TESO:Archives du maître du savoir/Le seigneur Fa-Nuit-Hen et Riparius répondent à vos questions 2

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Par Fa-Nuit-Hen, Riparius, 2E 582


À lire : Un livre de souvenirs


« Salutations, multiplicateur des Mouvements Connus ! Je dresse la crête du respect et de l'honnêteté, respectivement, afin de prouver que je viens communiquer avec vous de bonne foi. Il ne me fut pas aisé de créer un portail vers votre royaume, j'ai manqué de crocs d'echkin, mais en apprenant que vous acceptiez les visites, j'ai supposé que vous n'auriez aucune objection à parler à un guerrier érudit comme moi des affaires daedrique… d'autant que j'ai participé à ces activités de manière personnelle. Je vous apporte également un tribut, l'épée de la défunte guerrière rougegarde Laja Saun, disciple d'Hoodoc, dieu yokudan des Parle Et Fais-Toi Entendre, et l'un de vos anciens ennemis. J'espère qu'ainsi, vous ne me tiendrez nulle rigueur de notre entretien, seigneur. Et à présent que les formes sont respectées, voici quelques questions auxquelles, j'espère, vous ne refuserez pas de répondre.

Pour commencer, j'aimerais en savoir plus sur les procédures et la hiérarchie qui régit l'appartenance des royaumes de poche dans le Second Vide. Si mes souvenirs sont bons, seuls les seigneurs Daedra, les demi-princes et les mortels très prestigieux peuvent posséder un royaume personnel « permanent » en Oblivion. Mais une majorité des royaumes de poche que j'ai visités sont en vérité des sections isolées de ce qui semble être le « royaume principal » de princes Daedra. Cela signifie-t-il que les princes Daedra, qui par définition de leur essence même désirent le contrôle absolu de leur sphère d'influence, permettent-ils à des fonctionnaires mineurs de contrôler une partie de leur royaume personnel ? Ou ces royaumes ne sont-ils créés par les princes eux-mêmes que pour leurs sujets distingués, tout en restant en l'essence des excroissances de leur domaine ? Cela expliquerait pourquoi des princes comme Sanghin peuvent posséder plus de mille royaumes personnels à utiliser à sa guise, sans les gouverner perpétuellement puisqu'ils s'en déchargent sur des serviteurs de confiance. »

- Eis Vuur Warden, érudit errant et à louer


Lord Fa-Nuit-Hen : « Pour un mortel, vous émettez de fines suppositions, cher érudit. Tuteur Riparius, pourrais-tu élaborer ces réflexions ? »


Tuteur Riparius : « Certainement, seigneur demi-prince ! Le terme générique « royaume de poche » peut s'appliquer à n'importe quel plan mineur d'Oblivion, qu'il soit ou non lié au plan majeur d'un prince Daedra, au sens où il peut être incorporé, semi-autonome ou autonome. Les Princes eux-mêmes sont, presque par définition, tout à fait distincts et différents les uns des autres, chacun avec ses propres opinions sur la hiérarchie et l'allégeance. Leur gestion de leurs royaumes, sous-royaumes et royaumes de poche varie donc largement. Un grand plan d'Oblivion est une expression de la nature même de son prince. Dire qu'ils 'désirent le contrôle absolu' de leur sphère est inexact, car ce désir de 'contrôle absolu'n'est pas central à la nature de tous les princes. Pour reprendre l'exemple que vous suggérez, Sanghin, ses Myriades de Royaumes des Réjouissances sont un agrégat de sous-royaumes et royaumes de poche, dans lesquels Sanghin offre à ses invités une grande latitude en matière de personnalisation, puisque chaque mini-royaume peut être refondu pour satisfaire les désirs de ses visiteurs. La nature de Sanghin le pousse à satisfaire les désirs d'autrui, notamment les plus sombres. Pour Sanghin, le 'contrôle absolu' serait donc anathème. »


« Salutations, Demiprince Fa-Nuit-Hen,

J'ai beaucoup lu à votre sujet et à propos de vos Mouvements, qui m'intriguent plus que je ne saurais le dire, tout comme votre nature personnelle. Si vous faisiez à ce sorcier, possédant quelque degré d'expérience et d'expertise dans le commerce avec les Daedra, l'honneur de répondre à quelques-unes de ses questions, je vous en saurai immensément gré. Mais au cas où la flatterie ne suffirait pas, ignorez ce premier paragraphe, qui n'était que pure flagornerie.

Tout d'abord, auprès de qui avez-vous appris les Mouvements ? Ou êtes-vous celui qui les invente, et ainsi peut les multiplier à son gré ? Ensuite, les barons sont-ils vos loyaux sujets ou vos maîtres ? Autre question sur le même sujet, que sont les Barons et d'où viennent-ils ? »


Seigneur Fa-Nuit-Hen : « Je vous interromps d'une vive parade ! La réponse à votre question est inhérente à mon titre : le Multiplicateur des Mouvements Connus ! Chaque discipline martiale repose sur un socle de mouvements de base qui, une fois intégrés, forment la fondation de mouvements plus complexes. Dans tous les plans, mortels ou immortels, j'amasse les 'mouvements connus' pour les comparer, les agréger et élaborer sur ces nouvelles bases. Ainsi se Multiplient les Mouvements Connus ! Et le résultat est incarné dans mes Barons, dont chacun représentel'expression ultime d'une discipline martiale. Voici d'où ils viennent ! »


« Et, après avoir lu les Leçons de Vivec, qui sont à mes yeux de Mer de pures billevesées écrites par un faux démon, je vous demande comment vous pouvez avoir connaissance de Ce Qui Viendra ? Venez-vous du royaume des Marées du Destin, pour savoir quand la guerre éclatera et où aller pour accomplir votre destin ? Servez-vous Hermaeus Mora ? Et surtout, vos Mouvements sont-ils contenus dans la Bibliothèque Infinie, et peut-on les apprendre en explorant le Royaume d'Apocryphe ? »


Seigneur Fa-Nuit-Hen : « Nouvelle interruption ! Le puissant Fa-Nuit-Hen, au service d'Hermaeus Mora ? Certainement pas ! Je suis la descendance de Boéthia, demi-prince souverain, et je ne sers nul autre que moi-même ! Quant au temps, à la cause et à la conséquence, disons que les lois du Dieu Dragon ne s'appliquent pas en Oblivion. Oh, il est utile de s'adapter aux apparences de la durée lorsqu'on traite avec des mortels, et Maelström vous paraîtra tout à fait familier à cet égard. Nous savons à quel point vous semblez perdus hors de la paume d'Akatosh ! Maelström est bien plus simple à comprendre qu'Apocryphe, et bien plus généreux : les vainqueurs reçoivent des récompenses fabuleuses ! »


« Pour finir, au sujet des Mouvements, de quoi s'agit-il exactement ? De toute évidence, il semble s'agir de styles de combat, élaborés et raffinés pour être aussi beaux et efficaces que possible, mais est-ce bien le cas ? Ont-ils un sens plus profond, et que peuvent-ils apporter à un grand mage comme moi ? Comment un mortel supérieur, car je suis un être exceptionnel, à cent lieues d'une race animale ou d'une abomination comme le 'dieu' dunmer, pourrait-il gagner de vous la faveur d'apprendre auprès de vos Barons, comme ce fut le cas pour Vivec ?

Veuillez répondre au plus vite à cette lettre par le même courant d'Oblivion que j'ai envoyé pour l'envoyer et que je garderai ouvert, car je suis un Sorcier occupé, et maints autres sujets réclament mon attention pressante. »

- Lattiaran, sorcier du puissant Domaine aldmeri.


Seigneur Fa-Nuit-Hen : « Ainsi, Lattiaran du puissant pacte aldmeri, vous seriez supérieur au guerrier poète de Morrowind ? Peut-être, car même Vivec fut autrefois mortel. Mais vous devez le prouver ! Rendez-vous à Wrothgar, jusqu'à la ville d'Orsinium, où vous trouverez le portail de Maelström, à quelque distance au nord-est des murailles. Venez à l'arène de Maelström, et montrez-nous ce que vous savez faire ! »


« Salutations, honorable Fa-Nuit-Hen. Je ne suis qu'un humble mage de bataille bréton de l'alliance de Daguefilante, et n'ai qu'une piètre compréhension des arts de l'épée, bien que cela ait fait partie de mon éducation de mage de bataille. J'ai même remporté un ou deux tournois en mon temps, quoique votre arène de Maelström semble attirer des guerriers ô combien plus adeptes que moi. J'ai hâte de me comparer à eux, et de montrer à ces jeunes aventuriers pourquoi l'on craint tant les mages de bataille. Je suis fasciné de vous rencontrer en personne. J'admets avoir mené quelques recherches, et vous semblez avoir influencé les maîtres d'épée à Martelfell et Morrowind à la fois. Deux continents différents, dominés par deux races très différentes, et pourtant leurs techniques respectives semblent trouver leur origine auprès de vous. En fait, un vieux matelot dunmer m'a rapporté un mythe selon lequel vous auriez enseigné vos techniques à l'un de leurs dieux vivants, Vivec. Cette histoire est-elle vraie, grand maître ? En ce cas, que signifie le symbolisme de l'épée dans le cadre de la divinité ?

Il m'est souvent arrivé de recevoir la vision d'une divinité que je ne reconnais pas. C'est un homme grand, sans doute Nordique, vêtu d'une cotte de mailles. Il frappe un serpent qu'il tient cloué sous ses bottes. S'agit-il de Shezzar ? Wulfharth, ou encore Réman ? Leur avez-vous jamais donné des leçons ? »

- Légat Cyclenophus de la Société brétone de Restauration impériale


Seigneur Fa-Nuit-Hen : « Pas seulement Martelfell et Morrowind ! J'ai collecté les mouvements connus de toutes les disciplines de Nirn, jusqu'à la Danse des Vecteurs prismatiques des Ehlnofey. Mais qui que je rencontre, j'échange toujours ce que j'apprends contre ce qu'ils ignorent. Ainsi, le savoir circule ! L'escrime sload, par exemple, a évolué une discipline fascinante appelée 'Accueillir l'entaille'. Je vous en parlerais volontiers, mais je n'échange aucun savoir pour le moment. Et comme l'on dit, « Contigu ne signifie pas continu » (On le dit encore, non ?)
« Quant aux rêves des mortels, cela répond davantage à la sphère de Riparius qu'à la mienne. Tuteur ? Pourriez-vous aider le Légat ? »


Tuteur Riparius : « J'en ai l'impression. Je ne suis pas Vaermina, mais je ferai de mon mieux. Permettez-moi simplement de lustrer son organe conceptuel… aha ! Oui, je vois : une Vision de Prédestination. Vous avez reçu une mise en garde, d'origine divine, bien sûre, et non mortel, puisque vous autres mortels êtes assujetti au temps et à ses affolantes limitations. Il ne m'appartient pas de révéler son origine, mais je puis à tout le moins vous révéler ceci, Tamriellien : votre Interregnum ne sera pas éternel. »


« Pour l'estimable Fa-Nuit-Hen,

Salutations, estimable demi-prince. Je couche humblement cette lettre sur parchemin à l'attention votre illustre perfection daedrique, dans l'espoir de glaner deux ou trois connaissances sur l'arène de Maelström.

J'ai tué des ennemis sans nombre pour m'auréoler d'héroïsme et bouter l'infidèle hors de la terre sacrée qu'est le champ de bataille. Je cherche perpétuellement de plus grands défis, de plus grandes forces, un plus grand héroïsme ; je dois simplement en apprendre davantage sur l'arène de Maelström – car je dois surmonter tous les défis au nom de la gloire. Je suis curieux : à quoi dois-je m'attendre pour venir à bout de l'Arène de Maelström ?

J'ai cru comprendre que nombre d'êtres aussi estimables et bienveillants que vous s'amusent à récompenser les races mortelles inférieures lorsqu'elles vous distraient par leurs actes héroïques. Spécifiquement, qu'est-ce qu'un mortel pourrait gagner dans l'arène de Maelström ? De la réputation, un statut supérieur ? Peut-être une esclave, ou même du pouvoir, sous une forme ou une autre ? Ce pouvoir serait-il indépendant, ou aurait-il besoin d'autre chose, de davantage, pour être efficace pour un individu héroïque ?

Je vous remercie sincèrement d'avoir pris le temps de recevoir les paroles d'un simple mortel, et attends avec respect votre réponse.

Avec toute mon admiration,

Jhael'vyll, Loyaliste de Boéthia »


Seigneur Fa-Nuit-Hen : « J'ai depuis longtemps remarqué que, s'ils doivent choisir entre un intangible comme la sagesse et un tangible comme une armure, les mortels choisissent toujours l'armure. Eh bien, soyez assuré que nous avons retenu vos la leçon : l'arène de Maelström confère des armures aux novices comme aux vétérans, ainsi que les dernières armes de maître. En clair : de l'équipement de pointe !
Oh, et de la gloire, bien sûr. Autant de gloire que vous en voudrez. Nous en avons des réserves infinies. »


« Demi-prince de l'Illimitable Oscillation, Seigneur Fa-Nuit-Hen,

Hello ! Je vous écris sur un sujet qui, je l'espère, sera cher à votre essence : les courants d'Oblivion et leurs reflux. Comment le ressac du firmament influence-t-il les nombreux royaumes-bulles de votre plan ? Y flottent-ils comme des bulles ? Ou canalisent-ils son potentiel créateur et destructeur ? Mes études indiquent que ces champs de daedrons affectent et sont affectés par l'utilisation de Magie sur Nirn – mais cela vaut-il aussi pour leurs interactions avec les courants aéthériques ? En ce cas, sont-ils au final mus par les émanations célestes ? Dans ce cas, est-ce le même impetus qui sous-tend les actions d'entités daedriques telles que vous ? Qu'en pensez-vous ?

Chaleureuses vibrations,

Ardari Ilmion, nonagénaire de l'École des pensées et calculs d'Haltevoie »


Seigneur Fa-Nuit-Hen : « Riparius ? »


Tuteur Riparius : « Vous autres mortels êtes très doués pour acquérir la connaissance, et si prompts à en retenir les mauvaises leçons ! Permettez-moi cette mésinterprétation : des particules de créatia chaotique, lorsqu'elles s'écoulent en réaction à un acte de volonté, deviennent des daedrons qui, quoique nocifs à l'être mortel, peuvent néanmoins être productifs. Les daedrons inutilisés retournent à la quiescence. Mais si on les imprègne d'une suffisante finalité, ils peuvent s'échapper et s'agréger pour former des vortex de potentia. Ceux-ci sont dangereux si on les laisse s'auto-optimiser en failles de royaumes, aussi vaut-il mieux les absorber au plus tôt. Essayer de devancer tous ces incidents demande à Peyrite une attention de tous les instants, mais personne ne s'en soucie : après tout, il l'a bien cherché. »


« Les demi-princes sont-ils parfois jaloux des princes-princes ? Ou avez-vous vos propres demi-demi-princes pour vous rassurer quant à votre importance ? »

- Skjal l'Apostat


Seigneur Fa-Nuit-Hen : « Tuteur Riparius, pourriez-vous… oh pardon, c'était assez cavalier, n'est-ce pas ? »


« Allô ? Vous m'entendez ? Oui ? Parfait ! Ce parchemin m'a coûté trop cher pour se solder par un échec… je conseillerai cet enchanteur à mes collègues, ou au moins ceux qui ont les fonds suffisants. Mais baste, venons-en à ma question, si vous le voulez bien ! Dans toutes mes recherches sur les différents plans d'Oblivion, je n'ai trouvé aucune clarification quant à un sujet particulier de la politique daedrique : comment un Prince devient-il Prince ? Le seigneur Fa-Nuit-Hen est bien sûr un demi-prince par parenté, du moins d'après ses correspondances avec Lyranth, et il existe une pléthore de seigneurs Daedra. Mais qu'est-ce qui différencie un prince du reste ? Est-ce inhérent à leur nature, ou est-ce plutôt parce qu'on en occupe le poste ? Certaines factions parmi mes collègues insistent que les Princes sont désignés à la fois par le nombre et la nature en relation avec la Roue du Mundus, mais ceci me semble ridicule, au vu du mépris habituel (et peut-être justifié) des Daedra pour nos affaires. J'espère que vous aurez le cœur à éclairer ces questions pour un mortel curieux. »

- Silbarius Stentor, Collège de Fort-d'Hiver


Seigneur Fa-Nuit-Hen : « Qu'est-ce qui fait d'un prince un prince ? Une sphère d'influence vaste et clairement définie, qui permet une clarté de but et une expression ciblée de sa volonté. Ma sphère d'influence est bien définie, mais pas particulièrement large, aussi ne suis-je qu'un simple demi-prince, une entité à la puissance et l'influence bien supérieures à celles d'un mortel, mais négligeable par rapport aux Grands Princes. J'ai bien sûr de l'ambition, comme tous les Ada, mais je reste à l'intérieur de ma sphère, afin d'éviter le sort de Qui-Vous-Savez. »


« Nous vous saluons chaleureusement, multiplicateur des Mouvements Connus. Je suis Rotan Dres, Sospital-Major de l'église de Triune, et j'ai l'insigne honneur d'être le commentateur désigné des 36 Leçons de Vivec.

Votre rôle aux premiers jours de la vie de notre seigneur Vivec est bien connu, mais nombre de mes collègues chercheurs s'interrogent sur la nature du Sentier du Conflit Immitigé, dont le nombre est décrit dans votre parfait attelage armé. Que pourriez-vous nous dire pour rendre ce mystère exotérique ?

Selon l'adage de la maison Drès, 'Puissent vos pieds ne jamais connaître le poids des chaînes.'

- Rotan Dres


Seigneur Fa-Nuit-Hen : « Le Sentier du Conflit Immitigé ? Voilà un grand secret, un mystère que votre seigneur Vehk ne perça qu'après de longues hallucinations sur la Pudeur Préméditée. Mais il trouva enfin la réponse tant attendue, et la partage avec chacun d'entre vous, aussitôt, à la fin du Premier Sermon : J'ai broyé un monde de ma main gauche, mais dans ma main droite ce qui aurait pu lui donner la victoire contre moi. L'amour est soumis à ma volonté. »