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La Pierre-Mémoire
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{{Book|developpeur=|auteur=[[Makela Leki]]|titre auteur=|date=1E 973|source=[[TES 2 : Daggerfall]]|commentaire=La version de [[TES Online]] supprime les références à [[Ebonarm]].|resume=|sous titre=De la pierre-mémoire de Makela Leki|auteurIRL=|dateIRL=|langue=}}
  
par [[Makela Leki]]
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''Étant une fidèle reproduction des pensées conservées par la Pierre mémorielle de Makela Leki, retrouvée dans le col de Bangkoraï, en l'année 1E 973. Sept ans avant la chute d'Orsinium, sous les assauts combinés des années de Daguefilante, Sentinelle et de l'ordre de Diagna.''
  
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''Tout ce récit ou presque est à la première personne, car Makela n'était peu familière des protocoles et formalités académiques d'un enregistrement de pierre mémorielle. Quoi qu'il en soit, son héroïsme et ses actes héroïques lui survivent, ses souvenirs conservés dans la pierre afin que chacun puissent les entendre.''
  
Ceci est une retranscription fidèle des souvenirs gravés dans la pierre-mémoire de Makela Leki, trouvée à la Passe de Bankorai en l'an de grâce 1E 973. Sept ans avant la chute d'Orsinium sous les assauts combinés des armées de Daguefilante, Sentinelle et l'Ordre de Diagna.
 
  
Presque tout ce récit est à la première personne puisque Makela n'était pas rompue aux protocoles en usage chez les savants lors de l'inscription de souvenirs dans une pierre-mémoire. Ce n'est pas une perte, son héroïsme et ses hauts faits sont ainsi transmis intacts et n'en feront que mieux vibrer les générations futures.
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« ... Muu uhh, je me demande si cela va vraiment fonctionner.
  
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Sinon, le mage m'a détroussée de 25 000 couronnes d'or. Imaginez un peu. Cette pierre va enregistrer mes pensées ? Que m'a-t-il dit, déjà ? La déballer de son papier d'argent et de sa bourse de cuir, et dès qu'elle touchera ma peau, elle commencera à emmagasiner.
  
... Mhm Hum, je me demande si cela va vraiment marcher ? La Guilde des Mages m'a escroquée de 25000 couronnes d'or si ce n'est pas le cas. Imaginez ? Cette pierre doit enregistrer mes pensées ? Qu'est-ce qu'ils disaient déjà ? Il suffit de la sortir de la pochette de cuir et du papier argenté, et dès qu'elle touche la peau elle commence à s'imprégner de mes souvenirs.
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Aaah, la douleur. Je dois la repousser, l'enfermer. Personne ne voudra tenir ma pierre et écouter mes pensées si je lui laisse enregistrer ma douleur. Grâce à Ebonarm et à l'entraînement que j'ai reçu dans le Palais des Vertus de la Guerre, je suis capable d'isoler entièrement cette douleur. Ummmm, juste... Ah, voilà. Elle est loin de moi.
  
Ahhh, quelle douleur. Je dois m'en défendre, personne ne voudra tenir cette pierre et entendre mes pensées si je laisse ma douleur s'y graver. Loués soient Ebonarm et l'entraînement que j'ai reçu à la Maison des Vertus Martiales. Je PEUX la tenir à distance. Hum... là... ça y est, elle recule
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Oui, je la vois encore, rôder juste en lisière de ma conscience, comme un loup autour du feu. Un loup qui sous peu me dévorera. Je vois aussi ma mort inévitable, de ces maudites blessures. Il ne me reste plus de potion, le cristal et l'anneau de soins sont épuisés, et moi, qui n'ai jamais eu assez de magie pour allumer une bougie. Oh, mais les dieux m'ont donné d'autres talents, le talent des chante- lames, le frisson de la bataille, le livre des cercles de Frandar Hundling, LA VOIE DE L'ÉPÉE. Ah, mais cela, c'est toute mon histoire. Je m'emporte.
  
Et pourtant je la sens encore, aux aguets à la lisière de mon esprit comme un loup affamé, un loup qui tôt ou tard me dévorera. Je sens aussi que ces maudites blessures auront ma peau. Plus de potions, le cristal et l'anneau de soins sont épuisés, et il ne me reste même plus assez de magie en moi pour allumer une chandelle. Ahhh, mais les Dieux m'ont fait d'autres dons, le don de Chantelame et la frénésie des batailles, le Livre des Cercles de Frandar Hunding, LA VOIE DE L’ÉPÉE. Ah, mais voila qu'allant trop vite en besogne je vous conte déjà mon histoire...  
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Je suis Makela Leki : guerrière, chante-lame, Ansei du second niveau. Dès mon berceau, je pouvais former la Shehai, l'épée spirituelle. La lame mystique, et la mienne était formée de serpents de pure pensée entrelacés d'épines de rose pour former sa lame, aussi belle que...
  
Je suis Makela Leki, guerrière, Chantelame, Ansei du Second Cercle. Dès le berceau j'ai su invoquer le Shehai, l'épée spirituelle, la lame mystique. La mienne est faite de serpents de pur esprit entremêlés de tiges de roses formant la lame, aussi belle que...
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Ah, mais je vais bientôt vous en parler, je vais vous raconter mon histoire, une histoire de vaillantes batailles, de mes amours, de mes guerres, de la trahison et de cette derrière victoire glorieuse. Je vais vous raconter comment j'en arrivai à ce col isolé, seule avec mes cinq compagnes, pour combattre ces hommes et ces monstres, pour vaincre l'armée qui allait s'abattre sur mon peuple comme autant de lâches dans la nuit. Mais là encore, je m'emporte.
  
Ah, mais j'y viendrai plus tard, à mon histoire, une histoire de batailles héroïques, de mes amours, de mes guerres, de trahison et de comment j'en suis venue avec cinq compagnes à me trouver dans cette Passe solitaire, à combattre ces hommes et ces monstres pour vaincre cette armée qui aurait voulu fondre sur mon peuple comme des lâches sous le couvert de la nuit. Mais encore une fois je vais trop vite.
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Je ne suis qu'une simple guerrière. Je grandis parmi les Sœurs de l'épée spirituelle. Aussi tôt que je me rappelle, je voulais devenir Chante- lame, sentir la faim de ma lame entre mes mains, la sentir prendre vie et faucher mes ennemis. On m'a dit que notre peuple avait été un peuple de poètes et d'artisans, dans notre immémorial foyer désertique. Ici, dans mon nouveau foyer que l'on appelle aujourd'hui Martelfell, nombre d'entre nous ont retrouvé ces arts anciens, mais pour moi, il n'est qu'une seule VOIE. LA VOIE DE L'ÉPÉE.
  
Je suis une simple guerrière. J'ai été élevée parmi les Sœurs de l’Épée. Aussi loin que je m'en souvienne j'ai voulu devenir Chantelame, sentir la soif de l'épée dans mes mains, la sentir s'animer et prendre la vie de mes ennemis. On raconte qu'il y a longtemps, quand nous vivions encore au désert, mon peuple était un peuple d'artisans et de poètes. Ici dans notre nouvelle patrie connue sous le nom de Martelfell beaucoup sont retournés à ces mœurs anciennes, mais pour moi il n'y a qu'UNE VOIE, celle de l'ÉPÉE.
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Ah, que c'est difficile à raconter. J'ai grandi dans ma noble famille, seule fille parmi trois frères et deux sœurs à ressentir cet appel, la Chanson de l'Épée. Père comprenait, car lui aussi avait ressenti cet appel. Il était devenu un maître, et un Ansei, bien avant de fonder notre famille. À onze ans, j'entrai dans le Palais des Vertus de la Guerre pour rejoindre les Sœurs de l'épée spirituelle. Mon groupe comptait six jeunes filles : l'audacieuse Julia, la solide Patia, la grande Kati, la svelte Cégila, la sage Zell, et moi-même - toutes ont péri aujourd'hui, à mon exception, et bientôt je les rejoindrai... je les rejoindrai dans les palais des dieux de la guerre inconnus.
  
Que c'est difficile de le raconter... J'ai grandi dans ma noble famille, la seule de mes trois frères et mes deux sœurs qui entende l'Appel, le Chant de l’Épée. Père comprenait, lui, car lui aussi avait entendu l'Appel. Il était devenu Maître et Ansei il y avait bien des années avant de se retirer dans nos domaines pour fonder une famille. À l'âge de onze ans j'entrais dans la Maison des Vertus Martiales et rejoignais les Sœurs de la Lame-Esprit. Dans ma bande nous étions six : l'intrépide Julia, la solide Patia, la grande Kati, la svelte Cegila, la sage Zell, et moi...Toutes mortes maintenant, sauf moi, qui ne vais pas tarder à les rejoindre... Les rejoindre dans la demeure des dieux inconnus de la guerre.
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Nous buvions ensemble, nous combattions, nous pleurions, nous grandissions dans la voie de l'épée. Nous rejoignîmes bientôt les apprentissages de nos Frères de la lame. Apprenant les uns des autres, nous écoutions tous les paroles du maître du palais, pour tenter de sonder les profondeurs de la Shehai - pour faire de la lame spirituelle une véritable arme, comme Frandar Hundig l'avait fait. Quelques- uns seulement possédaient la pureté de cœur et la vertu nécessaires à franchir ce pas, pour apprendre les mystères des Anseis. Les saints de l'épée.
  
Ensemble nous buvions, nous combattions, nous pleurions, nous avancions sur la Voie de l’Épée. Nous rejoignions dans nos entraînements nos Frères de la Lame. Apprenant les uns des autres, nous asseyant tous aux pieds du Maître de la Maison en nous efforçant d'appréhender les nuances du Shehai... pour faire de la lame spirituelle une arme véritable comme Frandar Hunding avant nous.
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Par hasard, de tous les Frères et Sœurs, moi seule possédais les qualités uniques, la faible mais décisive étincelle de magie permettant d'évoquer la Shehai. Souvent je l'appelai, rarement devint-elle assez substantielle pour servir d'arme. Pour être une Ansei de premier niveau, il suffit de pouvoir l'évoquer, et cela, j'en étais capable. Aussi devins-je la première Ansei de notre Palais en deux générations.
  
Très peu sont ceux qui ont la pureté de cœur et la vertu  pour franchir le pas et apprendre les Mystères des Ansei. Sainteté de l’Épée. Pour une raison que j'ignore, de tous les Frères et Sœurs, seule moi possédais les qualités nécessaires, la petite mais vive étincelle de magicka pour invoquer le Shehai. Bien des fois ai-je tenté de l'appeler, mais il ne se formait que rarement avec assez de substance pour en faire une arme. Pour devenir Ansei du Premier Cercle il suffit de savoir appeler le Shehai, et cela je savais le faire, devenant ainsi la première Ansei de notre Maison en deux générations.
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Oh, j'ai tant à raconter, tant de souvenirs, tant de trésors à partager avec vous, mes compagnons inconnus. Par où commencer ?
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Hmmm, la douleur continue de rôder, affamée, elle dévore peu à peu tout ce qu'il reste de moi. Je devrais parler de cette dernière bataille, celle qui m'a menée ici, puis s'il m'en reste la volonté, je vous raconterai ma vie, et vous parierai de mon amour, Raliph. Oh, quel homme c'était... Quelle vie nous avons eue... Ebonarm ! Pardonnez-moi, mon esprit bat déjà la campagne... laissez-moi le ramener à la dernière bataille.
  
J'ai tellement à raconter, tant de souvenirs, tant de trésors à partager avec toi, mon auditeur inconnu. Par où commencer ?<br>
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Hmmm, pour commencer, mmmmh, au milieu. Oui. Nous autres Sœurs grandîmes, apprîmes et maîtrisâmes la Voie en achevant l'Errance. Pour vous qui n'êtes pas Chanteurs, c'est un parcours à suivre dans la nature, qui imite l'époque de Frandar Hunding, où nous errons tous pour redresser les torts, terrasser des monstres, mener des quêtes au nom de la vertu. Certains dans notre Palais prirent des années pour achever les leurs. Le danger est partout - mes cinq Sœurs et moi-même en revînmes toutes, mais tant d'autres n'eurent pas cette chance.
Ahhh, la douleur est encore là aux aguets, avide, qui me consume lentement. Je crois qu'il vaut mieux que je passe au récit de la dernière bataille, celle qui m'a laissée dans cet état, puis seulement ensuite si j'en ai encore la volonté, vous raconter ma vie, mon amour Raliph. Quel garçon, et quels moments nous avons passés ensemble... Ebonarm ! Pardonne-moi mon esprit s'égare... La dernière bataille donc...
 
  
Tout d'abord... commençons... par le milieu. Oui. Nous les Sœurs grandîmes, maîtrisant la Voie de l’Épée puis nous lançant dans l'Errance. Pour toi qui n’es pas Chantelame, il s'agit d'un voyage dans les étendues sauvages à l'imitation de celui de Frandar Hunding, pour redresser les torts, abattre des monstres, accomplir des quêtes au nom de la vertu.
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Nous retournâmes, chacune à notre vie, pour nous retrouver une fois par semaine dans le palais, et raconter nos histoires aux nouveaux Frères et Sœurs, et pour servir d'instructeurs de la Voie de l'épée. Tout allait pour le mieux, jusqu'au soir du festival de mi-l'an.
  
Certains des membres de notre Maison y passèrent des années. Et il y a toujours du danger. Nous six sommes revenues en temps voulu, mais beaucoup ne survivent pas à l'Errance. Nous revînmes donc, chacune menant sa propre vie mais nous retrouvant à la Maison chaque semaine pour raconter nos histoires aux nouvelles Sœurs et aux nouveaux Frères, et les instruire dans la Voie de l’Épée. Tout alla bien jusqu'à cette nuit du Festival de Mi-l'An.
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« Nous retournâmes, chacune à notre vie, pour nous retrouver une fois par semaine dans le palais, et raconter nos histoires aux nouveaux Frères et Sœurs, et pour servir d'instructeurs de la Voie de l'épée. Tout allait pour le mieux, jusqu'au soir du festival de mi- l'an.
  
Tous nos gens festoyaient et... pardonnez-moi... abusaient de la boisson, sauf nous six, car il se trouvait que ce Festival coïncidait avec notre jour de réunion, notre jour de prière et de jeun en l'honneur de la Voie de l’Épée.
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Tout notre peuple se réjouissait et... pardon... savourait le festin, à l'exception de mes cinq Sœurs et moi-même. Il se trouve que le festival tombait cette année là au jour de notre rendez- vous dans le Palais, notre jour de prière et de jeûne et de révérence à la Voie de l'Épée.
  
Lors de notre réunion, tard dans la nuit, on entendit frapper fort à la porte. Quand j'ouvris nous vîmes que c'était l'un des gardiens de la Passe de Bankorai, blessé et agonisant... Il nous informa de la trahison qui venait du Nord, une invasion soutenue par la Tour de Cristal de Hauteroche, avec à sa tête le Roi Joile de Daguefilante. Notre allié lors de la guerre avec Orsinium !
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Alors que nous nous retrouvions, tard dans la soirée, l'on frappa un coup à la porte. Lorsque j'ouvris le battant, je vis un garde du col de Bangkoraï, blessé, au bord du trépas... il nous relata une trahison au nord, une invasion fomentée par Hauteroche, dirigée par le roi Jolie de Daguefilante... notre allié dans la guerre contre Orsinium !  
  
Vite nous utilisâmes un cristal de guérison pour le remettre sur pieds, l'envoyant à notre Roi, nous emparant pour notre part de nos armes et armures de puissance, et toutes les potions, baguettes, charmes, anneaux et cristaux que nous pouvions porter.
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Aussitôt nous usâmes d'un cristal de soins pour le ramener à la santé. Nous l'envoyâmes auprès du roi, tandis que nous autres prenions nos armes et notre armure de pouvoir, et autant de potions, marques et cristaux et anneaux que nous pûmes en porter.
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Nous filâmes vers le col, espérant contre tout espoir que nous n'arriverions pas trop tard. Notre voyage ne fut pas vain, car nous arrivâmes à l'instant même où les trois derniers gardiens étaient débordés par la horde. Nous courûmes dans le col, formant l'antique ligne de bataille, six de front. Oh, par mon souffle, quel COMBAT.
  
Nous gagnâmes la Passe en toute hâte, espérant contre tout espoir que nous n'arriverions pas trop tard. Ce ne fut pas en vain puisque nous sommes arrivées juste au moment ou les trois derniers gardiens succombaient aux assauts de la horde. En travers de la Passe nous avons forme notre ligne de bataille familière, six de front.
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Le Chant de l'épée fut un chant de joie tandis que nous fauchions les rangs de ces malfaisants intrus. Nous combattîmes pendant des heures. Julia fut la première à tomber, la dague empoisonnée d'un lâche trouvant un défaut dans son armure. Puis, l'une après l'autre, toutes, sauf moi.
  
OH comme nous avons COMBATTU.
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...Oh, cruel Ebonarm... alors mon épée bien aimée, l'épée de mon père, celle à l'emblème du serpent, fabriquée parle maître forgeron Tansal, se brisa entre mes mains. Tout était perdu, nous avions sacrifié nos six vies en vain. À présent, tous allaient pouvoir se déverser par le col. Je serais une proie facile pour eux, comme un nouveau-né. Je versai des larmes de rage.
  
La Chanson de l’Épée résonnait joyeuse, tranchant les rangs ennemis tel un rasoir. Pendant des heures nous avons fait face. Julia est tombée la première, victime de la dague empoisonnée glissée par un lâche dans un défaut de son armure. Puis elles tombèrent les unes après les autres. Sauf moi.
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Puis je me rappelai le foyer de notre maison... et le livre. Le livre des cercles de Frandar Hunding, la voie de la stratégie. Je cherchai ma Shehai, mon épée spirituelle, celle qui ne se formait jamais de manière utile. Et ce jour, elle prit vit. Une vie de flamme. Elle se forma au creux de main. Pleine de vie, de puissance... oh, que je tuai avec force, de droite et de gauche, telle une faux sur les tiges de blé. Jusqu'au seigneur de Daguefilante, je combattis. D'un coup, je brisai son armure magique, et d'un autre, lui décollai la tête du corps.
  
Ah cruel Ebonarm... alors mon épée adorée, l'épée de mon père, celle aux armes d'un serpent, forgée par le Maître forgeron Chantelame [[Tansal]] s'est brisée dans mes mains. Tout était perdu, nos six vies sacrifiées pour rien. Maintenant un grand flot d'ennemis pourrait franchir la Passe, je serais aussi désarmée face à eux qu'un nouveau-né. Des larmes de frustration me vinrent.
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Mais ce coup de grâce me coûta beaucoup, des blessures par dizaines, car bien que mon armure fût magique, elle n'était pas formée d'esprit comme mon épée, elle n'était pas aussi inaltérable que mon épée ou mon esprit, et je fus grièvement blessée.
 +
Au trépas du roi Joile, l'armée se décomposa. Les soldats prirent la fuite devant mon courroux. Tous détalèrent par le col sans même marquer le temps pour ramasser leurs morts ou leurs blessés. Tous ceux qui tenaient encore debout prirent leurs jambes à leur cou, et j'abattis tous ceux qui passaient à ma portée, mais mon souffle se faisait court, et la douleur...
 +
Enfin, je me reposai, sur ce rocher où vous me trouvez encore à présent. J'ignore par quel hasard j'ai apporté cette pierre. Je l'avais prise par caprice, à dire vrai, avec le butin de... Ah, je pense qu'il est temps de m'interrompre, et de reprendre mon récit en séquence. Je ressens le besoin de vous en dire davantage... la nuit éternelle descend plus lentement que je le craignais.
  
Puis je me rappelai le foyer natal, le livre.
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L'heure n'est pas encore venue de composer mon poème de mort. Une gorgée d'eau, et... je reprendrai mon récit de ma vie, peut-être quelques détails sur cette bataille. Eh, oh, oui, Raliph. Raliph et nos enfants, hmm, par où commencer.
  
Le Livre des Cercles de Frandar Hunding, la Voie du Stratège. Je tentai d'atteindre le Shehai, d'invoquer l'épée spirituelle que je n'avais jamais été capable de former avec suffisamment de solidité... et Ô miracle... elle était là, flamboyante dans ma main, crépitante de pouvoir...
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...Oh... Oooh...
 
 
Avec ardeur j'ai massacré, fauchant dans les rangs ennemis comme dans un champ de blé. Me taillant un chemin jusqu'à me trouver devant le Seigneur de la Tour. D'un seul coup je traversai son armure, et d'un autre lui tranchai la tête.
 
 
 
Mais il m'en a coûté, des dizaines de blessures, car bien que mon armure soit magique elle n'était pas faite de pur et invincible Esprit comme ma lame, et me voila gravement blessée.
 
 
 
Avec la mort du Roi Joile, son armée est partie en débandade. Ils ont fui devant mon courroux. Tous ils ont fui en arrière par la Passe sans même prendre le temps de ramasser leurs morts et leurs blessés. Tous ceux qui tenaient debout s'enfuyaient et j'ai tué tous ceux que j'ai rattrapés, mais mon souffle devenait court... et la douleur...
 
 
 
Enfin je me repose, sur cette roche où vous me trouvez maintenant. Je ne sais pas pourquoi j'ai amené cette pierre avec moi. Un caprice, vraiment, acheté avec le butin de... Il faut vraiment que je prenne le temps de raconter mon histoire avec ordre. Je me sens capable de continuer et vous en dire plus... La nuit éternelle est plus longue à venir que je ne le pensais.
 
 
 
Encore un petit instant avant de composer mon propre poème funèbre. Une gorgée d'eau et... je crois que je vais revenir en arrière et vous raconter ma vie... quelques détails sur la bataille. Et puis... Oui... Raliph et nos enfants, par où commencer...
 
 
 
... Oh... Ahhh...
 
 
 
Je suis... une simple guerrière... élevée parmi... parmi les Sœurs de la Lame-Esprit... Aussi longtemps... longtemps que... je me... souvienne...
 
  
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Je ne suis... qu'une simple guerrière. Je grandis... parmi... les Sœurs de l'épée spirituelle... Aussi tôt... aussi tôt... que je me... rappelle...
  
 
[[Catégorie:Livres]]
 
[[Catégorie:Livres]]
 
[[Catégorie:Livre : Histoire et Biographies]]
 
[[Catégorie:Livre : Histoire et Biographies]]
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[[en:The Memory Stone]]

Version du 5 septembre 2014 à 18:10

Média d'origine : TES 2 : Daggerfall
Commentaire : La version de TES Online supprime les références à Ebonarm.

De la pierre-mémoire de Makela Leki
Par Makela Leki, 1E 973


Étant une fidèle reproduction des pensées conservées par la Pierre mémorielle de Makela Leki, retrouvée dans le col de Bangkoraï, en l'année 1E 973. Sept ans avant la chute d'Orsinium, sous les assauts combinés des années de Daguefilante, Sentinelle et de l'ordre de Diagna.

Tout ce récit ou presque est à la première personne, car Makela n'était peu familière des protocoles et formalités académiques d'un enregistrement de pierre mémorielle. Quoi qu'il en soit, son héroïsme et ses actes héroïques lui survivent, ses souvenirs conservés dans la pierre afin que chacun puissent les entendre.


« ... Muu uhh, je me demande si cela va vraiment fonctionner.

Sinon, le mage m'a détroussée de 25 000 couronnes d'or. Imaginez un peu. Cette pierre va enregistrer mes pensées ? Que m'a-t-il dit, déjà ? La déballer de son papier d'argent et de sa bourse de cuir, et dès qu'elle touchera ma peau, elle commencera à emmagasiner.

Aaah, la douleur. Je dois la repousser, l'enfermer. Personne ne voudra tenir ma pierre et écouter mes pensées si je lui laisse enregistrer ma douleur. Grâce à Ebonarm et à l'entraînement que j'ai reçu dans le Palais des Vertus de la Guerre, je suis capable d'isoler entièrement cette douleur. Ummmm, juste... Ah, voilà. Elle est loin de moi.

Oui, je la vois encore, rôder juste en lisière de ma conscience, comme un loup autour du feu. Un loup qui sous peu me dévorera. Je vois aussi ma mort inévitable, de ces maudites blessures. Il ne me reste plus de potion, le cristal et l'anneau de soins sont épuisés, et moi, qui n'ai jamais eu assez de magie pour allumer une bougie. Oh, mais les dieux m'ont donné d'autres talents, le talent des chante- lames, le frisson de la bataille, le livre des cercles de Frandar Hundling, LA VOIE DE L'ÉPÉE. Ah, mais cela, c'est toute mon histoire. Je m'emporte.

Je suis Makela Leki : guerrière, chante-lame, Ansei du second niveau. Dès mon berceau, je pouvais former la Shehai, l'épée spirituelle. La lame mystique, et la mienne était formée de serpents de pure pensée entrelacés d'épines de rose pour former sa lame, aussi belle que...

Ah, mais je vais bientôt vous en parler, je vais vous raconter mon histoire, une histoire de vaillantes batailles, de mes amours, de mes guerres, de la trahison et de cette derrière victoire glorieuse. Je vais vous raconter comment j'en arrivai à ce col isolé, seule avec mes cinq compagnes, pour combattre ces hommes et ces monstres, pour vaincre l'armée qui allait s'abattre sur mon peuple comme autant de lâches dans la nuit. Mais là encore, je m'emporte.

Je ne suis qu'une simple guerrière. Je grandis parmi les Sœurs de l'épée spirituelle. Aussi tôt que je me rappelle, je voulais devenir Chante- lame, sentir la faim de ma lame entre mes mains, la sentir prendre vie et faucher mes ennemis. On m'a dit que notre peuple avait été un peuple de poètes et d'artisans, dans notre immémorial foyer désertique. Ici, dans mon nouveau foyer que l'on appelle aujourd'hui Martelfell, nombre d'entre nous ont retrouvé ces arts anciens, mais pour moi, il n'est qu'une seule VOIE. LA VOIE DE L'ÉPÉE.

Ah, que c'est difficile à raconter. J'ai grandi dans ma noble famille, seule fille parmi trois frères et deux sœurs à ressentir cet appel, la Chanson de l'Épée. Père comprenait, car lui aussi avait ressenti cet appel. Il était devenu un maître, et un Ansei, bien avant de fonder notre famille. À onze ans, j'entrai dans le Palais des Vertus de la Guerre pour rejoindre les Sœurs de l'épée spirituelle. Mon groupe comptait six jeunes filles : l'audacieuse Julia, la solide Patia, la grande Kati, la svelte Cégila, la sage Zell, et moi-même - toutes ont péri aujourd'hui, à mon exception, et bientôt je les rejoindrai... je les rejoindrai dans les palais des dieux de la guerre inconnus.

Nous buvions ensemble, nous combattions, nous pleurions, nous grandissions dans la voie de l'épée. Nous rejoignîmes bientôt les apprentissages de nos Frères de la lame. Apprenant les uns des autres, nous écoutions tous les paroles du maître du palais, pour tenter de sonder les profondeurs de la Shehai - pour faire de la lame spirituelle une véritable arme, comme Frandar Hundig l'avait fait. Quelques- uns seulement possédaient la pureté de cœur et la vertu nécessaires à franchir ce pas, pour apprendre les mystères des Anseis. Les saints de l'épée.

Par hasard, de tous les Frères et Sœurs, moi seule possédais les qualités uniques, la faible mais décisive étincelle de magie permettant d'évoquer la Shehai. Souvent je l'appelai, rarement devint-elle assez substantielle pour servir d'arme. Pour être une Ansei de premier niveau, il suffit de pouvoir l'évoquer, et cela, j'en étais capable. Aussi devins-je la première Ansei de notre Palais en deux générations.

Oh, j'ai tant à raconter, tant de souvenirs, tant de trésors à partager avec vous, mes compagnons inconnus. Par où commencer ? Hmmm, la douleur continue de rôder, affamée, elle dévore peu à peu tout ce qu'il reste de moi. Je devrais parler de cette dernière bataille, celle qui m'a menée ici, puis s'il m'en reste la volonté, je vous raconterai ma vie, et vous parierai de mon amour, Raliph. Oh, quel homme c'était... Quelle vie nous avons eue... Ebonarm ! Pardonnez-moi, mon esprit bat déjà la campagne... laissez-moi le ramener à la dernière bataille.

Hmmm, pour commencer, mmmmh, au milieu. Oui. Nous autres Sœurs grandîmes, apprîmes et maîtrisâmes la Voie en achevant l'Errance. Pour vous qui n'êtes pas Chanteurs, c'est un parcours à suivre dans la nature, qui imite l'époque de Frandar Hunding, où nous errons tous pour redresser les torts, terrasser des monstres, mener des quêtes au nom de la vertu. Certains dans notre Palais prirent des années pour achever les leurs. Le danger est partout - mes cinq Sœurs et moi-même en revînmes toutes, mais tant d'autres n'eurent pas cette chance.

Nous retournâmes, chacune à notre vie, pour nous retrouver une fois par semaine dans le palais, et raconter nos histoires aux nouveaux Frères et Sœurs, et pour servir d'instructeurs de la Voie de l'épée. Tout allait pour le mieux, jusqu'au soir du festival de mi-l'an.

« Nous retournâmes, chacune à notre vie, pour nous retrouver une fois par semaine dans le palais, et raconter nos histoires aux nouveaux Frères et Sœurs, et pour servir d'instructeurs de la Voie de l'épée. Tout allait pour le mieux, jusqu'au soir du festival de mi- l'an.

Tout notre peuple se réjouissait et... pardon... savourait le festin, à l'exception de mes cinq Sœurs et moi-même. Il se trouve que le festival tombait cette année là au jour de notre rendez- vous dans le Palais, notre jour de prière et de jeûne et de révérence à la Voie de l'Épée.

Alors que nous nous retrouvions, tard dans la soirée, l'on frappa un coup à la porte. Lorsque j'ouvris le battant, je vis un garde du col de Bangkoraï, blessé, au bord du trépas... il nous relata une trahison au nord, une invasion fomentée par Hauteroche, dirigée par le roi Jolie de Daguefilante... notre allié dans la guerre contre Orsinium !

Aussitôt nous usâmes d'un cristal de soins pour le ramener à la santé. Nous l'envoyâmes auprès du roi, tandis que nous autres prenions nos armes et notre armure de pouvoir, et autant de potions, marques et cristaux et anneaux que nous pûmes en porter. Nous filâmes vers le col, espérant contre tout espoir que nous n'arriverions pas trop tard. Notre voyage ne fut pas vain, car nous arrivâmes à l'instant même où les trois derniers gardiens étaient débordés par la horde. Nous courûmes dans le col, formant l'antique ligne de bataille, six de front. Oh, par mon souffle, quel COMBAT.

Le Chant de l'épée fut un chant de joie tandis que nous fauchions les rangs de ces malfaisants intrus. Nous combattîmes pendant des heures. Julia fut la première à tomber, la dague empoisonnée d'un lâche trouvant un défaut dans son armure. Puis, l'une après l'autre, toutes, sauf moi.

...Oh, cruel Ebonarm... alors mon épée bien aimée, l'épée de mon père, celle à l'emblème du serpent, fabriquée parle maître forgeron Tansal, se brisa entre mes mains. Tout était perdu, nous avions sacrifié nos six vies en vain. À présent, tous allaient pouvoir se déverser par le col. Je serais une proie facile pour eux, comme un nouveau-né. Je versai des larmes de rage.

Puis je me rappelai le foyer de notre maison... et le livre. Le livre des cercles de Frandar Hunding, la voie de la stratégie. Je cherchai ma Shehai, mon épée spirituelle, celle qui ne se formait jamais de manière utile. Et ce jour, elle prit vit. Une vie de flamme. Elle se forma au creux de main. Pleine de vie, de puissance... oh, que je tuai avec force, de droite et de gauche, telle une faux sur les tiges de blé. Jusqu'au seigneur de Daguefilante, je combattis. D'un coup, je brisai son armure magique, et d'un autre, lui décollai la tête du corps.

Mais ce coup de grâce me coûta beaucoup, des blessures par dizaines, car bien que mon armure fût magique, elle n'était pas formée d'esprit comme mon épée, elle n'était pas aussi inaltérable que mon épée ou mon esprit, et je fus grièvement blessée. Au trépas du roi Joile, l'armée se décomposa. Les soldats prirent la fuite devant mon courroux. Tous détalèrent par le col sans même marquer le temps pour ramasser leurs morts ou leurs blessés. Tous ceux qui tenaient encore debout prirent leurs jambes à leur cou, et j'abattis tous ceux qui passaient à ma portée, mais mon souffle se faisait court, et la douleur... Enfin, je me reposai, sur ce rocher où vous me trouvez encore à présent. J'ignore par quel hasard j'ai apporté cette pierre. Je l'avais prise par caprice, à dire vrai, avec le butin de... Ah, je pense qu'il est temps de m'interrompre, et de reprendre mon récit en séquence. Je ressens le besoin de vous en dire davantage... la nuit éternelle descend plus lentement que je le craignais.

L'heure n'est pas encore venue de composer mon poème de mort. Une gorgée d'eau, et... je reprendrai mon récit de ma vie, peut-être quelques détails sur cette bataille. Eh, oh, oui, Raliph. Raliph et nos enfants, hmm, par où commencer.

...Oh... Oooh...

Je ne suis... qu'une simple guerrière. Je grandis... parmi... les Sœurs de l'épée spirituelle... Aussi tôt... aussi tôt... que je me... rappelle...