D'après un entretien avec Drendisa Vedran, archéologue elfe noir à la retraite

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Date de publication : 19/07/2016
Média d'origine : Archives du maître du savoir

Par Drendisa Vedran


Pour comprendre Mazzatun, vous devez comprendre les Argoniens, vous voyez ? Et personne ne comprend les Argoniens. Même les Argoniens ont du mal à comprendre les Argoniens. Donc ça n'en vaut pas la peine. Mais je vois bien que vous êtes assoiffé de connaissances, alors allons-y.

Mazzatun est une énigme, vous voyez ? C'est une pelote de laine. Un bazar sans queue ni tête qui va à l'encontre des toutes les théories architecturales existantes. J'étais comme vous, autrefois. Je passais la majeure partie d'une année à questionner des Argoniens de tribus voisines, pour essayer de savoir d'où proviennent ces ruines, et comment et pourquoi elles ont été construites. La meilleure réponse que j'ai pu avoir fut un haussement d'épaules mou accompagné d'une mise en garde d'éviter totalement les ruines. « C'est l'Hist », qu'on m'a dit. « L'Hist est fou ».

Après l'apparition de la peste knahataine, une délégation de la maison Rédoran se rendit à Mazzatun pour faire place nette. Ils pensaient que les habitants des ruines, la tribu Xit-Xaht, étaient les uniques responsables de la peste, vous voyez ? J'ai profité de cette opportunité pour rejoindre l'expédition – désireux de pouvoir enfin voir la Ville-énigme de mes propres yeux. Une fois le raid terminé, j'ai passé des jours à dessiner, mesurer, cartographier. J'ai exploré l'endroit en long, en large et en travers. Après tous ces efforts, je peux dire en toute honnêteté que je n'ai toujours aucune idée de ce que ces lézards avaient en tête.

Rien n'a de sens à Mazzatun. C'est un amas de couloirs tortueux, d'alcôves placées au hasard et de centaines de culs-de-sac. Des escaliers érodés mènent droit dans le plafond. Des portes sont sculptées pour ressembler à des murs. De minuscules fenêtres donnent sur des salles trop petites pour y pénétrer. Et partout… partout, des corps, des squelettes desséchés pulvérisés par des blocs de pierre effondrés, ou laissés pour morts dans des salles sans porte. Je vous le dit, c'est comme si on se plongeait dans le placard à balai de Shéogorath. De la folie pure. C'est un miracle que j'en sois sorti vivant.

Le seul aspect consistent de Mazzatun est son Hist déviant. Où que vous alliez, cet arbre fou vous regarde de haut. Il vous juge, vous voyez ? Ses racines courent sous l'intégralité des ruines – poussant les fondations et les structures telles de noueux et massifs tentacules. Et tout autour de ces énormes supports, des flaques d'ambre lumineux s'échappent du sol comme l'eau s'écoulant d'une source maudite. Je ne saurais vous dire la nature de ce fluide, mais les Argoniens y ayant pataugé étaient furieux. Aboyant et sifflant comme des animaux sauvages. Ça m'a glacé les os.

J'ai entendu dire que les Xit-Xaht étaient de retour à la ville-énigme. Si cela s'avérait exact, suivez mon conseil et évitez-la à tout prix. Elle ne recèle plus aucun trésor secret ou mystère arcane. Tout ce que les ruines de Mazzarun ont à offrir, c'est la folie, le malheur et la mort. Comme je le disais, personne ne comprend les Argoniens. Croyez-moi quand je vous dis que ce n'est pas près de changer.