Les lettres culinaires de la Crevasse

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Média d'origine : TES Online - Markarth


Peu après la venue au pouvoir des Empereurs des Longères, les habitants de Cyrodiil cherchèrent à en apprendre davantage sur la crevasse. Ils furent fascinés par les parfums et les descriptions des plats étranges venus du Palais impérial. Lorsque la fille d'un marchand publia les lettres envoyées par son père de puis Markarth, les ventes furent fulgurantes. Voici la dernière réimpression d'une missive originale.

* * *

Très chère Hipatia,

Je suis arrivé sans incident, outre un séjour un peu trop long à Roriksbourg pour réparer notre charrette. La Crevasse est exactement comme ta mère la décrivait : un vaste terrain rocailleux, parsemé de collines. Markarth est grandiose, mais mon tas de fourrures sur une plaque de pierre est un bien piètre substitut pour un vrai lit.

Est-ce que je manque aux enfants ? Je voulais leur raconter une rencontre que mon guide et moi avons faite en arrivant à Markarth. Tu n'auras qu'à leur lire en les couchant.

Bonjour, mes colombes. Votre père est peut-être loin, mais je pense à vous à chaque lever de soleil. Je suis à la Crevasse ! C'est un lieu étrange, plein d'étrangers. Ce sont des gens féroces et brusques, qui n'aiment pas les étrangers. Mais quelle chance ! Ma guide connaissait un clan de ces Crevassais qui organisait un festin, et j'ai pu me joindre à eux !
Les festins sont rares à la Crevasse, mes colombes. C'est un pays cruel. Il n'y pousse ni blé ni raison, pas comme chez nous. Ils mangent des choses dures, comme de la viande séchée, ou ce que nous donnerions à nos bêtes, comme de l'avoine. Mais un jour de festin, tout cela change ! Le clan partage de nombreux mets. Les Crevassais mangent avec leur couteau de chasse, une croûte pour servir d'écuelle, et parfois un outil qui ressemble à une aiguille.

Papa a essayé de manger le plus de choses possible. Je vais vous en décrire quelques-unes.

- La Part d'Hircine occupe la place centrale du festin. Il s'agit de plusieurs animaux épicés et désossés, puis fourrés les uns dans les autres. Pour le festin où je me trouvais, il s'agissait d'un lapin farci dans une oie, farci dans une chèvre, elle-même farcie dans une biche. À ce que l'on m'a dit, mes clans les plus riches commencent par un taureau entier, et finissent par une souris !

- Le Bouillon de la Crevasse est plus modeste. Ils trouvent des pierres couvertes de certaines mousses, et les font bouillir dans une marmite d'eau du Karth. Le bouillon maigre que cela donne possède une saveur très aigre. Pour les jours de festin, le bouillon est mélangé à de l'avoine, pour créer une sorte de fromentée.

- La truite et le saumon fumés sont cuits au lait pour former un ragoût dense. On le mange généralement lorsque les saumons remontent le courant pour aller pondre, et même les jeunes enfants parviennent à les attraper à la main depuis la berge. Rappelez-vous quand nous avions essayé de pêcher, à la villa d'oncle Faustus !

- Les Nœuds d'ard sont une sorte de pâtisserie, une combinaison de viande séchée réduite en poudre et mélangée à de la graisse animale pour former une pâte. On en forme de longs fils recouverts d'une sorte de farine (je n'ai pas réussi à en obtenir le nom) afin de pouvoir en façonner des nœuds complexes. Ce motif de nœud est important pour les Crevassais, mais je ne sais pas pourquoi.

- L'Eau des Sorcières reste ce que j'ai goûté de plus étrange dans ce festin. Une combinaison secrète de plantes et de graines est moulue sous une roue de pierre, puis mélangée à de l'eau froide. Cela donne un résultat est solide, mais fluide lorsqu'on le mélange… Aussi saisissante qu'ait été l'apparence, le résultat est tout à fait insipide. Mais c'est étrangement rassasiant.

- Le pain de la Crevasse ne ressemble pas au nôtre. Ils déterrent différentes racines, les font bouillir et les pèlent puis les fourrent dans une jarre près du feu. Ils en tirent une sorte de pain qui n'a pas cuit. Mais la croûte est remarquable.

- On place souvent des pommes dans de petits bols de pierre, remplis de crème et déposés près du feu. Ils sont réservés aux enfants qui ont été sages (ce que j'ai appris après en avoir mangé une, sous les regards consternés de l'assistance).

La lumière de ma bougie retombe, mes enfants. Je dois m'arrêter pour ce soir. Attendez ma prochaine lettre !

Je vous aime,

Papa