Yeux du rien : Différence entre versions
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Il n'est pas comme les autres corbeaux. Les familiers facétieux de notre Maîtresses, qui feignent la noblesse. Feignent la loyauté. Ils volent, conservent et amassent. La joie dans leurs yeux noirs brillent lorsqu'ils se moquent de nous. Pour obéir sans cesse. Pour L'avoir suivie dans les ténèbres, sans récompenses brillante. Sinon l'obscurité dans notre regard. | Il n'est pas comme les autres corbeaux. Les familiers facétieux de notre Maîtresses, qui feignent la noblesse. Feignent la loyauté. Ils volent, conservent et amassent. La joie dans leurs yeux noirs brillent lorsqu'ils se moquent de nous. Pour obéir sans cesse. Pour L'avoir suivie dans les ténèbres, sans récompenses brillante. Sinon l'obscurité dans notre regard. | ||
− | Mais le monstre a des yeux sans vie. Ils sont creux, pas noirs, juste faits de rien. Rien, rien, ils voient | + | Mais le monstre a des yeux sans vie. Ils sont creux, pas noirs, juste faits de rien. Rien, rien, ils voient à travers soi. Entre soi. Ils piquent, ils piquent. Rien de brillant ne les émeut. Rien n'apaise leur appétit infini. En groupe, ils ramassent, rassemblent, une masse d'obscurité. |
Ils sont en colère, toujours en colère. Affamés. Sans rien, sans raillerie, rien que la faim. Ils piquent, piquent, avec un bec d'os qui ravit. Meurtre énucléé, obscurité en piqué. Des serres qui lacèrent, déchirent, arrachent. Arrachent, arrachent. | Ils sont en colère, toujours en colère. Affamés. Sans rien, sans raillerie, rien que la faim. Ils piquent, piquent, avec un bec d'os qui ravit. Meurtre énucléé, obscurité en piqué. Des serres qui lacèrent, déchirent, arrachent. Arrachent, arrachent. | ||
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Version actuelle datée du 3 juillet 2018 à 12:47
Média d'origine : TES Online
Par Romien Garvette, des Ombres murmurantes
Ils volent en groupe, en groupe, ils ramassent et rassemblent. Plumes noires, comme de l'encre sur le ciel mauve. Tourbillon de plumes noires pour former une créature. Un monstre. Des yeux sans vie. Est-ce son œuvre ? Ou la nôtre ? Est-elle née du chaos, de l'obscurité de nos cœurs ? Dans son tourbillon, elle ramasse, elle pique, elle pique du bec. Il n'est pas comme les autres corbeaux. Les familiers facétieux de notre Maîtresses, qui feignent la noblesse. Feignent la loyauté. Ils volent, conservent et amassent. La joie dans leurs yeux noirs brillent lorsqu'ils se moquent de nous. Pour obéir sans cesse. Pour L'avoir suivie dans les ténèbres, sans récompenses brillante. Sinon l'obscurité dans notre regard. Mais le monstre a des yeux sans vie. Ils sont creux, pas noirs, juste faits de rien. Rien, rien, ils voient à travers soi. Entre soi. Ils piquent, ils piquent. Rien de brillant ne les émeut. Rien n'apaise leur appétit infini. En groupe, ils ramassent, rassemblent, une masse d'obscurité. Ils sont en colère, toujours en colère. Affamés. Sans rien, sans raillerie, rien que la faim. Ils piquent, piquent, avec un bec d'os qui ravit. Meurtre énucléé, obscurité en piqué. Des serres qui lacèrent, déchirent, arrachent. Arrachent, arrachent. Ils en appellent encore. Les corbeaux appellent, se rassemblent, puis ne rient plus. Ne raillent plus. Ne parlent plus. Ses familiers ne sont plus rien, une faim qui pique, pique et traque. Qui arrache. Qui dévore. Je rêve d'eux, tandis que je dors sous les étoiles de Son Oblivion. Ils me fixent, voilà tout. Fixent, fixent, des yeux de rien emplis de rage. Empilent de faim. Ma chair ne les satisfera pas, mais ils en ont envie, je le vois. Je ne peux offrir que ma personne, et je ne désire pas. Pas cela. Elle m'a absorbé. Ils ne peuvent pas m'avoir. Ils piquent et piquent, mais je suis une ombre. Ma chair est ténèbres. Elle m'a déjà dévorée." |