Journal de Saradin

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Média d'origine : TES Online

Par Saradin


Extraits du journal de Saradin, fille du haut-roi Durac

Mon père et Virmaril ont encore passé le jour et une bonne partie de la nuit dans les catacombes sous Frôleciel. Ils partagent la même fascination pour les arts noirs, mais je me demande parfois si leur amitié n'est pas trop complexe. En tant que haut-roi des Nèdes, père porte un lourd fardeau, et je crains qu'à chaque fois qu'il demande conseil à Virmaril il n'en fasse porter une part de plus en plus grande à mon bien-aimé.

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Nous n'avons pas encore informé père de notre amour, mais Virmaril m'assure qu'il demandera ma main à père dans un avenir très proche.

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Père était furieux. Malgré son amitié de longue date avec Virmaril, il ne voyait pas d'un bon œil que sa fille chérie épouse un Haut-Elfe. J'en ai le cœur brisé, mais je me dois de rester forte. Je suis la fille du haut-roi, après tout, et j'ai un devoir envers mon père et mon peuple. Peu m'importe la douleur que me cause ce dénouement. Et pauvre Virmaril. Je ne l'avais jamais vu si… brisé.

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Je vais convoler avec le roi Kestic. Père a arrangé ce mariage pour renforcer les liens avec les Kestic et les clans du nord. Mes sentiments pour Virmaril restent aussi forts, mais je dois les oublier. Notre amour est interdit, et ce mariage renforcera les clans nèdes. Je me demande si Virmaril a déjà décidé d'aller de l'avant… ?

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Les barbares yokudans se pressent à nos portes. J'ai vu père et Virmaril côte à côte, aujourd'hui. Ils semblaient si inquiets. Bien sûr, ils tâchent de n'en rien montrer, mais je les connais tous les deux si bien. Virmaril affirme avoir un plan pour repousser l'envahisseur. Il pense que père l'approuvera. Il ne leur reste qu'à convaincre les autres rois nèdes.

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Virmail ne m'a pas quittée du regard pendant tout le festin. Ses yeux étaient animés d'un désir sans pareil jusqu'à présent. Peut-être que je m'imagine des choses, mais je pourrais jurer que ce soir, Virmaril ne pensait ni à l'envahisseur, ni à ses armées, ni à la guerre. Il n'avait d'yeux que pour moi.

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Virmaril m'a rejointe dans mes appartements royaux. Au début, j'ai hésité à lui parler, mais je ne voulais pas sembler distante. Il m'a dit qu'il m'aimait toujours. M'a demandé de m'enfuir avec lui. J'ai éclaté de rire, persuadée qu'il plaisantait. Mais j'ai lu dans son regard que ses sentiments n'avaient pas diminué d'un souffle. Je me suis détournée avant de trahir mon émoi.

- - - Aujourd'hui, Virmaril était froid et distant. Lorsque je lui ai demandé s'il se sentait bien, il a répondu que je l'avais aidé à mettre sa stratégie au point. Dès que le conseil des rois sera terminé, j'irai lui présenter mes excuses. Je n'ai jamais voulu lui faire de la peine.

Je suis certaine qu'il comprendra.