L'histoire de Zaan la Mandécailles

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
Révision datée du 2 décembre 2018 à 12:20 par Svartalfar (discussion | contributions) (corrections orthographiques)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à : navigation, rechercher
Média d'origine : TES Online
Commentaire : Texte illustré d'après le Journal de Razum-dar.

Par Jorvuld Davaux, historien des Prêtres Dragons


TESO-CA-Zaan.jpg

Zaan la Mandécailles fut une Prêtresse Dragon à la vie et à la notoriété limitées. Elle ne commanda pas lors de grandes batailles, et ne vainquit pas d'ennemi puissant. Au premier regard, on pourrait la juger indigne d'intérêt, négligeable. C'est d'ailleurs l'attitude que les historiens ont adopté jusqu'à maintenant, vu l'absence de textes académiques à son sujet. Mais c'est cette absence même d'étude qui fait de Zaan un sujet aussi fascinant.

Zaan était d'un âge particulièrement jeune lorsqu'elle fut choisie par son Seigneur Dragon, le puissant Dovah Thurvokun. On raconte que le lien qu'ils partageaient était particulièrement fort. Comme nous le savons, le lien entre un dragon et son prêtre fait l'objet de nombreuses spéculations, notamment quant à sa nature magique, spirituelle, ou simplement politique. Toujours est-il que Zaan développa un lien rapide et solide, que ses disciples interprétèrent comme un excellent présage. Pendant une décennie environ, tout alla bien.

La situation se gâta lorsque Thurvokun quitta son temple, pour des raisons connues peut-être de Zaan seule. Tout semble indiquer que ce départ marqua le début du lent déclin de la Prêtresse Dragon vers un état dépressif, quoique l'on ignore si sa nature était magique ou psychologique. Cette dépression se traduisit par un isolement croissant, et un isolement durable.

Le mécontentement de ses disciples allait croissant, et beaucoup finirent par se défier de leur prêtresse. Ils se pensaient abandonnés de Thurvokun, et ressentaient le même désespoir qu'inspirerait aujourd'hui la perte des Divins. Ils accusèrent Mandécailles d'avoir chassé leur dragon par sa faiblesse. Face à ces accusations, on dit que Mandécailles n'émit aucune protestation. Ses disciples y lurent une admission, et la tuèrent.

Ce qui nous amène au grand mystère de Zaan : pourquoi ne pas se défendre face aux accusations de ses disciples ?

Ma théorie, qui n'est que spéculative, est que la Prêtresse Dragon en était tout bonnement incapable. La perte de son Seigneur Dragon avait sapé toute sa volonté, voire sa capacité, à parler. Là encore, l'origine de ce mal peut être magique ou psychologique, je n'ai aucune certitude.

Je pense que l'étude des cas historiques peut nous amener à mieux comprendre le lien entre les Prêtres Dragons et leur seigneur. Nous devons dépasser l'aspect politique rudimentaire de ces relations, pour voir au-delà. Quelle est précisément ce lien spirituel si révéré ? Mandécailles peut nous aider à répondre à cette question.