L'Année écarlate, Volume I : Différence entre versions
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"C'était terrible... tout ce feu. Il brûlait tout sur son passage. Il aplatissait les arbres, il faisait éclater nos cabanes de bois et il renversait les tours comme si elles étaient faites de parchemin. Tout s'est passé en une fraction de seconde. Un grondement, puis un gigantesque mur de flammes... Il était si grand qu'il masquait le soleil. J'ai cru que le monde lui-même s'était fendu en deux. Le feu survolait l'eau et la transformait en brume... Il vaporisait tout ce qu'il touchait. Lorsqu'il est enfin arrivé à notre niveau, j'ai été projetée à terre. Je n'ai même pas eu le temps de m'enfuir ou de chercher un abri. Je me suis retrouvée dans le lit de la rivière qui longeait la ville, ce qui m'a protégée en partie des flammes. Autour de moi... je sentais l'odeur nauséabonde et calcinée de la mort. Certains Dunmers ont été brûlés vifs, sans même avoir le temps de comprendre ce qui leur arrivait. Je suis restée allongée dans la rivière pendant deux jours avant que les guérisseurs ne me trouvent. Lorsque j'ai fini par pouvoir me redresser sur mes pieds, j'ai vu que Gnisis était partie en fumée. Il ne restait plus rien. C'était comme si la ville avait disparu de la surface de Tamriel." | "C'était terrible... tout ce feu. Il brûlait tout sur son passage. Il aplatissait les arbres, il faisait éclater nos cabanes de bois et il renversait les tours comme si elles étaient faites de parchemin. Tout s'est passé en une fraction de seconde. Un grondement, puis un gigantesque mur de flammes... Il était si grand qu'il masquait le soleil. J'ai cru que le monde lui-même s'était fendu en deux. Le feu survolait l'eau et la transformait en brume... Il vaporisait tout ce qu'il touchait. Lorsqu'il est enfin arrivé à notre niveau, j'ai été projetée à terre. Je n'ai même pas eu le temps de m'enfuir ou de chercher un abri. Je me suis retrouvée dans le lit de la rivière qui longeait la ville, ce qui m'a protégée en partie des flammes. Autour de moi... je sentais l'odeur nauséabonde et calcinée de la mort. Certains Dunmers ont été brûlés vifs, sans même avoir le temps de comprendre ce qui leur arrivait. Je suis restée allongée dans la rivière pendant deux jours avant que les guérisseurs ne me trouvent. Lorsque j'ai fini par pouvoir me redresser sur mes pieds, j'ai vu que Gnisis était partie en fumée. Il ne restait plus rien. C'était comme si la ville avait disparu de la surface de Tamriel." | ||
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Version du 18 janvier 2014 à 14:19
L'Année écarlate
Volume I
de Melis Ravel
Avant-propos
Lorsque j'ai décidé de rédiger cet historique de l'Année écarlate, j'ai choisi de parcourir Morrowind afin de m'adresser directement au peuple dunmer. J'ai cherché des récits de première main et des impressions personnelles sur ce cataclysme. J'avais le sentiment que si je me contentais de faire de simples recherches parmi les rayonnages de la bibliothèque de l'Académie de Fortdhiver, je ne parviendrais pas à fournir une description fidèle à la réalité. Ce qui m'a le plus marqué, en voyageant d'une ville à l'autre, d'un bourg à l'autre, d'un campement à l'autre, c'est que les Dunmers que j'ai rencontrés faisaient tous montre d'un courage insoupçonné et d'une foi inébranlable. Ainsi, ce qui devait être une chronique de l'un des pires événements de l'histoire de Morrowind a évolué pour devenir quelque chose d'entièrement différent : la célébration d'un peuple que rien ne peut jamais abattre.
Drallin Vess
Laccroc
"La terre s'est transformée en bouillie d'un seul coup, presque sans prévenir. Et pourtant, on était à... un kilomètre, un kilomètre et demi des marécages les plus proches. C'était comme si le marais avait soudain avalé la moitié de la ville."
Je lui ai demandé de me raconter ce qui s'était passé depuis le début.
"À l'époque, je possédais une ferme à la sortie de la ville de Laccroc. On semait les champs pour la saison prochaine et on s'apprêtait à engranger les récoltes. Tout allait pour le mieux, jusqu'à ce que le Mont écarlate explose. Presque immédiatement, la terre s'est mise à gronder et à trembler. L'eau a commencé à s'infiltrer dans les crevasses qui se formaient un peu partout. C'était un cauchemar. En l'espace de quelques heures, je pataugeais dans l'eau marécageuse jusqu'aux genoux, essayant de courir pour sauver ma peau. Pour aller où ? Je n'en avais aucune idée. Je me suis d'abord dirigé vers la ville, mais j'ai remarqué que les murs s'effritaient. Autour de moi, les gens tentaient désespérément de sauver leur bétail et leur famille de cette marée montante. Quand la terre a enfin cessé de trembler et que je pensais pouvoir souffler un instant, j'ai entendu un terrible craquement. Je ne l'oublierai jamais, parce que je savais d'où il provenait avant même de le constater de mes yeux. Le mur sud de Laccroc s'était entièrement effondré, projetant les gardes dans le marais. J'ai entendu les cris de terreur des malheureux qui chutaient dans l'eau, entraînés par les gravats. J'ai jeté un oeil vers les autres fermiers qui contemplaient le carnage qui se déroulait sous nos yeux. Soudain, comme un seul homme, on a tous oublié nos propres problèmes et on s'est précipités pour aider ceux qui en avaient besoin. Il devait bien y avoir des centaines de pauvres, ceux qui vivaient en dehors de l'enceinte de la ville, qui aidaient maintenant les plus riches qui vivaient à l'intérieur. Je n'avais jamais rien vu de tel. Je pense qu'on a dû sauver des centaines de vies, ce jour-là."
Neria Relethyl
Gnisis
Gravement brûlée par l'éruption, Neria a quelques difficultés pour s'exprimer. Même après toutes ces années, elle est toujours en convalescence au temple d'Azura de Sombreluce. J'ai fait de mon mieux pour consigner son histoire.
"C'était terrible... tout ce feu. Il brûlait tout sur son passage. Il aplatissait les arbres, il faisait éclater nos cabanes de bois et il renversait les tours comme si elles étaient faites de parchemin. Tout s'est passé en une fraction de seconde. Un grondement, puis un gigantesque mur de flammes... Il était si grand qu'il masquait le soleil. J'ai cru que le monde lui-même s'était fendu en deux. Le feu survolait l'eau et la transformait en brume... Il vaporisait tout ce qu'il touchait. Lorsqu'il est enfin arrivé à notre niveau, j'ai été projetée à terre. Je n'ai même pas eu le temps de m'enfuir ou de chercher un abri. Je me suis retrouvée dans le lit de la rivière qui longeait la ville, ce qui m'a protégée en partie des flammes. Autour de moi... je sentais l'odeur nauséabonde et calcinée de la mort. Certains Dunmers ont été brûlés vifs, sans même avoir le temps de comprendre ce qui leur arrivait. Je suis restée allongée dans la rivière pendant deux jours avant que les guérisseurs ne me trouvent. Lorsque j'ai fini par pouvoir me redresser sur mes pieds, j'ai vu que Gnisis était partie en fumée. Il ne restait plus rien. C'était comme si la ville avait disparu de la surface de Tamriel."