La rébellion des esclaves

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Auteur réel : Lawrence Schick
Date de publication : 06/02/2014
Média d'origine : Archives du maître du savoir

Le triomphe de l'Homme
Par le chancelier Abnur Tharn


La perte des Ayleïdes était inévitable. Elle n’était pas due, comme le prétendent certains érudits peu astucieux, à la volonté des Aedra ou quelqu’autre entité mystique absurde, mais plutôt la conséquence de leur dévotion dégénérée aux Daedra et la sous-estimation grossière de leurs esclaves. Les chefs humains qui défièrent les Ayléides, saint Alessia en particulier, remarquèrent la pourriture culturelle affligeant leurs geôliers et en profitèrent pour orchestrer un des plus grands triomphes de l’histoire humaine.

Les elfes débauchés faisaient apparemment preuve d’une certaine créativité quand il s’agissait d’imaginer de nouvelles horreurs à infliger à leurs esclaves. Est-ce vraiment une surprise que des pratiques telles que la « sculpture sur chair » aient mené les hommes et les femmes de Cyrodiil à la rébellion ? Dans leur complaisance crasse, les Elfes ne pouvaient concevoir la possibilité d’une révolte – ce qui arrangeait les esclaves, dont les Ayléides n’auraient fait qu’une bouchée au summum de leur pouvoir.

Comme démontré par les ruines découvertes à travers Tamriel, les Ayléides détenaient un pouvoir incroyable. La source de leur puissance prodigieuse fut néanmoins le catalyseur de leur chute. Un marché avec les Daedra leur accorda le pouvoir qu’ils recherchaient. Ils pensaient détenir le contrôle – l’arrogance elfe typique – alors même que le poison s’insinuait dans leur société. Les divers cultes daedriques commencèrent à se brouiller et à se poignarder dans le dos, comme ils en ont l’habitude, mettant en lumière des failles que la rébellion s’empressa d’exploiter.

Un autre facteur critique dans la dissolution du règne ayléide fut la volonté indomptable des opprimés. Nous avons tous lu le récit des actes héroïques accomplis par Alessia, Morihaus et Pélinal Blancserpent. Bien qu’il soit évident, pour peu que vous disposiez d’une once d’intellect, que ces récits sont pour le moins exagérés, il est clair que ces individus exceptionnels rendirent la création du Premier Empire possible.

L’armée d’esclaves d’Alessia comptait dans ses rangs beaucoup d’éléments témoignant du vrai potentiel de l’Homme. Il est dommage que peu de textes aient survécu, car le peu dont nous disposons ne nous donnent que peu d’indications, et des érudits sans vergogne les distordent souvent pour d’ignobles raisons politiques. Mon propre ancêtre, « Tharanus les mains rouges », fut dépeint à la fois comme contremaître d’esclaves et comme « Tharhan le Mutilant », sur la base d’interprétations ridicules de notes en pied de page discutables. La jalousie de l’homme inférieur, bien que je m’en délecte, peut vraiment m’agacer au plus haut point, parfois.

En réalité, à la lumière des textes rares que j’ai eu le privilège de consulter dans les caveaux de la tour d’or blanc, y compris le récemment découvert Parchemin des saints précurseurs, Tharanus était entièrement acquis à la cause d’Alessia, perturbant les ravitaillements au moyen de commandes logistiques contrefaites et commandant son propre bataillon au cours de quelques-uns des conflits les plus sanglants. Malheureusement, les calomnies m’accusent d’avoir contrefait le Parchemin moi-même. Tout bonnement méprisable.

Étant donné la faiblesse des Ayléides et les membres inspirés de la suite d’Alessia, le résultat de la guerre fut connu avant même la décapitation du premier esclave. La rébellion des esclaves nous démontre à la fois qu’il est stupide de fricoter avec les Daedra, et démontre également le pouvoir des Hommes, qui ont dirigé depuis lors le cœur de Tamriel, et à juste titre.