Ordre Psijique

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Ordre Psijique

Présentation
Type de faction Ordre monastique
Création Ère Méréthique
Siège Artaeum
Politique
Idéologie Voies Ancestrales
Opposition Guilde des Mages
Guilde des Nécromanciens
Thalmor

L’Ordre Psijique est un ordre monastique fondé au cours de l’Ère Méréthique par les premiers colons Aldmeri, sur l’île d’Artaeum, dans l’Archipel de l’Automne. Ses membres consacrent leur vie à l’apprentissage d’une forme de méditation mystique issue d’une doctrine intitulée « Les voies ancestrales ». Ils tirent de cette pratique des pouvoirs comparables voire supérieurs à ceux de la plupart des mages de Tamriel. Ils interviennent dans les événements du Mundus quand cela leur semble nécessaire, soit directement, soit en exerçant leur influence sur les monarques de Nirn.

Il ne faut pas confondre l’Ordre Psijique avec l’Effort Psijique prôné par le prophète Veloth. Ces deux concepts ne partagent qu’une étymologie commune[1] .


Fondation et évolution

La fondation de l’Ordre Psijique résulte d’une scission : au milieu de l’Ère Méréthique, la religion des Aldmers de l’Archipel de l’Automne évolue vers une hiérarchisation plus élitiste des Dieux, une recherche de la stase (Anu), et la création du futur panthéon Altmeri, tandis qu’une petite minorité prône le maintien du culte des Esprits Ancestraux, ouverts aux changements (Padomay)[2]. Cette minorité crée alors sur l’île voisine d’Artaeum son propre ordre monastique, alors surnommé « PSJJJJ », un des surnoms de Padomay . C’est ce vocable concrètement imprononçable qui a au fil du temps évolué en « Psijique »[3][Note 1].

L’Ordre est toujours présent et actif à la Quatrième Ère, mais il a disparu par deux fois au cours de son histoire, pour réapparaître ensuite, dans des circonstances d’autant plus mystérieuses que l’Île d’Artaeum a disparu et est réapparue elle aussi, en même temps : la première fois au début de la Deuxième Ère, pendant 500 ans, et la seconde fois plus brièvement, au second siècle de la Quatrième Ère. On ne sait rien de ce qui a provoqué ces disparitions, ni ces retours, et aucun Psijique n’a jamais rien divulgué sur leur devenir pendant ces périodes. Il n’est pas exclu que les Moines eux-mêmes aient provoqué ces évènements dans le but de se mettre, ainsi que l’île, à l’abri d’éventuels ennemis, ou d’intervenir ailleurs que sur le Mundus.

Spiritualité et pouvoirs

Moine Psijique dans un couloir temporel

Les Psijiques suivent « Les Voies Ancestrales», une philosophie de méditation et de mysticisme, qui combat la dégénérescence spirituelle et matérielle et permet de développer des pouvoirs extraordinaires à partir des esprits de la nature vivante et des ancêtres. Pour eux, les esprits sont à l’origine de toute vie. Ils se distinguent en cela des mages, qui tirent leur puissance de la magicka, et des dwemers, qui utilisent la technologie. Les Dwemers sont même considérés par certains comme les « Psijiques de la Nouvelle Voie »[4] .

Pour exercer leurs pouvoirs, les Psijiques utilisent des « charmes », et non des « sorts ».

Leur entraînement est tout autant physique que psychique[5].

Leur Ordre est plutôt secret et leur culte peu connu, mais on sait qu’ils organisent chaque année deux rituels :

  • L’un le 2ème jour d’Âtrefeu, appelé “Rite de Moawita”
  • L’autre le 1er jour de Plantaisons, appelé « Rite de la Vigyld »[6].

Ils se rendent par ailleurs au Mont Ecarlate pour rendre hommage à l'étoile orpheline Mnemoli à chaque Cassure du Dragon[1].

Ils figurent parmi les magiciens les plus puissants de Tamriel. Pour preuve, l’un d’entre eux, Quaranir, parvient en 4E201 à pénétrer dans l’Académie de Fortdhiver et à discuter avec un étudiant au nez et à la barbe de deux des plus grands mages de l’époque (L’archimage de Bordeciel et un maître-mage thalmori), pourtant présents dans la salle[7].

Les Psijiques excellent en particulier dans les pouvoirs de thaumaturgie, mysticisme, manipulation et illusion, tels que la téléportation, la télépathie, la télékinésie, la télécommunication[8], la dématérialisation ou encore la dissipation. Ils disposeraient en outre de capacités de divination et de manipulation du temps.

Ils considèrent les Centaures comme leurs alter ego dans le monde animal pour leur attachement aux valeurs ancestrales, à la sagesse et à la méditation[9].

Fonctionnement

Les Moines Psijiques sont recrutés selon une procédure inconnue mais apparemment très sélective, puisque seule une poignée de nouveaux étudiants intègrent l’ordre, à intervalles irréguliers.

Ils portent des vêtements identiques, tels des uniformes, dont le design change selon les époques.

Le monastère est dirigé par un Gardien du Savoir, ou « Maître des Rites », qui est aussi membre du Conseil de l’île d’Artaeum. L’histoire de l’Ordre étant étroitement liée à celle de l’Île, il est probable que les deux entités aient de facto fusionné, de même que leurs instances dirigeantes.

L’île abrite également un portail vers Oblivion, la « Caverne du Rêve[10]», dont le Gardien du Savoir peut autoriser ou interdire l’utilisation aux membres de l’Ordre comme aux étrangers. Il ont parfois prétexté avoir « scellé cette porte pour le bien de tous[10]».

Influence politique et spirituelle

Les Psijiques considèrent le changement comme une force positive et nécessaire à la vie, et même « la plus sacrée de toutes les forces », à condition de distinguer les changements favorables des évolutions néfastes. Leurs rituels visent à « renforcer les esprits salutaires et à affaiblir les esprits souillés[6]» . Ils utilisent un terme spécifique pour désigner les changements néfastes : « oegnithr ». Chaque Psijique a le devoir de contrebalancer un oegnithr par tout moyen à sa disposition.

Ils se distinguent en cela des Grises-Barbes de Bordeciel, un autre ordre monastique méditatif très puissant, qui estime que les êtres du Mundus ne sont pas aptes à préjuger du bien-fondé d’un changement, et n’interfère qu’à contrecoeur dans les affaires des mortels[7].

Les membres de l’Ordre Psijique, eux, n’hésitent pas à intervenir à chaque fois que cela leur semble opportun. Ils prennent cependant grand-soin de ne rejoindre aucune faction quelle qu’elle soit, afin de conserver leur libre-arbitre, car les voies anciennes précisent que si un quelconque devoir d’allégeance entre en conflit avec la conviction personnelle d’un Psijique, celui-ci est contraint au suicide ou au bannissement[6].

Ils essaient toujours d’agir avec le moins de violence et le plus d’efficacité possible. Ils essaient en outre de rester dans l’ombre : l’étendue de leur influence n’est donc pas toujours connue.

  • En l’an 3E110 lors de la Guerre de l'île, c’est une gigantesque tempête qui a permis à l’Empereur Antiochus et aux Rois de l’Archipel d’évincer définitivement le roi maormer Orgnum de l’île de Pyandonée[11].
  • En l’an 4E201, lorsque l’œil de Magnus est découvert par une équipe de chercheurs de l’Académie de Fortdhiver, les Psijiques le confisquent et le mettent à l’abri. Ils jugent l’artefact trop puissant pour être laissé dans des mains inexpertes ou partisanes[7].


Leurs interventions directes sont plutôt rares, car ils préfèrent autant que possible influencer les puissants, ce qui leur a valu le surnom de « Conseillers des Rois ». En particulier, Les Rois de l’Archipel de l’Automne consultent régulièrement les Psijiques, et notoirement le Roi de Moridunon, l’île la plus proche d’Artaeum.

L’Empereur Uriel V, considéré comme la plus grand conquérant de l’Histoire de Tamriel après Tiber Septim, est réputé avoir été influencé, conseillé et guidé par les Psijiques durant ses conquêtes successives de Cathnoquée, Ynesléa, et Esroniet[12], jusqu’à sa défaite et à sa mort en Akavir.

Antiochus Septim, qui dut lutter contre de nombreuses guerres civiles, a fait appel aux Psijiques de manière régulière pendant tout son règne[13].


D’autres souverains se sont montrés plus distants vis-à-vis de l’Ordre : en particulier les quatre derniers de la dynastie Septim (Uriel VI, Morihatha, Pelagius IV, and Uriel VII) ont refusé l’installation d’ambassadeurs Psijiques dans la Cité Impériale[12]. En effet, les Psijiques ne sont pas toujours infaillibles, et il est possible qu’ils aient été manipulés par la Reine Potema pendant toute la durée de leur collaboration avec Antiochus Septim[14] .


Les Psijiques ont également tenté d’intervenir auprès des Princes d’Oblivion mais ils ont échoué, les Daedra ayant trahi les termes de l’accord[15].

Quant au Thalmor, il considère l’Ordre Psijique comme un ennemi nuisible, sans toutefois se risquer à l’attaquer directement.

D’un point de vue académique, l’Ordre des Psijiques entretient des relations et des partenariats, et exerce par là-même une influence sur divers ordres spirituels et religieux tels que l’Ordre Alessien, le Temple de l'Unique en Cyrodiil, la plupart des sectes Marukhati, la Phalène Ancestrale, et surtout la très importante Guilde des Mages[1].

Psijiques dissidents

Malgré leur ambition de sagesse et leur capital d’expérience, les Psijiques ne sont pas à l’abri des dissidences internes, ni de l’attrait exercé par le pouvoir sur certains moines.

  • Vanus Galerion[5], à son tour, est entré en conflit avec l’Ordre en s’insurgeant contre l’élitisme assumé des Psijiques, car il considérait que savoirs et pouvoirs devaient être enseignés au plus grand nombre[17]. Il fonda alors la Guilde des Mages[18], devint le premier Archimage de Tamriel, tout en conservant de bons rapport avec les Psijiques. Il resta néanmoins l’ennemi juré de son ancien ami Mannimarco.
  • Divayth Fyr[4], mage Dunmer célèbre pour avoir fondé le Pestarium ; quitta l’Ordre Psijique pour se consacrer aux technologies Dwemer ou « Nouvelles Voies » qui l’ont fasciné sa vie durant.


Autres moines psijiques connus

  • Sotha Sil, l’un des trois Rois-Dieux de Morrowind qui ont accédé au statut divin en utilisant le Cœur de Lorkhan, faisait partie de l’Ordre des Psijiques avant l’intervention du Nérévarine qui l’obligea à se retirer dans la Cité Mécanique[4].
  • Iachesis fut le Gardien du savoir au début de la première Ère, jusqu’à la première disparition de l’Île d’Artaeum. Il fut le mentor de Vanus Galérion. Il est cité dans le premier document écrit mentionnant les Psijiques, rédigé par Voernet, un écrivain bréton qui l'avait rencontré lors d'un voyage en Artaeum en 1E20.
  • Héliand était un troubadour et moine psijique de la seconde Ère, qui identifia le potentiel de Vanus Galérion et l'amena chez les Psijiques pour son apprentissage[5].
  • Sargénius était le président du Conseil Psijique d'Artaeum en 3E 400[12].
  • Asliel Direnni, maître alchimiste du clan du même nom[19].
  • Urvwen, prêtre psijique qui a anticipé l'arrivée d'Umbriel au Marais Noir en 4E 40 et tenté (en vain) d'avertir l' An-Xileel et les habitants de Lilmoth du danger imminent[20].

Notes et références

Notes

  1. Le nom « Sithis » est également une évolution orale de « PSJJJJ », tout comme « l’effort psijique » de Veloth.

Références