TESO:Présentation d'un personnage/Domihaus Corne-Sanglante

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Date de publication : 02/08/2017



TESO-Domihaus01.jpg

Mes fils. Mes filles. Rassemblez vos familles. L'heure est venue pour notre clan épars de se réunir, car nous aurons bientôt une nouvelle patrie. Votre père a suivi les signes de la harfreuse. Depuis trente jours et trente nuits, j'ai remonté une piste de carcasses piquées par les corbeaux dans les landes, pour retracer l'histoire que leurs os picorés et brisés racontaient. À la lumière des pleines lunes, le Père de la Chasse m'a révélé sa bête sacrée.

Deux fois plus grand que moi, et trois fois plus large, cette grande brute n'a besoin d'aucune ruse pour vaincre les mortels. Ses yeux observaient mon approche, reflétant leur froideur d'acier sous les lunes. Son regard était plus curieux qu'inquiet, et je comprenais son sentiment. La mère harfreuse avait croassé qu'une bête empalerait les lunes doubles sur ses cornes, mais aussi impressionnant qu'ait été ce minotaure, cela semblait impossible pour une créature de chair et de sang. Je commençai à douter du chemin que j'avais suivi, ou de ce que j'avais lu dans les entrailles.

Mes doutes se dissipèrent lorsque la créature se redressa de toute sa taille. Je vis alors ce que la harfreuse avait vu dans ses visions enfiévrées. Les cornes de la bête s'alignèrent avec les lunes jumelles à leur zénith dans le ciel nocturne. Alors, j'ai compris que j'avais bel et bien trouvé l'élu du Père de la Chasse. En triomphe, je tendis la gorge vers le signe des lunes embrochées, écartai les bras et hurlai. Mon cri s'étrangla lorsque la grande bête me saisit à la gorge de son poing massif, mais je ne sourcillai pas. Si le Père de la Chasse désirait mon sacrifice en cette nuit de miracle, j'aurais été béni de mourir des mains de sa bête élue.

Sans effort, il arracha le talisman que je portai au cou, et étudia la pierre gravée. Il semblait en reconnaître le motif.

— « Keptu », articula-t-il.

Le mot m'était inconnu, mais le présage était bon. Je vis en silence la bête s'asseoir sur la pierre froide, et entonner un chant sans paroles qui appelait la montagne. La pierre se tordit, et le plateau se transforma bientôt en cuvette. Il s'ouvrit la paume sur la pointe d'une de ses cornes, et laissa son sang couler dans le bol ainsi formé. Puis il m'enjoignit d'en faire autant. Tandis que notre sang se mêlait, la chaleur des blessures devint aussi pâle et distante que l'éclat lunaire.

Il tendit le talisman de nos ancêtres, minuscules dans son poing, et le serra. D'un grognement, il broya la pierre, et laissa sa poussière s'épandre sur le sang. L'écho de cette rupture nous revint centuplé, mais il n'était pas porté par le vent. La réponse de la montagne montait de ses entrailles, comme une bête réveillée de son hibernation par l'appel de ses enfants perdus. Jusque dans mes os, je ressentis l'appel de notre terre, qui nous invitait à rentrer.

Entendez-moi, je répète l'appel de la terre, mes fils et filles égarés ! Écoutez-moi, suivez le fils élu du Cornu jusqu'à l'antre de nos ancêtres ! Dorénavant, nous sommes les Corneffroi, et nos frères aux cornes et aux sabots sont du même clan que nous. Dorénavant, nous reprendrons ce qui nous a été ravi, et chasserons les Nordiques qui ont au fil des ans engendré une race molle, engraissée par la manne qu'ils nous ont dérobée. Leur faiblesse sera piétinée par les sabots de Domihaus Corne-Sanglante, et notre loi régnera à nouveau sur ces terres !

-Répété par les corbeaux de Gherig Sang-de-Taureau, Patriarche du clan Corneffroi