Khunzar-ri : Légendes, deux : Différence entre versions

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Version actuelle datée du 21 juin 2019 à 21:56

Média d'origine : TES Online


L'une des fois où Anequina sauva Khunzar-ri

Transcrit par Aneshi, Gardien des Légendes des 16 royaumes

Ne Quin-al Rass-Le, appelée Anequina Vive-Langue dans la langue commune de Cyrodiil, parcourut la région pendant bien des Lunes au côté de Khunzar-ri. Certains les disaient amants, ce qu'ils furent parfois. D'autres les disaient héros, car ils accomplirent assurément des actes héroïques. Notamment face aux Maormers. Pendant leurs voyages, Khunzar-ri et Anequina visitèrent l'île du perchoir de Khenarthi. Les Elfes des mers et les hommes-chats coexistaient sur cette île, parfois en bons termes, parfois non. Cet événement particulier se déroula dans la deuxième situation.

Il existe plusieurs versions de ce récit. Certaines se concentrent sur la façon dont Khunzar-ri a sauvé la situation, mais ma préférée raconte l'histoire d'un autre héros. Voici cette version.

* * *

L'un des capitaines des Elfes des mers, une brute appelée Linvalor, enleva la fille d'un prêtre lunaire et refusa toute tentative de négociation pour sa liberté. Anequina annonça qu'elle avait une idée, mais Khunzar-ri fila comme une flèche au secours de la fille du prêtre lunaire avant que sa compagne n'ait pu l'en empêcher. Aussi rusé et puissant soit-il, Khunzar-ri était parfois irréfléchi. Ce qui permit à Linvalor et sa bande de pirates maormers de capturer le héros sans trop de mal.

C'était donc Anequina qui devait sauver la fille du prêtre lunaire et Khunzar-ri.
– Comment le pourrez-vous, si même le grand Khunzar-ri a échoué ? demanda le prêtre lunaire.
– Hrrm, ronronna Anequina. Je vais simplement faire ce qui me vient naturellement. Les Elfes des mers n'ont aucune chance.

Aussi Anequina se présenta-t-elle bravement dans le camp de Linvalor, ignorant les nombreux pirates armés pour s'approcher directement du capitaine, occupé à jouer avec ses officiers. Ils Captivés par leur partie de Disques trompeurs, aussi appelé Épées et boucliers, ils ne la remarquèrent que lorsqu'elle fut à côté d'eux et dit :
– Hmm, ça a l'air amusant. Tout le monde peut jouer, ou vous ne prenez l'or que des Elfes mouillés ?

Intrigué et attiré par l'assurance et la silhouette d'Anequina, Linvalor lui proposa de s'asseoir et renvoya le reste de son équipage.
– Jouons, accepta Linvalor, mais pas contre de l'or. Si je gagne, vous ferez voile avec nous pendant trente jours et trente nuits, durant lesquels vous serez mon esclave et ma compagne.
– Et si je gagne ? demanda Anequina en feignant la surprise.
– Aucun chat, ni aucune femme, n'a jamais réussi à me battre à quoi que ce soit, rit Linvalor. Alors nommez votre prix, et commençons à jouer !
– Très bien. Si je gagne, alors nous partirons tous les trois sans mal, la fille du prêtre lunaire, Khunzar-ri et moi.
Le capitaine Linvalor, certain de sa victoire et impatient d'emmener la fascinante femme-chat dans sa couche, accepta.

La partie fut intense. Linvalor bluffa et cria tout au long du jeu, tandis qu'Anequina feignait d'ignorer les règles et de craindre chaque tremblement du disque. Mais les deux joueurs étaient experts, et après bien des manches, et bien des verres de vin, la partie fut presque résolue. Linvalor avait encore deux disques, et Anequina un seul.

Les adversaires firent tourner leurs disques respectifs dans leurs étuis. Puis, après une longue délibération, ils plaquèrent les gobelets sur la table pour poser les disques, pour que la face « épée » ou la face « bouclier » soit visible sous le récipient. Linvalor souleva rapidement son gobelet et regarda le résultat (une épée et un bouclier) avant de rapidement cacher ses deux disques. Anequina sourit, sans regarder. Linvalor sut qu'à eux deux, ils avaient l'un des symboles en double. Il n'avait qu'à deviner lequel : deux boucliers, ou deux épées ?
– Deux…, commença-t-il en essayant de percer la façade calme d'Anequina… boucliers ?
Il avait voulu parler d'une voix forte, mais sa phrase avait davantage tourné à la question.
– Oh, quel menteur vous faites, capitaine, dit Anequina en levant son gobelet pour révéler un disque. Une épée.
Linvalor s'épongea le front et retira l'un de ses propres disques.
– Dernier lancer, capitaine…
Chacun remit son disque dans son gobelet avant de les secouer. Anequina souffla un baiser au capitaine en renversant son gobelet. Avec un grondement, il en fit autant.
Linvalor souleva son gobelet pour regarder. Son disque était côté bouclier. Une fois de plus, Anequina refusa de vérifier son disque, et sans hésiter, elle dit :
– Deux boucliers, puisqu'il est évident que ni vous ni moi n'avons une épée.
Ils soulevèrent chacun leur gobelet, pour révéler… un bouclier chacun.
– Tricheuse ! cria Linvalor en se levant, renversant tout le jeu et ce qui restait de vin.
– Allons, allons, capitaine, le gronda Anequina, on m'avait dit que les Elfes des mers tenaient toujours parole, malgré tout le reste. Laissez-nous partir, et je reviendrai dans un an et un jour pour une autre partie.
– Le résultat sera différent, cette fois, chat, prévint le capitaine en la laissant partir malgré lui.
– J'y compte bien, ronronna Anequina.

Tandis qu'ils partaient, la fille du prêtre lunaire entre eux, Khunzar-ri lui demanda :
– Tu as triché, non ?
Anequina tourna vers lui un regard plein d'innocence.
– Et tu comptes vraiment revenir jouer avec lui ?
– Bien sûr, répondit Anequina en riant. Sinon, comment ferai-je pour obtenir ses jolis navires ?