Creatium chaotique : le plasme azur : Différence entre versions

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Version actuelle datée du 11 décembre 2020 à 17:01

Auteur réel : Lawrence Schick
Média d'origine : TES Online

Par le docteur Rhytandius


En tant que docteur en mythomysticisme transliminal, je m'intéresse de longue date au problème du corps et de l'âme, la reformation du corps daedrique post-bannissement, et la formation du corps autour de l'essence communément appelée « vestige ». Depuis notre déplacement forcé vers Havreglace, aux bons soins de Notre Dame lumineuse, j'ai eu ample occasion d'observer ces processus par moi-même, et suis aujourd'hui en mesure de confirmer nombre d'hypothèses qui, sur Mundus, n'auraient pu rester que simple conjecture.

Il est depuis longtemps entendu qu'un Daedra, dépourvu de l'animus anuique appelé « âme », ne meurt pas lorsque son corps est détruit. Un Daedra tué sur Mundus est simplement « banni » vers son plan d'origine, où son morphotype, ou « vestige », forme graduellement un nouveau corps, afin que ce Daedra puisse enfin revenir à la vie. (Le même phénomène se produit lorsqu'un Daedra meurt en Oblivion).

De plus, les Daedra nous ont depuis longtemps appris que leur corps se forme à partir de la substance même du chaos, le « creatium » d'Oblivion, un matériau informe mais énergétique qui s'accumule autour d'un vestige jusqu'à se conformer à son morphotype inhérent.

Sur Mundus, j'avais naïvement imaginé ce creatium comme une sorte de matériau brumeux et informe, suspendu dans quelque vide. Après notre arrivée à Havreglace, il me fallut quelque temps pour comprendre que ses omniprésents bassins de gelée bleue, cette substance que nous appelons « plasme azur », était en fait la forme qu'adopte ce creatium en Oblivion. Cette théorie fut ensuite confirmée par le xivilai renégat appelé Séjourneur, qui possédait une expérience propre de nombreux plans d'existence.

En fait, c'était le Séjourneur lui-même qui m'exposa l'une de ces grottes secrètes où l'on peut observer l'accrétion de plasme. (Pour trouver ces grottes, où « naissent » les Daedra, il convient seulement d'observer le lent écoulement du plasme azur et de le suivre jusqu'à sa destination, car l'accrétion de plasme draine lentement les bassins avoisinants.) Il est fascinant de voir un vestige absorber peu à peu le plasme azur pour le convertir du général au spécifique, afin qu'au fil du temps, il prenne peu à peu la taille et la forme d'un colossal daedroth reptilien.

Puis il faut parler de ces pauvres esclaves, les Absous. Chacun est un mortel enlevé de Mundus au moment de sa mort, et dont l'âme fut volée par Molag Bal, pour quelque intention inconcevable, mais chargé en échange d'un vestige qui lui permet de constituer une semblance de corps, ici dans Havreglace. Mais aucun n'est natif d'Oblivion, aussi le corps d'un Absous est-il une triste imitation du corps qu'il revêtait de son vivant, s'usant rapidement jusqu'à mourir – mort qui n'est pas une libération, puisque son vestige formera simplement un nouveau corps, encore, et encore, à l'infini…

Tels sont les faits. Ce qui suit n'est que spéculation, née de conversations avec le Séjourneur pendant ses visites imprévisibles et peu fréquentes. Sa théorie est que le corps des Absous est défaillant parce qu'ils ont perdu le principe concentrateur de leur âme anuique, de telle sorte que leur vestige est un motif imparfait. J'admis que c'était probable, puis proposai la possibilité d'un Absous qui, malgré la perte de son âme, posséderait quelque autre aspect anuique intrinsèque. Cet Absous « supérieur » formerait en Havreglace un corps sans défaut, duplicata parfait du corps qu'il portait en Mundus. En fait, si ce parangon possédait une valence anuique suffisante, le contact avec le creatium padomique reformerait son corps de manière presque instantanée.

Le Séjourneur rit de ma théorie, mais parut séduit par l'idée. Il spécula à son tour que si une telle chose était possible, elle se produirait certainement à un moment où le Mundus courait un risque existentiel. Dans ce cas, le cœur de Nirn générerait spontanément un tel « parangon » pour se défendre de la destruction, d'une manière analogue à un corps mortel repoussant l'infection.

Ah, Séjourneur, comme ta conversation me manque. Quelles fantasques envolées nous prenaient parfois. Et pourtant, au jour des merveilles auxquelles j'ai assistées au cours de mon existence prolongée sur ce plan, l'impossible existe-t-il vraiment ?