'un conseiller mineur de Nérévar, dont la reine Almalexia et le principal conseiller Sotha Sil pensaient qu'une telle paix était vouée à l'échec compte tenu du lourd passif existant entre nos deux peuples. Mais, à force de négociations et de compromis, Nérévar et Dumac parvinrent à préserver une paix fragile. Mais quand Dagoth Ur, seigneur de la Maison Dagoth et jouissant de la confiance, à la fois de Nérévar et des Dwemers, nous apporta la preuve que le haut ingénieur Kagrénac des Dwemers avait découvert le Coeur de Lorkhan et appris comment utiliser les pouvoirs de cette terrifiante relique pour créer un nouveau dieu qui ne pouvait qu'être une moquerie de nos croyances, nous poussâmes tous Nérévar à reprendre les armes afin de mettre un terme à ce péril. Mais il ne savait que faire. Il alla donc s'enquérir auprès de Dumac si l'accusation de Dagoth Ur était exacte, mais Kagrénac réagit très mal aux questions de Nérévar comme à sa prétention à juger les traditions des Dwemers. N'ayant pas eu la réponse à sa question, Nérévar se rendit en pèlerinage à Holamayan, temple sacré d'Azura. Cette dernière lui confirma que Dagoth Ur avait dit la vérité et que la création du nouveau dieu des Dwemers devait être empêchée à tout prix. Quand Nérévar vint nous répéter ce que la déesse lui avait dit, nous sûmes que nous avions eu raison et nous l'incitâmes une nouvelle fois à repartir en guerre, tout en lui reprochant sa naïveté et en lui rappelant que son premier devoir consistait à garantir la sécurité des Chimers contre l'impiété et les dangereuses ambitions des Dwemers. Nérévar se rendit une ultime fois à Vvardenfell, dans l'espoir de préserver la paix par la négociation. Mais il se querella avec son ami Dumac et la guerre entre Chimers et Dwemers reprit de plus belle. Les Dwemers étaient bien défendus dans leur forteresse du mont Ecarlate, mais Nérévar attira la majorité des armées de Dumac à l'extérieur par la ruse, tandis que Nérévar lui-même s'infiltrait dans la montagne pour se rendre à la Chambre du Coeur avec Dagoth Ur et quelques autres compagnons. Là, il affronta Dumac jusqu'à ce que tous deux s'effondrent, mortellement blessés. Voyant que son roi Dumac n'était plus là pour le défendre et que Dagoth Ur et les autres le menaçaient, Kagrénac retourna ses outils contre le Coeur. Nérévar dit qu'il vit Kagrénac et tous ses compagnons dwemers disparaître en même temps. Au même instant, tous les Dwemers du monde se volatilisèrent sans laisser de trace. Mais les outils de Kagrénac avaient survécu et Dagoth Ur les ramassa pour les apporter à Nérévar. " Ce fou de Kagrénac s'en est servi pour anéantir son peuple, dit-il. Nous devrions les détruire pour éviter qu'ils ne tombent une fois encore entre de mauvaises mains. " Mais, avant de prendre sa décision, Nérévar était déterminé à conférer avec sa reine et ses généraux, qui lui avaient prédit la guerre et dont il recherchait les conseils avisés. " Je vais demander aux Tribuns ce qu'il convient d'en faire, répondit-il. Reste ici jusqu'à mon retour, loyal Dagoth Ur. " Et Nérévar s'en alla, après avoir chargé Dagoth Ur de protéger les outils et la Chambre du Coeur. Il fut conduit jusqu'à nous, qui l'attendions au pied du mont Ecarlate. Là, il nous raconta tout ce qui s'était passé à l'intérieur de la montagne. Apparemment, les Dwemers avaient utilisé les outils de Kagrénac et le Coeur de Lorkhan pour devenir immortels (ce n'est qu'ensuite que nous apprîmes de la bouche de Dagoth Ur et des autres compagnons de Nérévar qu'ils avaient été détruits par le Coeur, et non rendus immortels, mais nul ne sait ce qu'il en est exactement). Après avoir entendu Nérévar, nous lui donnâmes le conseil suivant : " Nous devrions préserver ces outils pour le peuple chimer. Qui sait, peut-être les Dwemers ont-ils été transportés dans un lointain royaume, duquel ils pourraient revenir pour nous menacer à nouveau. Nous avons donc besoin d'étudier ces outils et leur fonction afin qu'ils puissent servir aux générations qui viendront après nous. " Malgré ses doutes, Nérévar accepta de suivre nos recommandations, à condition que nous jurions solennellement devant Azura que jamais les outils ne seraient détournés à la manière sacrilège des Dwemers. Nous lui donnâmes notre accord, prêtant serment comme il le souhaitait. Cela fait, nous le suivîmes à l'intérieur du mont Ecarlate, où nous retrouvâmes Dagoth Ur. Ce dernier refusa de nous livrer les outils, prétextant qu'ils étaient dangereux et que nous ne pouvions pas les toucher. Il se comportait de façon irrationnelle, affirmant que lui seul était suffisamment digne de confiance pour conserver les outils, à tel point que nous eûmes la certitude que ces derniers l'avaient affecté. Avec le recul, je pense désormais qu'il avait appris le pouvoir des outils et décidé de les garder pour lui seul. Nérévar et ses gardes essayèrent alors de leur prendre les outils par la force. Dagoth Ur et ses compagnons parvinrent à s'échapper, mais nous récupérâmes les outils, qui furent confiés à Sotha Sil. Nous n'avions pas l'intention de trahir la promesse que nous avions faite à Nérévar, mais sans doute Sotha Sil étudia-t-il les outils en secret. En effet, au bout de quelques années, il vint nous trouver et nous fit part de la vision qu'il avait eue : un monde en paix, qui ne serait que justice et honneur pour les nobles, richesse et prospérité pour les gens du peuple, à condition que les Tribuns acceptent le fardeau de l'immortalité pour guider les autres. Consentant à nous sacrifier pour donner naissance à un monde meilleur, nous avons donc effectué le pèlerinage du mont Ecarlate pour nous métamorphoser à l'aide des outils de Kagrénac. Mais à peine le rituel achevé, la princesse daedra Azura nous a maudits pour avoir renoncé à notre serment. Faisant appel à ses dons de prophétesse, elle nous promit que son champion Nérévar reviendrait châtier notre perfidie et s'assurer que ce pouvoir sacrilège ne viendrait plus jamais défier les dieux. Mais Sotha Sil lui répondit : " Les anciens dieux sont cruels et arbitraires. Les espoirs et craintes des hommes leur sont totalement étrangers. Vous appartenez au passé. Nous sommes les nouveaux dieux, nés de la chair, mais également sages et préoccupés par les besoins de notre peuple. Epargne-nous tes pathétiques menaces, esprit inconstant. L'audace de la jeunesse est de notre côté et nous ne te craignons point. " C'est à cet instant que tous les Chimers furent transformés en Dunmers et que notre peau devint grise comme les cendres tandis qu'un feu perpétuel se mettait à brûler au fond de nos yeux. Sur le moment, nous avons cru être les seuls affectés, mais Azura nous expliqua qu'il n'en était rien : " Cette transformation est votre fait et non le mien, nous dit-elle. Par votre acte, vous avez choisi votre destin et celui de tout votre peuple. Les Dunmers auront la même destinée que vous, et ce jusqu'à la fin des temps. Vous vous prenez pour des dieux, mais vous êtes aveugles et tout n'est que ténèbres. " Et elle nous laissa seuls dans le noir. Notre crainte était grande mais nous la fîmes taire et nous sortîmes du mont Ecarlate pour bâtir le monde de nos rêves. Et ce nouveau monde auquel nous avons donné vie était beau et glorieux, et le culte que nous vouaient les Dunmers fervent et emprunt de reconnaissance. Au début, nos anciens frères eurent peur de leur nouvelle apparence, mais Sotha Sil s'adressa à eux et leur expliqua qu'il ne s'agissait pas d'une malédiction mais d'une bénédiction, un signe que leur nature profonde avait changé et qu'ils avaient désormais la chance de devenir des hommes nouveaux, plus des barbares craignant les fantômes et les esprits, mais des êtres civilisés pouvant s'adresser directement à leurs nouveaux dieux, les trois visages bienveillants des Tribuns. Le discours de Sotha Sil nous alla droit au coeur et, au fil des ans, nous avons façonné les coutumes et institutions d'une société juste et honorable. C'est ainsi que, plusieurs millénaires durant, Resdayn connut la paix, l'équité et une prospérité supérieure aux autres races. Mais Dagoth Ur avait survécu sous le mont Ecarlate. Et alors que la lumière de notre monde meilleur s'étendait toujours plus loin, les ténèbres se ramassaient sur elles-mêmes dans les profondeurs de la montagne, des ténèbres très proches en essence de la lueur éblouissante que Sotha Sil avait tirée du Coeur de Lorkhan grâce aux outils de Kagrénac. Voyant que l'obscurité enflait, nous la combattîmes et érigeâmes des murs afin de la contenir, mais il nous fut impossible de la détruire, car elle puisait sa force à la même source que notre inspiration divine. Et de nos jours, alors que Morrowind a été réduit au rang de province subjuguée par l'Empire de l'Occident, que la gloire du Temple s'atténue chaque jour un peu plus et que la marée de ténèbres s'apprête à se déverser du mont Ecarlate, nous ne pouvons que nous rappeler le retour du champion promis par Azura. Nous attendons dans le noir sans rien voir. Notre divine vision nous a abandonnés et nous ne sommes plus que l'ombre de nous-mêmes, honteux de notre folie, craignant notre propre jugement mais espérant encore la délivrance. Nous ignorons si l'étranger qui prétend accomplir les prophéties du Nérévarine est notre compagnon Nérévar ressuscité ou un pion de l'empereur, d'Azura ou du destin. Mais nous insistons pour que tu adhères à la doctrine du Temple, que tu te conformes aux règles séparant le Hiérogryphe de l'Apogryphe et que tu ne parles pas de ce qui doit rester secret. Comporte-toi comme doit le faire tout prêtre digne de ce nom. Montre-toi fidèle aux voeux d'obéissance que tu as prêtés à tes chanoines et grands chanoines, et tout te sera pardonné. Mais défie-moi et tu sauras ce que signifie se dresser contre un dieu. Vivec |