Cour de Noireplume (Livre) : Différence entre versions

De La Grande Bibliotheque de Tamriel
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Non pas que le duc des corbeaux fasse autre chose que lisser ses plumes et fanfaronner. Dans la cour de Noireplume, ce sont le sénéchal des charognes et le châtelain de la cour qui font tout le travail. Ces deux oiseaux sont au service du duc des corbeaux, mais ils ont de toute évidence l'autorité et la liberté nécessaires pour opérer indépendamment, et permettent à la cour de fonctionner efficacement, ou du moins, aussi efficacement que possible pour des oiseaux doués d'intelligence. Le sénéchal des charognes prend soin des divers arrangements domestiques de la cour, et agit en qualité d'intendant du duc. Il a aussi pour tache d'imposer les tribus de chair et de mort qui sont « régulièrement » offerts à la cour (cependant, l’honnêteté me contraint à dire que, pendant ma visite, nul autre que moi n'a cherché à obtenir la faveur de la cour.) Le châtelain de la cour agit en qualité de gouverneur de la cour. Cela consiste en la supervision des chevaliers et des valets qui la servent, dont les chevaliers de moelle, d'abats, d'ichor et d'humeurs, ainsi que les valets des freux, des gosiers et des corbins. Comme tout ce qui touche à la cour, tout ceci implique plus de pompe et d'honneurs que de véritables réalisations.
 
Non pas que le duc des corbeaux fasse autre chose que lisser ses plumes et fanfaronner. Dans la cour de Noireplume, ce sont le sénéchal des charognes et le châtelain de la cour qui font tout le travail. Ces deux oiseaux sont au service du duc des corbeaux, mais ils ont de toute évidence l'autorité et la liberté nécessaires pour opérer indépendamment, et permettent à la cour de fonctionner efficacement, ou du moins, aussi efficacement que possible pour des oiseaux doués d'intelligence. Le sénéchal des charognes prend soin des divers arrangements domestiques de la cour, et agit en qualité d'intendant du duc. Il a aussi pour tache d'imposer les tribus de chair et de mort qui sont « régulièrement » offerts à la cour (cependant, l’honnêteté me contraint à dire que, pendant ma visite, nul autre que moi n'a cherché à obtenir la faveur de la cour.) Le châtelain de la cour agit en qualité de gouverneur de la cour. Cela consiste en la supervision des chevaliers et des valets qui la servent, dont les chevaliers de moelle, d'abats, d'ichor et d'humeurs, ainsi que les valets des freux, des gosiers et des corbins. Comme tout ce qui touche à la cour, tout ceci implique plus de pompe et d'honneurs que de véritables réalisations.
  
En fin de compte, il revient au Boursier des tributs, une sorte de comptable à plumes, de trier et de cataloguer les tribus de chair et de mort qui enrichissent le trésor toujours grandissant d'objets brillant de la cour. Les corbeaux exigent un péage de quiconque pénètre dans leur bois. Ceux qui refusent de payer sont sujets à toutes les disgrâces et tous les avatars que les corbeaux peuvent inventer, dont moult croassements, des coups de bec et des lâchers de fientes sur la tete ou les plus précieux vêtements. J'ai versé le péage pour avoir l'opportunité de visiter la cour et parler à ses membres, mais ce paiement ne m'a pas paru absolument nécessaire. Ce ne sont que des corbeaux, après tout.
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En fin de compte, il revient au Boursier des tributs, une sorte de comptable à plumes, de trier et de cataloguer les tribus de chair et de mort qui enrichissent le trésor toujours grandissant d'objets brillant de la cour. Les corbeaux exigent un péage de quiconque pénètre dans leur bois. Ceux qui refusent de payer sont sujets à toutes les disgrâces et tous les avatars que les corbeaux peuvent inventer, dont moult croassements, des coups de bec et des lâchers de fientes sur la tête ou les plus précieux vêtements. J'ai versé le péage pour avoir l'opportunité de visiter la cour et parler à ses membres, mais ce paiement ne m'a pas paru absolument nécessaire. Ce ne sont que des corbeaux, après tout.
  
 
Alors que je m’apprêtais à quitter le bois du corbeau, le valet des corbins plana jusqu'à moi, me fixa de son étrange regard en biais, et me teint à peu près ce langage : « Prenez garde, misérable sans-plumes ! Aujourd'hui, la cour de Noireplume règne sur le bois du corbeau, mais demain ? La Maitresse de la nuit à de grands projets pour notre respectable volée charognarde ! » Ses paroles m'ont suivie jusqu'en Tamriel, ainsi que la peur d'y voir des charognes dévorées.
 
Alors que je m’apprêtais à quitter le bois du corbeau, le valet des corbins plana jusqu'à moi, me fixa de son étrange regard en biais, et me teint à peu près ce langage : « Prenez garde, misérable sans-plumes ! Aujourd'hui, la cour de Noireplume règne sur le bois du corbeau, mais demain ? La Maitresse de la nuit à de grands projets pour notre respectable volée charognarde ! » Ses paroles m'ont suivie jusqu'en Tamriel, ainsi que la peur d'y voir des charognes dévorées.

Version du 1 février 2019 à 12:28

Média d'origine : TES Online

Par Ulysa Rervam, proctor en études daedriques


Ma quête de savoir à propos des royaumes daedriques et de leurs habitants m'a conduite à vérifier des rumeurs à propos d'un portail dans la ville du Guet de Davon. Après bien des recherches, j'ai découvert l'entrée d'un royaume de poche au cœur du Crépuscule éternel, simplement appelé « bois du corbeau ». Fort similaire au reste du royaume de Nocturne, le bois du corbeau a l'apparence d'un marais sombre rempli de créatures dangereuses. Parmi elles, une volée de corbeaux doués de parole se démarque : c'est leur lieu de résidence, qu'ils considèrent comme leur royaume personnel. Voici ce que j'y ai appris, durant mon séjour.

Les corbeaux sont organisés suivant une hiérarchie féodale, et nomment leur volée « cour de Noireplume ». Ils prétendent être les rejetons d'une harfreuse qu'ils appellent « Mère Corbeau », et ils luttent constamment contre les loups, les chauves-souris géantes et d'autres prédateurs pour défendre leur royaume ténébreux. La cour est dirigée par le duc des corbeaux. Ce grand et fier volatile règne sur le reste de la volée car, selon ses dires, il est « le plus malin, le plus gros et le plus bruyant » de tout l'aréopage. Et, effectivement, pour ces oiseaux bruyants et bavards, la capacité à se distinguer parmi la foule est considérée non seulement comme une nécessité, mais aussi comme un symbole de prestige. Le reste de la volée se regroupe et conspire autour du duc, sans jamais cesser leurs complots et leurs tractations politiques, en quête de statut et de faveurs.

Non pas que le duc des corbeaux fasse autre chose que lisser ses plumes et fanfaronner. Dans la cour de Noireplume, ce sont le sénéchal des charognes et le châtelain de la cour qui font tout le travail. Ces deux oiseaux sont au service du duc des corbeaux, mais ils ont de toute évidence l'autorité et la liberté nécessaires pour opérer indépendamment, et permettent à la cour de fonctionner efficacement, ou du moins, aussi efficacement que possible pour des oiseaux doués d'intelligence. Le sénéchal des charognes prend soin des divers arrangements domestiques de la cour, et agit en qualité d'intendant du duc. Il a aussi pour tache d'imposer les tribus de chair et de mort qui sont « régulièrement » offerts à la cour (cependant, l’honnêteté me contraint à dire que, pendant ma visite, nul autre que moi n'a cherché à obtenir la faveur de la cour.) Le châtelain de la cour agit en qualité de gouverneur de la cour. Cela consiste en la supervision des chevaliers et des valets qui la servent, dont les chevaliers de moelle, d'abats, d'ichor et d'humeurs, ainsi que les valets des freux, des gosiers et des corbins. Comme tout ce qui touche à la cour, tout ceci implique plus de pompe et d'honneurs que de véritables réalisations.

En fin de compte, il revient au Boursier des tributs, une sorte de comptable à plumes, de trier et de cataloguer les tribus de chair et de mort qui enrichissent le trésor toujours grandissant d'objets brillant de la cour. Les corbeaux exigent un péage de quiconque pénètre dans leur bois. Ceux qui refusent de payer sont sujets à toutes les disgrâces et tous les avatars que les corbeaux peuvent inventer, dont moult croassements, des coups de bec et des lâchers de fientes sur la tête ou les plus précieux vêtements. J'ai versé le péage pour avoir l'opportunité de visiter la cour et parler à ses membres, mais ce paiement ne m'a pas paru absolument nécessaire. Ce ne sont que des corbeaux, après tout.

Alors que je m’apprêtais à quitter le bois du corbeau, le valet des corbins plana jusqu'à moi, me fixa de son étrange regard en biais, et me teint à peu près ce langage : « Prenez garde, misérable sans-plumes ! Aujourd'hui, la cour de Noireplume règne sur le bois du corbeau, mais demain ? La Maitresse de la nuit à de grands projets pour notre respectable volée charognarde ! » Ses paroles m'ont suivie jusqu'en Tamriel, ainsi que la peur d'y voir des charognes dévorées.

Depuis, les volées d'oiseaux me rendent nerveuse.