Derniers mots d'un mourant

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Derniers mots d'un mourant

Par Indy




Plusieurs jours se sont écoulés depuis l'écroulement de la galerie. J'ai vécu de nombreuses aventures passionnantes, mais je crains fort que celle-ci ne soit la dernière. Je ne sais toujours pas ce qui s'est produit. L'éboulement a-t-il été provoqué par un piège ? Je n'ai pourtant pas entendu de déclic. Peut-être s'agit-il juste d'un stupide accident, auquel cas j'aurai eu la malchance de me trouver au mauvais endroit, au mauvais moment. Quoi qu'il en soit, me voilà à moitié enterré sous les gravats et avec les deux jambes cassées. La douleur était insupportable durant le premier jour... ou étaient-ce les deux premiers? Impossible à dire. On perd toute notion de temps dans ce genre de lieu, surtout dans une situation telle que la mienne. Mais je ne sens presque plus rien, désormais. Je sais que mes heures sont comptées. C'est ici que je vais mourir, dans ce tombeau. Mais existe-t-il meilleur endroit pour un défunt ?


Mes aventures m'ont amené partout dans le continent. J'ai vu des endroits dont on disait qu'ils n'existaient pas, j'ai trouvé des trésors et artefacts que l'on élevait au rang de mythes, depuis le calice des origines jusqu'aux gemmes, aux pouvoirs surpuissants, en passant par les redoutables reliques religieuses qui n'attirent guère que les fous. Au moins, j'emmènerai ces bons souvenirs avec moi dans l'au-delà.


Mon père me manquera. Tout comme moi, il était aventurier dans l'âme. Je n'ai fait que suivre ses traces, même si j'ai eu beaucoup plus de chance que lui. Jusqu'à aujourd'hui, bien sûr. Il va rester seul, désormais. Mais au moins, je n'aurai plus à supporter ses blagues sur l'animal de compagnie de mon enfance. Et mes élèves... comme j'aimais leur enseigner les secrets de tout ce qui est inconnu et mystérieux ! Puissent-ils voler de succès en succès.


Et je ne pars pas seul. Ma fidèle armure de cuir, mon épée et, surtout, mon chapeau si singulier sont toujours à mes côtés, même si je ne puis les toucher, engloutis par l'éboulis. Mais je sais que, là où ils se trouvent, personne ne pourra jamais me les prendre. Non, je ne mourrai pas seul...


Adieu,


Indy