Les hommes-chevaux de Cornargent : Différence entre versions

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Version actuelle datée du 7 mai 2020 à 13:37

Média d'origine : TES Online

Par le docteur Nabeth al-Gilane, académie de l'héritage yokudan de Khefrem


J'ai ri, bien sûr, en entendant les rumeurs. Une colonie perdue de Rougegardes sur la côte nord de Hauteroche ? Tout à fait absurde. Mais ces rumeurs étaient si insistantes, si constantes, que je finis par accepter de prendre un congé sabbatique de mes devoirs pédagogiques à l'Académie, pour me rendre au nord et en avoir le cœur net.

Et voici, par les larmes de Morwha, que la chose fut avérée ! Tous les détails académiques seront inclus dans mon article imminent, « Les sept vérités de la Tribu de la Mère du troupeau », mais je vais ici en résumer les points essentiels, car ce récit est trop merveilleux pour attendre la lente progression des publications académiques.

Sur la côte nord-ouest de la région de Hauteroche, en Fendretour, à quelques lieues à l'ouest de la ville de Taillemont, s'étend une vallée pastorale appelée val de Cornargent. Là, comme inchangés depuis trois mille ans, vivent des Rougegardes qui se font simplement appeler les hommes-chevaux.

Comment sont-ils arrivés là, et quand, et pourquoi ? Malheureusement, les Hommes-chevaux ne possèdent aucune archive écrite, mais leurs traditions orales sont vaillantes, et j'ai écrit celles qui sont transmises de génération en génération. Les anciens de la tribu furent très généreux de leur temps, notamment Muzar et Yalaida. Grâce à leurs récits, j'ai pu assembler une histoire complète, quoiqu'hypothétique.

Les Hommes-chevaux sont bien originaires de Yokuda, sans aucun doute. Malgré leur inévitable brétonisation au fil des siècles, par le truchement des Nèdes voisins, ils conservent un certain nombre de mots yokudans dans leur vocable courant, tous prononcés avec les voyelles étirées que nous associons aux steppes de l'ancienne Akos Kasaz. Quelques exemples suffiront, pris dans leur terminologie équestre. Pour que leur cheval tourne à gauche, les Hommes-chevaux disent « Netu », et « Netu Hu » pour qu'il tourne à droite. Et pour l'arrêter, ils disent « Selim ». Bien sûr, « netu » est un mot de vieux yokudan pour dire « tourner », tandis qu' « anselim » signifie s'arrêter ou cesser.

Les Hommes-chevaux sont donc d'ascendance yokudane, très certainement via les clans d'éleveurs au nord d'Akos Kasaz. Les anciens de la tribu conservent des récits oraux précis de leur généalogie, et par le nombre de généalogies qu'ils relatent, il est possible de faire remonter leur arrivée sur les rives de Tamriel au début du sixième siècle de l'Ère Première. C'était une période de soulèvement en Hauteroche, l'hégémonie Direnni en était à ses derniers soubresauts d'agonie, et les royaumes brétons s'établissaient tout juste. Un groupe de colons déterminés n'aurait donc eu aucun mal à trouver un recoin où s'établir avant que les indigènes puissent les chasser ou les absorber. Et selon les récits que j'ai recueillis auprès de Myzar et Yalaida, c'est exactement ce qui s'est produit au val de Cornargent, près de deux siècles avant que les Rougegardes arrivent à Martelfell.

Il est plus difficile de déterminer pourquoi les Hommes-chevaux, car sur ce sujet, leurs histoires virent au légendaire, voire au mythique. Je dois à présent parler des croyances religieuses peu orthodoxes de la tribu, car elles sont au centre de leurs traditions et de leur identité. Car les Hommes-chevaux n'adorent pas les anciens dieux yokudans comme nous les connaissons, mais vénèrent une sorte d'esprit animal divin, la Mère du troupeau. Cette entité équine est la divinité protectrice et le guide de la tribu ; les jeunes cavaliers doivent communier avec elle lors d'une quête spirituelle solitaire qui sert de rite de passage vers l'âge adulte (semblable à notre tradition d'Errance). Cette « Mère du Troupeau » est inconnue des érudits modernes, mais bien sûr, la majorité de nos archives culturelles fut perdue dans le cataclysme qui engloutit les Anciennes Îles.

La tradition des Hommes-chevaux veut que la tribu ait quitté la Yokuda perdue pour préserver leur vénération de cette « Mère du Troupeau », qui semblait en danger dans les Vieilles Îles. Leur histoire décrit leur périple depuis Akos Kasaz dans une flottille de « navires-chevaux qui nagent » remis par la Mère du troupeau, à bord desquels ils « traversèrent dix-sept mers » avant d'atteindre Tamriel. Nous pouvons écarter cette légende, n'y voir qu'une licence poétique, mais les Hommes-chevaux affirment avoir amené leurs montures éponymes avec eux depuis les Îles, et je n'en doute pas. Car à l'œil de qui connaît les chevaux, les montures des Hommes-chevaux sont indubitablement identiques à la race que nous appelons le Destrier yokudan, et pourraient sortir tout droit des écuries Aswala en Alik'r.