Journal d'Orryn le Noir : Différence entre versions
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Version actuelle datée du 13 novembre 2022 à 17:09
Média d'origine : TES Online Commentaire : Texte illustré d'après le Journal de Razum-dar.
Par Orryn le Noir
Malheureusement, mes tentatives pour préserver les créatures de la horde daedrique semblent rencontrer une impasse. L'attraction d'Oblivion l'emporte toujours, en fin de compte. Comme autant de sculptures de glace, mes œuvres sur ce support ne sont que d'une beauté évanescente. Le voilà, comme un partenaire perdu de vue qui passerait en revue les vestiges d'une récente séparation, l'ennui familier me rend visite. Dans ces moments, j'envie la longue somnolence des Draugr. Sentant mon malaise, l'une de mes ambitieux assistants a voulu changer les idées de son maître. Elle m'a apporté un aride tome d'histoire dwemer pour passer le temps. J'envisageai un instant de regarder son cadavre s'assécher pour devenir une enveloppe de cuir, mais son rictus crâne me convainquit de lui faire plaisir. Lizabet s'est montrée utile. Le livre qu'elle m'a proposé apporte un grain de vérité à une légende fantasque. L'auteur semble avoir récemment visité la ruine ancestrale appelée Repaire du Croc. Je crois que j'aimerais voir cette nécropole par moi-même.
Le gros de mes fidèles explore à présent les montagnes du Croc du dragon à la recherche du Repaire du croc. Même avec les indices laissés par l'historien, c'est une entreprise colossale. Mais ce nouveau projet m'a appris la patience. Au cours de ces mois de recherches, j'ai rassemblé de nombreux écrits sur les Dwemers et les dragons. Leurs ambitions n'étaient pas très éloignées. Maîtriser l'existence ! Et je ne suis pas si différent, bien que nous ayons tous choisi différentes voies pour l'atteindre. Vu le sort que l'histoire leur a réservé, rien ne m'incite à suivre dans leurs pas. Enfin, le Repaire du Croc est à ma portée. Le prix à payer était fort léger. La montagne aura coûté la vie à quelques dizaines de mes adeptes, mais ils s'adaptent au changement avec autant de souplesse que l'on peut s'y attendre. Cet endroit est d'une désolation émouvante. Les ossements de milliers d'êtres gisent parmi les salles éboulées. Certains brisés, d'autres noircis, et d'autres encore fossilisés à même le roc. Une archive de terreur et d'extinction, mais le clou de cette exposition se trouve-t-il encore ici ? Voilà un rebondissement inattendu. Le Repaire du Croc n'était pas entièrement désert. Nous avions parmi nous un squatteur tout à fait inattendu : une ancienne liche, de l'époque où le dragon vivait et respirait encore. L'une de ceux-là-même qui l'ont fait passer de vie à trépas. Il a tant à m'apprendre ! lorsque je l'aurai rendu plus obéissant. La liche a mené des études obsessionnelles sur la dépouille du dragon pendant son séjour, qu'elle a généreusement partagé avec moi. Il ne sera pas difficile de les adapter à mes méthodes. J'imagine déjà un spectacle merveilleux, quoique ma conversation avec la liche et ses compagnons a révélé un élément manquant. Ce Dragon possédait une prêtresse, de son vivant, et celle-ci n'est pas là. Je dois la trouver. |