Gare à épervine

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Date de publication : 11/07/2017
Média d'origine : Archives du maître du savoir

Par Jofnhild


Ma très chère Betne,

J'espère que cette lettre te trouvera en bonne santé. Les réfugiés continuent d'affluer en ville, et sans secours aucun, semble-t-il. Ces pauvres âmes, démunies de tout et surtout d'espoir, semblent venir d'un peu partout, et chaque jour nous parviennent de nous rapports sur les mystérieux maraudeurs qui les ont chassés de leur demeure.

Nous avons commencé à traiter les blessés, mais ils sont si nombreux que nous ne savons où les loger. Nos réserves de nourriture sont déjà maigres, et bientôt seront épuisées. Cela fait des semaines qu'aucune caravane ne nous est parvenue.

Pour leur part, les réfugiés arrivent seulement avec les vêtements qu'ils ont sur le dos, et leur vie. J'ai traité de nombreux blessés, et vu de tout. Des lacérations, des fractures… et même, aussi incroyable que cela paraisse, des morsures et des encornements.

Et pourtant, les survivants s'estiment heureux. Beaucoup parlent de ceux qui sont restés en arrière, capturés puis retrouvés, mutilés. Ils racontent que même sur la route d'Épervine, ils étaient constamment harcelés. La plupart de leurs vivres et de leurs voisins ont été emmenés par les assaillants. Ils ne savent pas nous dire où, mais nous rapportent des rumeurs de sons mystérieux et de lumières étranges venues des montagnes au sud. Les éclaireurs sont partis enquêter… mais aucun n'est revenu.

Aucun survivant n'identifie catégoriquement ces pillards, ni leur point d'origine. On nous parle de Crevassais, ou de monstres à tête de taureau ! On nous a même dit que les Crevassais et ces créatures attaquaient de concert ! Les survivants ont faim, ils sont mourants, leur esprit s'égare, aussi faut-il considérer ces rapports avec prudence. Pourtant, je n'ai jamais vu de telles blessures.

Il semble inévitable que des maraudeurs finissent par nous trouver. Nous avons envoyé un grand appel à l'aide. Le Jarl demeure dans sa forteresse, mais j'ai entendu dire que sa fille Eerika prépare des défenses.

Betne, je t'en prie, lis bien mes mots et obéis : ne reviens pas à Épervine ! Reporte ton projet, reste à Étoile-de-Dragon, jusqu'à ce que je t'assure que la menace est levée. Les routes sont bien trop dangereuses, et je crains que ce voyage ne te coûte la vie.

Je prie que cet oiseau te trouve avant le départ. Sinon, puisse Kyne te préserver et te protéger. Notre demeure a déjà essuyé bien des assauts, et avec un peu de chance, la forteresse repoussera aussi ce qui marche en ce moment vers nos portes.

Porte-toi bien, ma fille.

Ton père,

Jofnhild