TESO:Présentation d'un personnage/Clivia Tharn

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Date de publication : 20/08/2015



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Ma chère sœur Clivia

D'après les notes inachevées de « Moi, fille de Cyrodiil », par Le général-mage Septima Tharn

Alors que nous étudions tous divers aspects du programme de domination du monde de Père, un coin de la bibliothèque de la Tour d'or blanc fut transformé en salle de classe pour moi, mes sœurs et nos tuteurs. Je suis née avec un don naturel pour la magie, et dès l'âge de treize ans, j'étais déjà bien avancée dans la maîtrise familiale de la magie de bataille. Néanmoins, J'ai toujours eu des difficultés avec la téléportation en combat et je me souviens d'un jour où j'essayais de téléporter un rat d'un bureau à l'autre, distraite par une dispute entre Clivia et Euraxia. Euraxia avait environ six ans à l'époque, et Clivia avait sept ans et demi, mais elle avait déjà cet air hautain qui lui servirait tant, plus tard. Ils jouaient à une version simplifiée des « échecs impériaux », un jeu de plateau inventé par mon père, et Clivia venait juste de déplacer sa cavalerie guar de Morrowind en Nibenay par-delà les Monts vélothis pour prendre les mercenaires de Rimmen d'Euraxia. Un coup impossible, étant donné que la vitesse de cavalerie est divisée par deux en terrain difficile. Euraxia vociféra, se plaignant de cette violation des règles, traitant Clivia de grosse tricheuse. Clivia se contenta de lui donner une petite claque en lui demandant de cesser de se comporter comme un bébé. Cela enragea Euraxia davantage – elle se dressa d'un bond et déclara qu'un jour, quand elle serait reine de Rimmen, elle se vengerait, et balaya la cavalerie de Clivia d'un revers de la main. En guise de réponse, Clivia assèna un coup de pied à la table, envoyant le jeu ainsi que ses pièces sur la tête de sa petite sœur. « Les reines ne me font pas peur », dit-elle froidement. « Parce que je serai IMPÉRATRICE, et vous vous prosternerez TOUS devant moi ! ».

Elle se tourna vers moi, sans crier gare, et ajouta « Et ceci est aussi valable pour toi, grosse moche. Apprends tous les sorts de la bibliothèque, cela pourrait te servir ». Elle se leva, sa chevelure toujours impeccable, et quitta la pièce. Sanglotant, Euraxia se mit à sa poursuite, la suppliant de la pardonner.

C'était Clivia tout craché – toujours majestueuse, entraînant sa cour à se surmener pour gagner ses faveurs. Impériale, ravissante, statuesque, même, son sourire était époustouflant, mais il n'était réservé qu'à celles et ceux capable de payer pour lui, d'une manière ou d'une autre. Elle n'avait aucun talent pour la magie, il lui manquait la connaissance instinctive de la politique si propre à Euraxia. Elle n'a jamais appris de père la manière dont on demande fidélité à un homme et pourtant, elle était celle qu'Abnur préparait au Trône de rubis. Et comme Clivia disposait d'une aura d'autorité depuis sa naissance, son peuple faisait tout pour satisfaire à ses exigences, et quand elle donnait des ordres, lui désobéir était hors de question.

Comment y est-elle parvenue ? Je n'en sais rien. Je sais simplement que ce n'est pas grâce à la magie. C'était simplement sa nature. Lorsque le prince Léovic revint triomphant de sa première campagne contre les pillards des frontières, notre famille était dans la grande halle en compagnie des autres conseillers et nobles, prêts à le recevoir. Son père, l'empereur Moricar, parla en termes élogieux du prince et décréta qu'il pouvait choisir sa récompense. Prince Léovic n'hésita pas : il s'avança droit vers nous et dit « Votre Majesté, je veux la fille du chancelier ». Et bien qu'Abnur Tharn ait eu beaucoup de filles, tout le monde savait de qui il voulait parler.